Consécration du Mozambique

Maputo et la consécration du Mozambique à Marie

C'était dans le contexte de la guerre civile qui suivit en 1976 l'indépendance de 1975. Durant l'Angélus du dimanche 18 septembre 1988, à Maputo, Jean Paul II et l'Eglise locale ont consacré le Mozambique à la protection à Marie, Reine de la paix, Mère du Sauveur, consolatrice des affligés.

Les fruits, spirituels, se devinent dans les évènements :

Le processus de paix avança (avec l'aide de la communauté St Egidio) et la guerre civile cessa le 4 octobre 1992. Des années 70 à 90, l'agriculture était entièrement collectivisée. Depuis les années 2000, elle juxtapose des petites fermes familiales et de grandes exploitations appartenant à de grandes entreprises. Le pays, peu à peu, sort de sa très grande pauvreté.

Nous nous réfugions sous votre protection, Mère de Dieu ! « Miroir de justice », « Bienheureuse parce que vous avez cru », voici vos fils du Mozambique, Reine de la paix ! Ne méprisez pas nos prières, parce que nous sommes éprouvés.

Mère de l’Eglise parce que « Mère du Fils de Dieu fait homme ». Après sa résurrection et son ascension, vous restez avec elle ; l’Eglise, qui est née quand tout fut accompli sur le Golgotha, et au jour de la Pentecôte, se révèle l’Eglise de tous les temps. Dans la gloire du ciel, auprès de votre fils, devenu Seigneur, c’est comme si vous étiez sans cesse à nous rendre visite. Vous désirez être toujours accueillie par tous, dans leur demeure intérieure.

Ecoutez-nous, dans nos nécessités.

Vous ne cessez d’être le refuge des pécheurs, Mère de notre Rédempteur et Sauveur. Présentez sans cesse votre fils aux hommes, aux autorités et aux nations, votre fils, le fruit de l’Esprit Saint et le signe de contradiction. Vous ne désirez rien d’autre, Mère de Miséricorde, que nous fassions ce qu’il nous dira, que nous acceptions la bonne nouvelle, le salut, le Christ notre paix.

Consolatrice des affligés, on souffre tellement dans cette jeune nation… où les hommes aspirent à l’ordre social, au progrès et à un équilibre plus humain, dans la liberté : pour trouver la paix, fondée sur la vérité, construite sur la justice et vivifiée par l’amour. O notre Espérance, les hommes veulent qu’un jour leur « Magnificat » soit un chant de liberté, dans l’Esprit de Vérité, parce que le Seigneur a regardé… et a donné à manger aux affamés, ainsi qu’à ceux qui ont tellement faim de dignité, et faim de Dieu.

Toute l’Eglise, aujourd’hui, avec le successeur de Pierre, s’unit à ce peuple tourmenté et prie avec lui : « ne méprise pas nos supplications, O Vierge glorieuse et bénie ! » […]

Je confie et je livre à votre protection toute l’Eglise du Mozambique, les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses, les laïcs engagés et les animateurs de communauté ; ceux qui, avec un cœur sincère, cherchent le Règne de Dieu et sa justice, le développement et le bonheur de ce peuple, assoiffé de justice, de paix et d’amour.

En ce jour et sur cette terre du Mozambique, notre Dame, notre mère, nous vous livrons et confions les peuples d’Afrique et du monde qui ont le plus besoin de l’intercession maternelle de votre cœur immaculé, pour que le Règne de Dieu, de votre Fils Jésus Christ y soit consolidé, purifié, et rayonnant.


www.vatican.va/content/vatican.html (traduit de l’italien)

Jean Paul II