Réponses détaillées sur Episode 2 - sur la Trinité

Sur la Trinité, il y a un ensemble de choses concordantes à voir : 

  • Les premiers versets de la Bible parlent du Père (créateur nommé Elohim, nom pluriel), du Fils (le Verbe par lequel Dieu crée cf. Ps 32,6) et du Saint-Esprit (qui planait sur les eaux)
  • Le pluriel évoqué pour le nom du Dieu UN de 1000 manières tout au long de la Bible (Elohim mais aussi Adonai, Dieu trois fois saint, 3 visiteurs d'Abraham, etc)
  • Le Fils de l'homme présenté comme une deuxième figure divine en Dn 7
  • L'Ange du Seigneur qui est divin et différent de Dieu
  • La Sagesse qui est divine et différente de Dieu
  • Le Chema Israël qui est littéralement une étonnante définition de la Trinité : "Dieu, Dieu, Dieu = UN"
  • Le nom de Dieu YHWH est lui-même une unité composée de 3 lettres
  • Les premiers chrétiens (tous juifs) et la tradition juive antique reconnaissent tout cela

En résumé, on peut conclure avec le juif orthodoxe Daniel Boyarin, chercheur à Berkeley et spécialiste du Talmud :

"Bien des Juifs en vinrent à croire à la divinité de Jésus pour la bonne raison qu’ils attendaient déjà un Messie/Christ qui aurait été divino-humain. Cette attente faisait pleinement partie de la tradition juive" ("Le Christ juif", Cerf, Paris, 2019 page 70)

Sur le "Chema Israël", on peut lire notamment le passage du Zohar qui commente le Chema :

«Écoute, Ô Israël, YHVH Élohenou YHVH est un.» Ces trois noms ne font qu’un. 
Comment cela se peut-il ? Uniquement par la perception de la foi : par la vision intérieure de l’Esprit Saint qui habite en nous. On peut comparer cela au mystère de la voix audible : elle est composée de trois éléments – feu, air, eau – qui sont cependant devenus « un » dans le mystère de la voix. Ainsi en est-il de la triple manifestation divine désignée par YHVH Élohenou YHVH – trois composants qui cependant forment une unité » (Zohar, III : Exodus 43b, traduction Soncino).

Maimonide "qui a combattu pendant toute sa vie la doctrine de la sainte Trinité avec une sorte d'acharnement" (LRC 2 page 78) doit quand même avouer dans son traité des "Fondements de la Loi" (chapitre 2 paragraphe 10 : "Dieu saint, béni soit-il est le connaissant, il est le connu et il est la connaissance même" (LRC 2 page 79) et il dit dans son livre "Le docteur de ceux qui se sont égarés" (première partie, chapitre 68) : "La conception, le concevant et le conçu sont trois manières d'être qui se trouvent en Dieu qui ne constituent que la même essence et ne forment aucune espèce de polythéisme" (LRC 2 page 80). Or c'est exactement la doctrine de Trinité !

Bref, difficile de faire plus clair mais bon il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et qui va donc continuer de "tâtonner en plein midi" (Dt 28,29) ...

Minute par minute 

A 1'57 : MDN dit "Les premiers versets de la Bible montrent que Dieu porte un nom pluriel et qu'il crée le monde par sa Parole, avec l'Esprit Saint qui planait sur les eaux. Donc en 2 versets vous avez déjà le Père, le Fils et le Saint Esprit qui sont là." - Torah box commente ensuite pendant 1 minute 40 : "La première preuve de la Trinité serait que dans les 3 premiers versets de la Torah - Ah oui, au passage notons qu'il s'agit des 3 premiers versets et non des 2 premiers versets - il suffisait d'ouvrir n'importe quelle bible pour le remarquer - le nom Elohim apparait trois fois. MDN à travers Paul Drach veut dire que parce qu'il y a 3 fois le nom de Elohim cela parle de la Trinité. Si on suit ce raisonnement, au 4ème verset on voit encore le nom Elohim donc ce serait un Dieu divisé en 4. A la fin de la Torah on arriverait à un Dieu divisé par centaines. Ce raisonnement n'est pas bon du tout. Après avoir lu, analysé, décortiqué, Paul Drach dans tous les sens et après avoir vu vraiment toutes les vidéos concernant ces 3 premiers versets qui prouverait la Trinité nous n'avons pas compris cette preuve de la Trinité. Elle représente un non sens complet" mais c'est ARCHI-FAUX et de plusieurs manières.

