La course de Marie

La course de Marie : un sens allégorique

Dès que Marie a accueilli la Parole en son sein, elle court au devant de sa cousine pour la servir. Ainsi tout homme qui écoute la Parole n'a qu'une hâte : servir ses frères. Le dévouement généreux envers notre prochain est bien le meilleur symptôme de notre réceptivité à la Parole de Dieu. La Vierge de la Visitation nous en donne un exemple sublime.

On peut aussi, il est vrai, interpréter allégoriquement et mystiquement la course de Marie dans les montagnes de Juda.

Tout se passe comme si le Verbe qu'elle porte désormais en son sein la rendait légère, leste, aérienne. Elle marche dans les hauteurs et le Seigneur lui donne l'agilité du chamois comme dit l'Ecriture(Ha3,18).

Sa foi parfaite déplace les montagnes (cf Mc 11,23). Toute la joie messianique se lit dans l'élan de la Vierge. C'est devant le Messie présent dans le sein de Marie que les montagnes bondissent comme des béliers , les collines comme des agneaux ? (Psaume 113,6)

Qu'ils sont beaux sur la montagne les pieds de celle qui porte en elle la Bonne Nouvelle !(cf Isaïe 52,8)


Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie, Paris 2005.

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