Turquie

La Turquie actuelle recouvre les territoires de l’Asie mineure qui a connu dès les premiers siècles du christianisme, un culte marial public et profond.

Les chrétiens y sont 0,03% de la population, ils sont donc dans la fragile position sociale des minorités, et ils ont toute une panoplie de traditions liturgiques : rite catholique-romain, arménien (catholique ou orthodoxe), grec-orthodoxe ou greco-catholique, ou encore syriaque orthodoxe.

Ankara est devenue la capitale de la République de Turquie le 1er octobre 1923. Mais Istanbul est la plus grosse agglomération, elle compterait 12 millions d'habitants en 2007, dont beaucoup vivent dans des bidonvilles.

Istanbul

Istanbul a été fondée par l’empereur romain Constantin Ier en 330 sur le site de l’ancienne colonie grecque Byzantium (Byzance) qui existe depuis le VIIe siècle av. J.-C. La ville fut baptisée Constantinople en l'honneur de l'Empereur Constantin et ce n’est que le 28 mars 1930 que le nom dIstanbul devint officiel). La ville devint la capitale orientale de l’Empire romain et plus tard celle de l’Empire byzantin.

C'est là qu'a eu lieu le très important concile œcuménique en l'an 381, dit "concile de Constantinople".

Constantinople fut conquise et incorporée à l’Empire ottoman par Mehmet II le Conquérant, le 29 mai 1453, et elle en devint la nouvelle capitale.

Le sultan perpétua le rôle de Constantinople comme centre spirituel du monde chrétien orthodoxe grâce à la nomination du patriarche grec. Un patriarcat arménien apostolique s’établit en 1461 également par ordre du sultan Mehmet II.

En 1492, la ville accueillit de nombreux juifs chassés d’Espagne par Isabelle la Catholique. La ville abrite également la plupart des Sabbatéens de Turquie (secte juive).

Les sanctuaires marials :

  • Notre-Dame des Hodegi ou « des guides », détruit en 1453
  • Marie de Blacherne (ruine) qui conservait les reliques du manteau de Marie
  • Notre-Dame de Chalcoprateia (ruine) qui conservait les reliques de la ceinture de Marie jusqu’à l’invasion turque.
  • Le sanctuaire « Marie de la source », dont l’origine remonte au V° siècle et qui est aujourd’hui fréquenté toute l’année.

Ephèse

La cité d'Éphèse fut un des centres commerciaux, politiques et religieux les plus importants de l'Antiquité.

Les sanctuaires marials :

  • Les ruines d'une basilique, identifiée avec certitude à l’église de Marie dans laquelle se déroulèrent les débats du "concile d'Ephèse" en l'an 431, grâce à une inscription de l’évêque Hypatius dans le narthex.
  • Les ruines de la basilique construite sur le tombeau de l'évangéliste et apôtre saint Jean.
  • La "maison de Marie" (Meryam ana) : ce lieu a été redécouvert et authentifié en 1892, puis restauré. La tradition locale et à des visions de mystiques disent que Marie y a vécu. Devenu un Jean Paul II et Benoît XVI y sont venus.

Cappadoce et autres provinces

L'actuelle Turquie est le pays des premières missions apostoliques, saint Paul a parcouru ce pays, l'auteur de l'Apocalypse écrit aux communautés chrétiennes de ce pays. Une multitude de chapelles avec des fresques anciennes attendent le visiteur.

Les provinces les plus à l'Est ont surtout des traditions arméniennes.

Le Sud-Est est la région d'un père de l'Eglise fameux, saint Ephrem. Né à Nisibe (aujourd’hui Nusaybin), il y fut baptisé et avait un rôle important auprès de l’évêque. La tradition voit en lui le fondateur de l’école de Nisibe qui fut le centre de formation de l’église d’Orient.

En 363, saint Ephrem s’établit définitivement à Edesse, on lui doit de grands beaucoup d'hymnes liturgiques dont la valeur a traversé les siècles.

Sanctuaires et pères de l'Eglise en Turquie