  1. on aimerait d'abord bien savoir quelles sont les "nombreuses" vidéos chrétiennes que Torah box a vu concernant ces 3 premiers versets : il n'y en a certainement aucune car jamais personne n'a argumenté sur le fait que la mention de Elohim 3 fois parlerait de la Trinité.
  2. il ne s'agit pas des 3 premiers versets de la Bible mais des versets 2 et 3 comme le dit justement MDN.
  3. Nous lisons dans le 3ème verset que Dieu (Elohim, nom pluriel) crée par son Verbe, par sa Parole, et au verset 2, l'Esprit de Dieu plane sur les eaux. Les Psaumes le rediront clairement : "Le Seigneur a fait les cieux par sa Parole, l'Univers par le souffle de sa bouche" (Ps 32,6) : c'est donc bien par sa Parole, par son Verbe, que Dieu (Elohim, nom pluriel) crée tout. Et dans toute la suite de la Bible, la Parole de Dieu et son Esprit qui sont présents dès les premiers versets seront présentées comme des hypostases de la divinité. 

Donc non seulement Torah box n'a rien compris car tout son raisonnement sur le nombre des mentions d'Elohim est faux, mais en plus Torah box a menti car il n'y a jamais eu la moindre vidéo chrétienne argumentant de manière stupide sur 3, 4 ou 100 mentions du nom "Elohim" pour y voir la Trinité et il est donc impossible que Torah box ait vu "vraiment" de nombreuses vidéos à ce sujet. 

A 3'43 : MDN dit "le fait que Dieu est exprimé au pluriel est un peu partout dans la Bible. "Faisons l'homme à notre image", "Voici que l'homme est devenu comme l'un de nous", "Descendons", il y a plein de choses à raconter là dessus et dans les écrits des juifs on parle des 3 noms, des 3 sephirots, des 3 puissances, des 3 lumières, des 3 numérations, des 3 entités, des 3 voies qui sont en Dieu" et Torah box commente : "il y a plusieurs choses plutôt intéressantes : il est vrai que le nom de Dieu est écrit au pluriel mais on ne saurait conclure que le dogme de la Trinité est en germe dans l'AT de ce fait. Pourquoi ? Tout simplement parce que traduire "Elohim" par "les dieux" est une erreur. Il faut traduire "toutes les forces". Comme nous pouvons le voir couramment dans la Bible, la forme "Elohim" s'applique souvent aux Anges et aussi aux faux dieux que les hommes vénèrent. Par exemple en Ex 22,8 : le mot "Elohim" ne veut pas dire "Dieu" mais "tribunal" mais c'est encore FAUX. Certes, il peut y avoir parfois des utilisations analogiques du mot "Elohim" éventuellement (même si l'exemple de Ex 22,8 est mauvais), mais quand Dieu crée l'homme "à son image" et "à sa ressemblance", ce n'est absolument pas à la ressemblance et à l'image des Anges ou des forces spirituelles (cela n'aurait aucun sens). le "Faisons l'homme" ici ne concerne que Dieu et c'est le pluriel qui est utilisé pour exprimer la délibération qu'il y a en Dieu entre les 3 personnes divines à ce moment crucial.

Nous avons d'ailleurs le témoignage de Philon d'Alexandrie sur ce passage :

"Celui à qui toute la nature obéit a-t-il eu besoin d'un coopérateur pour créer le chétif humain, lui qui a tiré du néant par sa propre puissance le ciel et la terre ? Dieu seul peut comprendre le vrai sens de cette consultation" (LRC 2 page 75 qui donne encore après plusieurs autres témoignages allant dans le même sens en LRC 2 pages 76 et 77)

Il est clair par ailleurs que pour exprimer une foi purement et uniquement monothéiste dans un contexte dans lequel tous les autres peuples croient en plusieurs dieux, il aurait été absurde de ne pas prendre toujours un mot au singulier si on avait voulu simplement désigner un dieu unique et solitaire. Or, le moins que l'on puisse die c'est que ce n'est absolument pas le cas !

