Lieux consacrés en France à l'Immaculée Conception

Lieux consacrés en France à l'Immaculée Conception

La solennité de l’Immaculée Conception, est la fête principale de nombreux sanctuaires français consacrés à la Vierge.

Elle est aussi l'occasion d'une vaste mission à Lyon, avec des illuminations.

De Corse à Paris,

En Corse, la Vierge Immaculée, Souveraine de l'île

Si bien de ces célébrations sont postérieures à la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX (8 décembre 1854), d’autres sont des traditions plus anciennes, telle la fête nationale de la Corse qui, ce jour-là, célèbre la Vierge Immaculée souveraine de l’île comme l’ont décidé les deux assemblées générales des Etats de la Corse de 1735 et celle de 1761.

Dès 1311 à Paris

A Paris, où la statue de la Vierge du trumeau de la Chapelle basse approuva de la tête le franciscain Duns Scot qui avait bien parlé de son Immaculée Conception, dans l’église Saint-Séverin, on célèbre, au 8 décembre, ancienne fête de Notre-Dame des Advents, la principale solennité de Notre-Dame de -Espérance.

Dès 1311, à la suite des thèses soutenues par Duns Scot et adoptées par l’Université, une association se forma dans l’église Saint-Séverin pour les honorer, promouvoir et défendre.

Clément VI, Alexandre VI et Grégoire XV concédèrent des indulgences à cette confrérie de la Conception protégée et patronnée par les évêques de Paris. Si l’église Saint-Séverin, devenue poudrière, fut sauvée de la Révolution, la statue de la Vierge en chaire fut détruite en 1792.

La mémoire en était presqu'effacée, quand, en 1840, l'abbé Hanicle, curé de Saint-Séverin, fut inspiré de placer son ministère sous la protection de la Mère de la espérance.

La paroisse applaudit à la pensée de son curé et quatre cents personnes s'enrôlèrent aussitôt dans la confrérie renouvelée où l’archevêque de Paris, Mgr. Affre, voulut être le premier inscrit.

Le 2 mai 1841, Mgr. Garibaldi, internonce à Paris, inaugurait solennellement la Confrérie de l'Immaculée Vierge Notre-Dame de -Espérance que Pie IX éleva au titre d’archiconfrérie universelle (26 novembre 1849).

La nouvelle statue, sculptée par Buridan, auteur du groupe de l'Assomption de la cathédrale de Chartres, fut couronnée au nom du Pape par Mgr. Morlot, archevêque de Paris, le 19 août 1858.

En passant par Marseille, la Bretagne,

Dans la banlieue de Marseille

Dans la banlieue de Marseille, à -Marthe, on célèbre la fête de Notre-Dame de -Espérance, encore appelée Notre-Dame de Toursainte en raison de la tour octogone, ornée de colonnes engagées et de balcons à jour, bâtie, au mois de décembre 1854, en l’honneur de la Vierge, par Joseph-Amédée Armand, président de la chambre de commerce de Marseille, et sa sœur, à l'extrémité de leur propriété, pour perpétuer le souvenir de la proclamation du dogme de l'Immaculée-Conception.

La tour, haute de 30 mètres, sert de piédestal à une statue, haute de 10 mètres, représentant la Vierge dans l’attitude de la Médaille Miraculeuse, qui fut bénite par Mgr de Mazenod, le 8 décembre 1857.

Dans les autres diocèses

A Paimpol, au diocèse de Saint-Brieuc, on célèbre pour les marins la fête patronale de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.

Au diocèse de Moulins, à Beaulieu, près de Saint-Prix, on visite Notre-Dame de Bon-Secours que Madame Bert a sauvée des révolutionnaires en la cachant dans son lit.

Au diocèse de Belley, dans la paroisse de Vieux, canton de Champagne, les pèlerins viennent, le 8 décembre, auprès Notre-Dame de Popolo, reconstruite après la Révolution.

Au diocèse de Périgueux, on célèbre la fête principale de Notre-Dame de Chancelade, célèbre abbaye fondée en 1128.

Ou le sud ouest...

A Rodez, dans le diocèse de Perpignan, on vient visiter Notre-Dame de Doma-Nova, une des plus anciennes et des plus vénérées du diocèse.

Dans l’archidiocèse d’Albi, en réponse à la peste

Dans l’archidiocèse d’Albi, à Notre-Dame de la Drèche, on célèbre une messe solennelle en souvenir d’un vœu. En 1630, la peste sévissait à Albi où, malgré les précautions hygiéniques prises par les consuls, la mort emporta, du 18 octobre 1630 au 21 février 1631, deux cent quinze pestiférés, soignés sur les rives du Tarn, dans la prairie des Clarisses, sans compter ceux qui mouraient chez eux.

Dans cette extrémité, l'évêque, Alphonse d'Elbène II, et les consuls, après une messe célébrée sous le porche de -Cécile, firent le vœu de porter à Notre-Dame de la Drèche, dans les six mois qui suivront la cessation du fléau, une lampe d'argent, du prix de trois cents livres, à mémoire perpétuelle de l'entérinement de nos humbles requestes, et de faire chanter annuellement une messe en l'honneur de la Conception-Immaculée.

Le mal céda devant cet acte de confiance filiale ; dès le 2 juillet, le pèlerinage s'accomplit, et les consuls portèrent eux-mêmes l'ex-voto. La lampe fut allumée, et ne s'éteignit que cent soixante ans plus tard, quand la Révolution l'eut volée avec quatre autres, offertes dans des circonstances semblables.