Réponses au New Age

Le New Age est un « pâté d’alouette », véritable bric-à-brac pseudo religieux, pachtwork sans cohérence ni fondement

- Le New Age n’a aucun « corpus ». Il est constitué d’emprunts arbitraires et au sein de courants spirituels et idéologiques très éloignés, comme les sagesses d’Asie, et, en particulier, l’Hindouisme ou le Bouddhisme. Le New Age (le « Nouvel Âge ») malmène ces traditions, les déforme, les réduit, les chosifie, sans respect pour leur histoire et leur originalité. Trois notions servent de ciment idéologique au New Age :

  • La « métempsychose », entendons la « réincarnation » post mortem de l’âme humaine, est un concept emprunté aux religions asiatiques. À la différence de ces dernières, la métempsychose du New Age s’apparente plus à un voyage mystérieux (voire intergalactique) qu’à une peine subie par le défunt au regard des fautes commises durant sa vie. De plus, l'idée de la réincarnation asiatique est conçue comme liée à la roue des renaissances (samsara), temps cycliques au cours desquels l’âme monte ou descend en fonction des dispositions du croyant. Dans le New Age, rien de tel ! La métempsychose est réduite à une faculté, mentale et physique, assurant une vie après la mort sans que l’on sache comment ni pourquoi.
  • Les « chakras » sont également dans les traditions asiatiques des points corporels par lesquels l’homme trouve équilibre et sérénité, et grâce auquel il jouirait de capacités parfois rares (sortie hors du corps, perception de faits invisibles et lointains, etc.). Le New Age réduit les chakras à leur dimension physiologique, les traitant comme des issues de sortie du monde visible sans substrat religieux ni éthique. Plus grave : dans les traditions asiatiques, santé physique et équilibre mental dépendent des chakras à travers lesquels circulent ‘l’énergie’ universelle, reliant l’être humain au cosmos. Dans le New Age, ces chakras deviennent des organes invisibles communs à tous.
    Ce discours a une double conséquence néfaste :
    - la vie matérielle est dévaluée, sinon rabaissée à une réalité impure (à l’instar du manichéisme et de ses différents avatars, comme le catharisme), au bénéfice d’un au-delà imaginaire.
    - et surtout, la santé perd tout fondement scientifique, laissant la porte ouverte à tout et n'importe quoi en donnant place à une croyance irrationnelle, contraire au Christianisme et à toute la tradition biblique, selon laquelle l’on guérirait sur la base de chakras bien agencés…
    Parallèlement aux chakras, la notion de « corps subtil » (ou énergétique) remet en cause toute l’anthropologie chrétienne mais aussi le savoir médical constitué depuis plus de deux siècles, entraînant jusqu’à des problèmes de santé publique et d’exercice illégal de la médecine.
  • Les « êtres » ou « guides » de lumière : le New Age ignore complètement la sainteté. En revanche, il affirme l’existence d’êtres supérieurs et omniscients, sortes de guides spirituels d’une humanité défavorisée, mal préparée, ou… impure.
    Comment ne pas entrevoir derrière ces êtres d’exception les « parfaits » des Cathares et, à un échelon plus alarmant encore, certains gourous sectaires, autoproclamés « messie », « fils de Dieu », « Sauveur », ou « Suprême initié » ? Le Christianisme rejette cette pseudo élite, confessant l’universalité de l’amour de Dieu, donné à tous gratuitement en Jésus, sans exception aucune. De plus, la multitude de « divinités » du polythéisme hindouiste n’est en rien comparable avec ces êtres de lumière : les premières sont par nature des créatures spirituelles tandis que les secondes appartiennent au genre humain.
    Enfin, ce discours pose un grave problème : le New Age prône l’existence d’enfants « indigos » (comme le « kryonisme » de Lee Carroll), soit autant d’enfants mystérieux, artisans salut du monde… Dans le discours rudimentaire du New Age, la couleur indigo est associée aux « leaders » spirituels ici-bas...