Listons ici quelques cas de pluriel utilisé pour Dieu : 

  • Le Nom est ELOHIM : Elohim est la forme plurielle de El, Seigneur. Techniquement, il faudrait donc traduire Elohim par "les Seigneurs," mais, dans la pratique, on emploie le singulier, "Seigneur."
  • Le Nom est ADONAÏ : en Hébreu, le mot "Adon" signifie Seigneur, ou Maître. Adonaï est le pluriel du mot Adon, avec le suffixe possessif "i," ce qui signifie "mes Maîtres," ou "mes Seigneurs."
  • L'Éternel fait souvent référence à Lui-même (et pas aux Anges !), en employant le pluriel :
    • Genèse 1,26-27 : "Puis Dieu dit : FAISONS L'HOMME A NOTRE IMAGE, selon NOTRE RESSEMBLANCE, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme".
    • Genèse 3,22 : « L'ETERNEL DIEU DIT : Voici, l'homme est devenu COMME L'UN DE NOUS, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement".
    • Genèse 11,6-7 : « Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres. Et l'Eternel les dispersa (au singulier) loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville".
  • Voici encore d’autres textes qui confirment les conclusions précédentes.
    • Le monument que Jacob érigea près de Sichem fut appelé : « El-Elohé-Israel » traduit littéralement ainsi : « Dieu-les-Dieux-d’Israël » (Gn 33,20).
    • Dans le décalogue, (Ex. 20,5), Dieu dit littéralement : « Car moi l’Eternel (Yahvé), tes Dieux (Eloheka), je suis un Dieu (El) jaloux. »
    • Le serment des fils de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé (Jos 22,22) se rend littéralement ainsi : « Dieu (El), les Dieux (Elohim), l’Eternel (Yahvé) le sait »
    • Au buisson ardent, Dieu (Elohim) dit littéralement à Moïse (Ex. 3:6) : « Je suis les Dieux (Elohé) de ton Père, les Dieux d’Abraham, les Dieux d’Isaac et les Dieux de Jacob. »
    • En plusieurs endroits d’Isaïe on trouve des affirmations comme celle-ci : « Je suis l’Eternel, tes Dieux » (par exemple Isaïe 43,3) et les pluriels de Dieu apparaissent partout :
      • Isaïe 44,6 : « Ainsi parle le Seigneur, le roi d’Israël, son rédempteur, le Seigneur de l’univers : Je suis le premier et je suis le dernier, hors moi, pas de Dieu. »
      • Isaïe 44,8 : « Ne tremblez pas, ne craignez pas ! Depuis longtemps, ne te l’ai-je pas fait entendre, ne te l’ai-je pas annoncé ? Vous êtes mes témoins ! Y a-t-il un Dieu en dehors de moi ? Il n’est pas d’autre Rocher ; je n’en connais pas. »
      • Isaïe 45,14 : « Il n’y a de Dieu qu’en toi ; il n’en est pas d’autre, aucun autre dieu ! »
      • Isaïe 45,15 : « Vraiment tu es un Dieu qui se cache, Dieu d’Israël, Sauveur ! »
      • Isaïe 45,21 : « Hors moi, pas de Dieu ; de Dieu juste et sauveur, pas d’autre que moi ! »
    • Et dans bien d’autres passages encore où l’Eternel affirme son exclusivisme, figurent les mots Elohim, Elohé et non les singuliers Eloha ou El. En voici les références :
      • Dt 4,35 : « Il t’a été donné de voir tout cela pour que tu saches que c’est le Seigneur qui est Dieu, il n’y en a pas d’autre. »
      • Dt 4,39 : « Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. »
      • Dt 32,39 : « Voyez-le, maintenant, c’est moi, et moi seul ; pas d’autre dieu que moi ; c’est moi qui fais mourir et vivre, si j’ai frappé, c’est moi qui guéris, et personne ne délivre de ma main. »
      • I R 8,23 : « Seigneur, Dieu d’Israël, il n’y a pas de Dieu comme toi, ni là-haut dans les cieux, ni sur la terre ici-bas ; car tu gardes ton Alliance et ta fidélité envers tes serviteurs, quand ils marchent devant toi de tout leur cœur. »
      • Os 13,4 : « Et moi, je suis le Seigneur, ton Dieu depuis la sortie du pays d’Égypte ; tu ne connaîtras pas d’autre dieu que moi, hors moi, pas de sauveur. »

Tous les textes mentionnés dans ce paragraphe affirment l’unité de Dieu, son exclusivisme, mais non l’unicité de personne. Les Targumim, traductions paraphrasées du Tanakh, datent des premiers siècles après Jésus-Christ, du moins celui d’Onqelos et celui de Jonathan Ben Uzziel auxquels nous aurons surtout à nous référer. Il est difficile d’admettre que ces Juifs, soucieux de maintenir l’orthodoxie de leur foi judaïque, aient voulu justifier la croyance des chrétiens à la Trinité. Et cependant, ces targumim reconnaissent une individualité, une personnalité à la fois à Dieu, à la Parole de Dieu et à l’Esprit de Dieu ...

