La liturgie byzantine du 21 novembre

Sens de la célébration byzantine du 21 novembre

La liturgie byzantine du 21 novembre, qui précède de nombreux siècles la liturgie romaine, commente le récit apocryphe du Protévangile de Jacques. La liturgie byzantine met en relief les implications théologiques et spirituelles de ce très ancien récit (et c'est ce que retiendra l'Eglise latine) :

- Sur Marie repose une vocation, un mystère de prédestination divine, et cela dès les premiers instants de sa vie.

- La petite Marie s'offre au Seigneur depuis le premier instant de son existence.

- Elle se consacre au Christ et vit des noces spirituelles.

- La liturgie offre une théologie de la vie contemplative consacrée à Dieu dans la virginité et la prière. La Vierge Marie est le modèle de la vie contemplative, le modèle des consacrés.

- La Mère de Dieu est le nouveau et le vrai temple dans lequel le Verbe de Dieu a choisi de s'établir définitivement, elle est comme un sanctuaire vivant. L'ancien temple d'Israël était l'image de Marie. Marie a offert à Dieu une demeure sur la terre en son propre corps. Dans les textes liturgiques comme pour les Pères de l'Église, Marie est devenue ce qu'il y avait de plus saint dans l'ancien temple, le véritable "Saint des Saints".

- Marie est sans cesse appelée "Panaghia" ou Toute " : son "séjour" dans le temple fut un vrai chemin sur la voie de la sainteté, sous la vigilance étroite du "Panaghio" (l’Esprit Saint) dont elle était destinée à être la demeure quand il descendrait sur notre terre pour mener tous les êtres sur le sentier de la vraie sainteté.


Mgr A.Guarib

(faculté théologique pontificale, Marianum, Rome)