Le New Age rassemble artificiellement des notions héritées de courants contraires au Christianisme

Le New Age est une grande entreprise de récupération syncrétiste et relativiste : 

  • Le New Age utilise des concepts de la parapsychologie, comme la transmission de pensée, les « intuitions », la décorporation, les visions à distance, etc. Mais à la différence de celle-ci, elle pose ces « facultés » comme des réalités vérifiés et non comme des potentialités vérifiables (ou non) dans le cadre d’expérimentations. De telles facultés ne sont ni dons de Dieu ni facultés naturelles, mais le résultat d’une adhésion à l’idéologie du New Age. Ces qualités dépassant la norme humaine évoquent la force intérieure revendiquée par l’Église de Scientologie pour ses adeptes.
  • La médiumnité est aussi récupérée : proche de la télépathie connu en parapsychologie, le New Age revendique une circulation de la pensée entre vivants d’un bout à l’autre de la Terre, mais aussi entre la Terre et une autre planète ou même un astre lointain, et entre vivants et morts (« channeling »). Le Christianisme et le Judaïsme n'ont cessé légitimement de mettre en garde contre la tentation de vouloir communiquer volontairement avec les défunts, source de troubles mentaux (impossibilité d’accomplir un travail de deuil) et spirituels (contacts éventuels avec les forces du mal déguisés en manifestations d’un être cher).
  • Des mouvements mineurs ont pris une place également dans la nébuleuse du New Age, tous très éloignés du Christianisme : la théosophie et l’anthroposophie, notamment, catégories ésotériques nées dans la seconde moitié du XIXème siècle, insistant sur l’existence d’initiés supérieurs et dont certains adeptes furent considérés comme des maîtres spirituels par les nazis (Helena Blavatsky, Rudolf Steiner, etc.) ; le spiritisme, né aux Etats-Unis dans les années 1850, favorable à la croyance en une communication mystérieuse entre morts et vivants, finalement voisin de l’occultisme et de la magie ; l’ésotérisme en grande partie d’origine allemande (le « lebensform » de la fin du XIXème siècle) ; l’astrologie (non celle de traditions anciennes, comme ‘astrologie chaldéenne, égyptienne ou juive, mais l’astrologie actuelle, omniprésente dans les mass-media).

Le New Age est une négation de Jésus Christ et de son salut

La foi chrétienne est fondamentalement incompatible avec le New Age, ce dernier niant son fondement : le Christ, pleinement Dieu et pleinement homme, né de la Vierge Marie, mort et ressuscité.

  • Dans le New Age, Dieu n’est pas ; existe seulement une « énergie » universelle, impersonnelle, omniprésente, dont on ignore l’origine et la destinée. Le « divin » du New Age n’est pas une personne - comme Jésus de Nazareth - mais un fluide, un flux énergétique, un principe abstrait, un esprit infini, un « courant primordial », un « océan d’unité », un état de conscience modifié… Cette vision est contraire à la Révélation judéo-chrétienne. Elle sous-tend d’ailleurs l’idée d’un univers éternel, sans commencement ni fin.
    Par conséquent le New Age ignore la création biblique ex nihilo, à partir du néant. Or, dans le Christianisme, cette création est acte d’amour, élévation de la matière et de l’homme dans l’ordre de l’être : rien de tel dans le New Age, comparable à une théorie moniste de l’univers.
  • Le New Age n’a aucune théologie ; il préfère s’en tenir à des généralités floues et incertaines : les adeptes vénèrent la nature et la terre et non la Vierge Marie et les saints ; les anges n’existent pas car on leur substitue des êtes spirituels supérieurs, en fait cooptés par les leaders du mouvement. Si le Christianisme est une religion universelle - « catholique » -, elle n’est pas une religion syncrétiste et mondiale comme le mouvement du New Age qui mélange volontairement toutes les spiritualités sans précaution ; la communauté des croyants en Jésus - l’Église - est un fait occulté par le New Age où seul existent des individus initiés gouvernant leurs subordonnés.

Cette notion d’initiés jette le trouble sur la vraie nature du clergé ordonné dans le Christianisme : évêques et prêtres ne sont ni des initiés ni des guides supérieurs mais des ministres du Christ, chargés de veiller et de porter la foi de l’Église ; dans le New Age, la notion de péché - au sens de manque d’amour - est introuvable : seul compte l’adhésion aux croyances ésotériques. Ceci a une conséquence très sombre : l’homme entre dans un processus de soumission à des forces outrepassant sa nature, sans qu’il puisse espérer devenir maître de sa vie. 