Etc, Etc. 

Sans compter tous les passages où il est question du Messager de l'Eternel qui est lui aussi hypostasié comme entité divine (Gn 22,11-12 ; 15-18 ; Gn 32,27-31 ; Ex 3,2-5 ; 23,20-22 ; Jg 6,11-23) de même que la Sagesse (Pr 8,22-31).

A 6,30 : il est dit "Dans tous les cas nous avons affaire ici à des pluriels de majesté, qui existent dans plusieurs langues" mais c'est FAUX. C'est vrai dans un certain nombre de cas effectivement mais absolument pas dans tous les cas notamment tous ceux qui sont rapportés ci-dessus. Encore une fois, si Dieu crée l'homme à son image et à sa ressemblance et qu'il utilise à ce moment là un pluriel, cela ne peut en aucun cas être attribué à des forces spirituelles, à de faux dieux ou à un pluriel de majesté car la création (bara en Gn 1,26-27) de l'homme à l'image de Dieu est - comme la création (bara) de l'Univers en Gn 1,1 ou la création (bara) de la vie animale en Gn 1,21 - une oeuvre directe de Dieu. Dans le cas d'un Dieu unique et solitaire à révéler dans un contexte de paganisme polythéiste, il aurait été totalement inapproprié de créer des confusions et des malentendus en utilisant de la sorte un pluriel à la fois dans le nom de Dieu et dans les actions de Dieu.

A 7'00 : il est dit "la forme pluriel du nom de Dieu "Elohim" ne désigne aucunement qu'il y en a plusieurs et à aucun moment dans la tradition juive il n'y a eu un doute à ce sujet" mais c'est TENDANCIEUX comme formulation car tout le monde est d'accord pour dire qu'il n'y a qu'un Dieu unique donc il n'y a effectivement pas plusieurs Dieu mais le pluriel qui est utilisé a pour but de révéler qu'il y a dans le Dieu unique une pluralité de personnes et cela la tradition juive antique l'a clairement vu et compris contrairement à ce que dit Torah box. Le Rabbin Daniel Boyarin a publié récemment un livre intitulé "le Christ juif" où il avoue cela clairement : "Les idées de la Trinité et de l'Incarnation, ou du moins les germes de ces idées, étaient déjà présentes parmi les croyants juifs longtemps avant que Jésus ne surgisse" (page 123, éditions du Cerf, Paris, 2019)

A 7'40 : il est dit "puisque l'homme a été créé à l'image des Anges, c'est pour cela qu'il leur a demandé conseil avant", mais c'est ARCHI-FAUX. Jamais l'homme n'a été créé à l'image des Anges. Cela contredit la Parole de Dieu qui dit que l'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).

A 8'38 : il est rapporté que Rachi disait que "les polythéistes pourraient ici (en Gn 1,26-27) trouver un prétexte pour contredire l'unicité de Dieu. Mais Dieu l'a quand même écrit de cette manière là pour nous apprendre quelque chose de super important. La bonne conduite. La base. La simplicité. Dieu est prêt à ce que les polythéistes comprennent quelque chose de complètement dénaturé pour nous enseigner la simplicité. C'est énorme. A savoir que le grand (Dieu) doit toujours demander conseil.Voila c'est ça qu'on doit apprendre" mais cette explication totalement capillotractée est tellement RIDICULE qu'elle ne mérite pas de longs commentaires. Cela n'a évidemment aucun sens pour expliquer un des passages les plus importants et les plus cruciaux de la Bible : celui de la création de l'homme. A chacun de juger avec bon sens ...

A 10'00 : il est dit "Dans les 10 commandements, la base de la Torah, la base de la Bible, le nom de Dieu est bien écrit au singulier, et ce singulier est répété à plusieurs reprises, ne laissant aucune ambiguïté sur la singularité de Dieu. Quand il s'agit de commandements, de choses sur lesquelles on doit l'écouter, le respecter, savoir que c'est lui qui nous a sauvé (?), alors là tout est au singulier, il n'y a aucune ambiguïté" mais c'est complètement FAUX. S'il y a des passages au pluriel et d'autres au singulier, alors oui, il y a une ambiguïté de la part de Dieu et elle ne peut être que volontaire. Quand il s'agit d'écouter quel mot est utilisé ? Dans le "Shema", il y a le singulier et le pluriel. Quand il s'agit de rédemption chez Isaïe, quel mot est utilisé ? Le plus souvent, c'est le pluriel. N'y a-t-il pas des appels au respect, aux commandements dans tous les exemples cités plus haut ? Comment peut-on affirmer qu'il n'y a aucune ambiguïté, que tout est simple, que le raisonnement de Rachi résout tout et que c'est "tellement beau", "tellement simple" sinon parce qu'on n'a pas envie de voir la réalité ? ... "Ils ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et ils n'entendent pas" disaient les prophètes ... On ne saurait mieux dire ... 

