Marie, Mère des vivants dans la liturgie (Gn 3, 20)

Marie, mère des vivants (Gn 3, 20)

Eve déjà est la mère des vivants (Gn 3,20) mais dans l'ordre de la nature, et malgré sa désobéissance.

Marie est la mère des vivants dans l'ordre de la grâce, elle est mère au moment du baptême où les hommes renaissent à la grâce :

La présence de Marie au pied de la croix est un fait, ce n'est pas une idée.

La parole du Christ à sa mère est une parole fondatrice, un fait salvifique.

L'événement baptismal réactualise l'événement biblique. Près des fonts baptismaux est présente Marie maintenant élevée au ciel.

On pourrait visualiser, par des œuvres d'art sur les fonts baptismaux, cette présence de Marie.

Marie « mère des vivants » dans la liturgie du couronnement des images de la bienheureuse Vierge Marie.[1]

La prière est construite sur le parallèle entre Marie et Jésus :

Ton fils s'humilia jusqu'à la mort de la croix, toi Marie, tu es vierge et servante du Seigneur,

Ton fils fut glorifié comme Roi des rois, toi tu es élue comme mère du Rédempteur et mère des vivants, et exaltée au dessus des chœurs des anges, tu règnes avec le Christ.

Marie « mère de tous les vivants » dans la préface de la messe votive à « Marie mère de l'espérance. »[2]

La prière a ici la spiritualité biblique des « anawims », les pauvres du Seigneur :

Marie est « ton humble servante », elle place « toute son espérance en toi Seigneur »...

La vie théologale de la Vierge, référée au Christ, est mise en évidence :

Marie a espéré, elle a conçu dans la foi, elle a servi dans la charité en faveur de l'œuvre du salut, elle est devenue la mère de tous les vivants, la mère de tous les hommes.


[1] Ordo coronandi imaginen b. Mariae Virginis. Prex gratiarum actionis, p. 11

[2] CMBMV, n°37


En remerciant le père Ignazio Calabuig,

pour l'aide apportée à l'élaboration de cet article.

Françoise Breynaert