Le New Age flirte avec plusieurs mouvements sectaires

- De par sa conception panthéiste, le New Age attribue à certains végétaux ou minéraux (rejetons de la déesse-mère Gaïa) des capacités outrepassant l’ordre naturel, comme celle de guérir mystérieusement. Aussi la liste des propositions « thérapeutiques » visant à rétablir l’énergie cosmique sur la base d’utilisation de « cristaux » (lithothérapie), d’imposition des mains, etc., est-elle sans fin… y compris dans plusieurs mouvements sectaires officiellement répertoriés…

- Ses influences - ésotérisme, occultisme, écologie dévoyée et extrémiste - font du New Age le catalyseur de groupuscules parfois dangereux, surveillés par les autorités publiques, que nous regroupons en deux catégories :

  • Les mouvements « eschatologiques » : Témoins de Jéhovah, les « Raëliens », les japonais Mahiari, « l’Église Universelle de Dieu » (Etats-Unis), le Baha’u’llah (Iran), le Findhorn (Ecosse), le «¨Penser-Nouveau », la « Fraternité Blanche » (groupe de nature initiatique enté sur un discours de type gnostique), certains kabbalistes… Tous partagent clairement avec le New Age la croyance en l’imminence de la fin des temps. C’est un affront à la liberté de Dieu et aux prophètes juifs et chrétiens. Personne ne connaît ni le jour ni l’heure, instruit Jésus. C’est une escroquerie fondée sur la peur et l’anxiété : plus de 1500 dates de fin du monde ont été annoncées depuis la mort du Christ ! De même, les adeptes du New Age sont incapables de s’entendre sur une date précise d’entrée dans l’ère du Verseau : en 1962 pour Samuel Waeor, en 2012 à cause de la fin du cylcle du calendrier maya, en 3573 selon Rudolf Steiner...
  • Les mouvements « millénaristes » : Rappelons que le millénarisme, née d’une lecture littérale de l’Apocalypse de saint Jean, est la croyance selon laquelle le Christ reviendra pour régner mille ans après la défaite finale de Satan. Divers mouvements religieux se sont réclamés d’une telle croyance au cours de l’histoire, comme, par exemple, les anabaptistes de Munster au début du XVIème siècle (Allemagne) ou les « Enfants de Dieu » dans les années 1960, ou encore le théosophe Alice Bailey dans la première moitié du XXème siècle, devenu un chantre du New Age. Tous ont en commun deux principes : le Christ va revenir de façon imminente et, de ce fait, politique, économie, vie sociale et familiale n’ont plus aucune importance ! Le New Age, véritable bricolage éclectique, fait feu de ces croyances délétères. Pure invention contemporaine, il se gausse d’une originalité inexistante. 

Le New Age prétend diviser l'histoire du monde en « cycles »

Le New Age croit être original en affirmant que l’humanité vient d’entrer dans une « ère » nouvelle : celle du Verseau, citée la première fois en 1937 par Paul Le Cour. Il n’en est rien. Rien de neuf ! En effet, depuis le haut Moyen Âge des croyants ont affirmé que l’histoire du salut était divisée en plusieurs étapes distinctes. L’un des cas les plus connus restant celui du franciscain italien Joachim de Flore qui répartissait l’histoire chrétienne en trois moments forts, le dernier étant celui de l’Esprit Saint. Plus tard, certains philosophes ont également réparti l’histoire en plusieurs tronçons, sur un mode profane (Marx, Hegel, etc.). Le New Age ne s’embarrasse d’aucune référence à la Bible et à la théologie ; selon lui, l’Ère du Verseau succède à l’Ère du Poisson, soit à l’ère chrétienne qu’elle rendrait obsolète.

En réalité, elle tire son origine de l’ouvrage Les Enfants du Verseau de Marilyn Ferguson oublié en 1980 ! Le New Age voudrait « libérer » l’homme de la Providence et rompre l’alliance entre Dieu et les hommes, pour constituer un nouveau paradigme, une étape chronologique à partir de laquelle l’humanité réaliserait son potentiel spirituel, entendons psychologique et politique… Mais le New Age oublie de préciser la composition de cette humanité régénérée ! Groupe d’élites ? Mouvement de surdoués ? Quarteron d’initiés ? Ou tout le genre humain ?

Le New Age veut évacuer Dieu et la transcendance

En fin de compte, le New Age évacue Dieu et la transcendance, clivant de manière arbitraire l’humanité en deux catégories abstraites et inégales : les initiés et les autres. Le New Age n’a en réalité de spirituel que le nom.       

En résumé, la démarche New Age est fausse et dangereuse : elle n'a aucune des solides et innombrables raisons de croire qui conduisent à reconnaître la vérité de la foi chrétienne et elle ne permet pas de rencontrer personnellement Jésus-Christ, le seul Sauveur du monde (cf. Jn 14,6 ; Ac 4,12).

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