A 10'55 : il est dit que "MDN dit que dans les écrits des juifs nous parlons des 3 noms, des 3 lumières, des 3 noms, des 3 sephirots, des 3 puissances, des 3 numérations, des 3 voies" - MDN affirme des choses sans citer de sources" et vous savez pourquoi ? Parce qu'il n'y en a aucune" mais c'est INCROYABLEMENT FAUX ! Comment peut-on dire cela ? Voila par exemple le passage du Zohar qui commente le Chema :

«Écoute, Ô Israël, YHVH Élohenou YHVH est un.» Ces trois noms ne font qu’un. 
Comment cela se peut-il ? Uniquement par la perception de la foi : par la vision intérieure de l’Esprit Saint qui habite en nous. On peut comparer cela au mystère de la voix audible : elle est composée de trois éléments – feu, air, eau – qui sont cependant devenus « un » dans le mystère de la voix. Ainsi en est-il de la triple manifestation divine désignée par YHVH Élohenou YHVH – trois composants qui cependant forment une unité
 » (Zohar, III : Exodus 43b, traduction Soncino). 

Pour avoir plus de références, il suffit de lire par exemple la deuxième lettre de David Paul Drach qui cite à partir de la page 66 (http://jesusmarie.free.fr/paul_drach_lettre_deuxieme_d_un_rabbin_converti.pdf) :

  • Behhaï, qui dit que Moïse nous commande de croire que "les 3 attributs généraux de la Divinité sont unis en un" (LRC 2 page 68)
  • Aron qui parle du "triple nombre qui se trouve dans la manière d'être de Dieu" (page 69),
  • Le Zohar encore qui évoquant la formule "Dieu, Dieu, Dieu" du "Chema Israël" dit "Ces trois degrés répondent au mystère sublime du premier verset de la Genèse "Dans le principe, Dieu créa" (Zohar sur Genèse fol 1, col 1) (LRC 2 page 71)
  • "Le texte répète trois fois le nom de Dieu saint, béni soit-il, pour t'apprendre qu'avec ces 3 noms le Seigneur a créé son monde" dit le Midrash Tehillim sur le Psaume 50 (LRC 2 page 71)
  • "Il y a deux auxquels s'unit un, et ils sont trois. Etant trois ils ne sont qu'un. Ces deux sont les deux YHWH du verset "Ecoute Israël" ... Elohenou s'y joint. Unis ils forment UN de l'union la plus absolue" (LRC 2 page 72)
  • Le Zohar (sur Exode, folio 59, colonne 236, ligne 26) dit encore : "Les trois clefs figurées par les trois lettres du nom YHW n'en font qu'un. Et quand elles sont ainsi unies, une quatrième clef, marquée par le dernier H du nom s'élève et se joint à cette triple union appelée YHWH. Tous les trois sont un d'une unité parfaite. Et au temps du Messie où la puissance du démon sera détruite, cette unité sera publiquement proclamée" (LRC 2 page 73).
  • La cabale (Livre de la Création) distingue dans la Divinité "trois numérations" (Séphirots) "qui ne forment qu'une seule essence" (LRC 2 page 83 et 89) et qui sont aussi appelés "les tris lumières d'en haut" ou "les trois voies" (LRC 2 page 84 à 87). 
  • Les Rabbins évoquent aussi "les 3 lettres du nom béni (YHWH)" (LRC 2 page 89) ou Dieu comme "conception, concevant et conçu" ou "connaissance, connaissant et connu" (LRC 2 page 80 et 89) ou "la Voix, l'Esprit et le Verbe" (LRC 2 page 90-91).
  • "L'Etre divin est unique. La distinction des numérations n'est que celle de certaines manières de la même essence" (LRC 2 page 92)
  • Les 3 visiteurs d'Abraham adorés par lui comme une seule divinité sont dits par le Zohar "manifestation de l'essence divine sous les trois couleurs principales, comme elle est en haut au Ciel" (LRC 2 page 94)

Et David Paul Drach donne encore 5 autres références en LRC 2 page 74 et d'autres page 92 ...

Bref, comment peut-on affirmer qu'il n'y a "aucune source" : c'est encore FAUX tout simplement.