Nazareth-village : comme en ce temps-là...


 

À Nazareth aujourd’hui, il est possible de découvrir comment on vivait il y a 2000 ans grâce à « Nazareth village », une heureuse initiative qui reconstitue les lieux et la vie quotidienne au temps de Jésus. Ce lieu nous permet de nous approcher du mystère des 30 ans de la vie cachée du Christ. Revivons cette période où Jésus a élevé tout ce qu’il y a plus de plus ordinaire dans la vie à la dignité de sanctuaire de la présence divine…

 

***

 

A Nazareth aujourd’hui, il est possible de découvrir comment on vivait il y a 2000 ans grâce à « Nazareth village », une heureuse initiative qui reconstitue les lieux et la vie quotidienne…

(Site officiel : https://www.nazarethvillage.com/)

Ce lieu nous permet de s’approcher du mystère des 30 ans de la vie cachée du Christ. Une période où Jésus a élevé tout ce qu’il y a plus de plus ordinaire dans la vie à la dignité de sanctuaire de la présence divine.

C’est dans cet esprit que nous vous proposons de le visiter.

La cuisine

La Vierge Marie qui nous a donné « Jésus, le vrai pain du ciel », a aussi travaillé à faire le pain de la terre, avec des cuillères de bois, des plats de terre cuite, un feu dans un coin…

Et tout cela était bénédiction !

Rabbi Me’ir disait: "Chaque homme a l’obligation de dire cent bénédictions par jour" (Menahot 43b).

Grâce à la bénédiction, l’univers devient un sanctuaire immense à pénétrer et à traverser avec vénération et contemplation.

Le travail du charpentier

« Joseph avait la haute tâche d’élever Jésus, c’est-à-dire de le vêtir et de lui apprendre la Loi et un métier, conformément aux devoirs qui reviennent au père. » (1)

Le métier de Joseph, c’était charpentier.

Un acteur du village de Nazareth mime l’utilisation des outils d’il y a 2000 ans. Ici, la perceuse à bois.

« Grâce à son atelier où il exerçait son métier en même temps que Jésus, Joseph rendit le travail humain proche du mystère de la Rédemption. » (1)

(1) Jean Paul II, Redemptoris Custos § 16 et 23

Le tissage

Les femmes filaient la laine, la coloraient de pigments naturels et tissaient. La Vierge Marie a fait ce travail durant des heures. Ce travail était une prière.

Marie savait que Jésus était Fils de Dieu, mais il n’en manifestait pas encore la puissance. C’est pourquoi Marie vivait « une sorte de nuit de la foi - pour reprendre l’expression de saint Jean de la Croix-, comme un "voile" à travers lequel il faut approcher l’Invisible et vivre dans l’intimité du mystère » (2)

(2) Jean Paul II, Redemptoris Mater § 17.

Les rouleaux de la Torah

Jésus a appris à lire la Torah. La photo nous montre les jarres de terre cuite où l’on rangeait les rouleaux de la Torah.

Le Juif prie avec le « midrash haggadique », sorte d’exégèse spirituelle qui recherche le sens caché de la Bible pour éclairer les événements personnels et communautaires. Marie se conduit ainsi en méditant dans son cœur les événements et en les confrontant ensemble avec la Parole de Dieu pour la comprendre et la réaliser (Lc 2,19.51).

Lorsque l’on dit que Dieu s’est fait homme, c’est vrai aussi au plan culturel : Jésus s’est inscrit dans une culture, dans une histoire précise, et c’est ainsi qu’il a sauvé toute l’humanité : il est vrai Dieu et vrai homme pour que l’homme puisse recevoir la vie divine.

Nazareth, un village à la campagne

Les champs étaient en terrasse, de sorte que lorsque le semeur jette la semence, la semence tombe aussi sur les pierres de la terrasse et sur le petit chemin qui va d’une terrasse à l’autre…

C’est en contemplant ces humbles réalités que Jésus a mûri sa manière d’enseigner, un manière concrète, imagée.

Un jour, Jésus racontera la « parabole du semeur » (Luc 8, 5-15). La semence, c’est sa parole. Si nos cœurs sont durs comme la pierre, la semence ne peut rien donner. Si nos cœurs sont distraits par mille choses, la parole de Jésus est comme une graine étouffée par la mauvaise herbe. Sa parole a besoin d’un cœur préparé comme une bonne terre labourée : comme le cœur de Marie.

Le pressoir

Les habitants utilisaient la roche naturelle pour faire un pressoir à raisin. Jésus a certainement participé aux vendanges locales, et à la fête des vendanges.

La culture de la vigne lui inspire par exemple la parabole de la vigne et des sarments : Jésus est le cep, nous sommes les sarments, si nous ne sommes pas attachés à Jésus, nous ne donnerons pas de fruits. Dieu le Père émonde les sarments qui donnent du fruit : il les purifie pour qu’ils en donnent encore plus (Jean 15).

Le travail des champs et le joug sur les ânes

Pour un juif, le joug, c’est le symbole de Torah et des ses commandements. L’image du joug sur les ânes inspirera Jésus lorsqu’il dira « mon joug est léger et mon fardeau est léger » (Matthieu 11, 30). Pourtant Jésus a souffert. Dans la souffrance, Dieu donne la force. C’est l’amour qui rend la vie légère.

Le berger

Le berger était pour Jésus une image familière qui se retrouve donc souvent dans l’évangile. Jésus s’est identifié au bon berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10). Il a aussi raconté la parabole d’un berger qui laisse 99 brebis pour aller la brebis perdue (Luc 15)…

Françoise Breynaert

 

***

Pour en savoir plus

 

-Sur le mystère des 30 ans de vie cachée du Christ, dans l’Encyclopédie mariale 

-Sur l’éducation de Jésus par ses parents, dans l’Encyclopédie mariale

-Sur la vie de prière de la Sainte Famille, dans l’Encyclopédie mariale

-Sur la Maternité de la Vierge Marie, de Nazareth à une maternité universelle, dans l’Encyclopédie mariale 

 

Françoise Breynaert et équipe de MDN.