Le péché originel à la lumière du Christ

Le péché originel à la lumière du Christ

Lors du symposium international de mariologie à Rome 2003, Franco Giulio BRAMBILLA, (Facoltà teologica Italia Settentrionale) a enseigné sur le thème : Le Christ, plénitude du projet anthropologique de Dieu et le problème du péché originel.

Les recherches récentes ont été difficiles

Les objections des années 70 au dogme du péché originel proviennent des sciences naturelles (quelle est l'origine ou les origines de l'homme ?) et de la philosophie (quand commence un acte libre ?)

Devant ces objections, le pape Paul VI a demandé une définition du péché originel qui soit « plus moderne ». Il faut en effet une définition compatible avec les sciences de l'hominisation et englobant la dimension involontaire des actes humains.

Certaines pistes proposées durant les années 80 sont insatisfaisantes, la notion de péché social pourrait faire perdre de vue qu'un péché est toujours le fait d'une personne particulière. Il faut bien voir que la notion de péché originel souligne la grandeur de la liberté personnelle : la liberté fait histoire, les choix individuels changent le cours de l'histoire.

Quelques orientations solides

Le péché originel est d'abord un péché contre Dieu. Dans le psaume 51 (50), David ne reconnaît pas son péché tant qu'il ne parvient pas à dire à Dieu « contre toi et toi seul j'ai péché » (Ps 51,6).

C'est un péché radical : « Pécheur m'a mère m'a conçu » (51,7), ce qui ne signifie pas que ma mère a péché en me concevant mais que moi je suis pécheur depuis l'origine de mon existence.

La splendeur du royaume fait prendre conscience du péché qui l'a précédé.

La meilleure perspective de compréhension du péché originel est de partir du Christ en qui tous les hommes ont été élus (Eph 1).

La vision de ce qu'est le péché originel advient à la lumière de la rédemption du Christ salvateur (Rm 5).

La révélation du Père par le Christ fait prendre conscience du péché comme étant une opposition à la position filiale de l'être humain.


Françoise BREYNAERT,

conception-rome-2003>Extrait de : F. Breynaert, Cronaca del XIV simposio internazionale di mariologia, Pontificia facoltà teologica Marianum, Roma 7-10 ottobre 2003, In Miles Immaculatae, Anno XXXIX fasc II, 2003, pp. 560-577, p. 561-562.

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