La Pentecôte dans l'Ancien Testament

La fête des Prémices étant une fête agricole, où l’on présentait devant Dieu les premiers fruits de la moisson, la possibilité de cette offrande dépendait de la maturité des blés celle-ci pouvant varier d’une année à l’autre, il était impossible de fixer une date précise.

L'Exode décrit l’obligation de se présenter devant Dieu avec les « prémices de ce qu’ont produit les champs par toi semés », « avec le meilleur des prémices de ton terroir» (Ex 23, 14-19); mais ces textes n’indiquent aucune date pour l’accomplissement du précepte.

Le livre des Nombres 28,26-31, ne donne lui non plus aucune date, alors que, dans le même contexte, elle est précisée pour les autres solennités.

Le Deutéronome donne un début de fixation de la date : « Tu compteras sept semaines. Quand la faucille aura commencé à couper les épis, alors tu commenceras à compter sept semaines (Dt 16,9). La moisson commence par celle de l’orge, elle se termine par celle des blés ; sept semaines correspondent à peu près à la durée de la moisson en Palestine. La date de la fête reste donc toujours dans le cadre des travaux agricoles, et par conséquent, imprécise.

Dans le Lévitique, la fixation de la fête des Prémices se fait en relation avec la fête de Pâque qui correspond à l’époque où l’on commence la moisson de l’orge. Les premiers fruits de cette récolte, il convient de les offrir à Dieu par la présentation d’une gerbe, l’Omer. Cette offrande est fixée pour « le lendemain du sabbat » (Lv 23,11). C’est à partir du lendemain de ce sabbat que doivent être comptées les sept semaines qui fixent la fête des Prémices (Lv 23,15-16).

Jean POTIN, La fête juive de la Pentecôte, tome I, Cerf, Paris 1971, p. 120