St Séraphin de Sarov (1759-1833)

Saint Séraphim de Sarov (1759-1833)

Jésus a dit à Saint Séraphim de Sarov : "Acquiers la paix intérieure et des âmes, par milliers, trouveront auprès de toi le Salut".

L'un des joyaux de la tradition chrétienne orientale

Tout est subordonné à l'acquisition de cette Paix : l'adhésion à l'Eglise ; la vraie espérance ; l'absence des passions ; le pardon des offenses ; l'abstention du jugement de son prochain et surtout le silence intérieur. « La puissance de la prière est prodigieuse, car, plus forte que tout ce qui existe, c'est elle qui fait descendre l'Esprit-Saint » avait coutume d'expliquer le saint ermite. Il ne cessait de répéter à ses visiteurs en guise de salutation et en allant à leur rencontre avec un grand élan de ferveur: "Ma joie, Christ est ressuscité !"

... Et cette simple parole, prononcée par lui, suffisait à changer le coeur de celui qui l'entendait et le monde entier autour de lui. Sa voix avait le timbre de celle de l'ange. Les gens accouraient de toutes parts pour écouter ses conseils. On le retrouva mort le 14 janvier 1833, à genoux contre son lit. Son Eglise orthodoxe russe le canonisa en 1903. Sa fête est le 14 janvier. Surnommé de son vivant le “Transfiguré” pour avoir connu l'illumination par l'Esprit Saint, Séraphim de Sarov demeure l'un des joyaux de la tradition chrétienne orientale.

La vie de saint Séraphim, plusieurs fois visité par Marie elle-même

Il est né à Koursk en Russie. Ayant reçu très jeune la visite de la Vierge Marie, Prokhor entre à vingt ans au monastère de Sarov où il prend le nom prédestiné de Séraphim, le “flambeau”. Là, il se prépare à l'ordination monastique puis à la prêtrise. Mais, par désir de s'identifier à son Seigneur Jésus-Christ, il décide de purifier son âme en devenant ermite. Durant une dizaine d'années, il revivra la vie de Jésus passant la plupart de ses nuits en prière, debout sur un rocher. Une longue et difficile ascension spirituelle où se mêlent les apparitions de la Vierge Marie et les persécutions démoniaques...

Revenu au monastère définitivement infirme, pour avoir été battu par des voleurs, Séraphim demande la réclusion dans une petite cellule, un univers dont le seul point lumineux sera l'icône de la Mère de Dieu éclairée par un cierge, celle devant laquelle il s'éteindra un soir de prière… Un abbé, jaloux de sa renommée, l'emprisonna dans sa cellule, mais il fut délivré par la Vierge Marie le 25 novembre 1825. Ainsi se poursuit son parcours mystique qui le conduit à contempler des années durant « la beauté des demeures du paradis, les saints, les prophètes, les martyrs et les apôtres rayonnant d'une joie infinie ».

La Vierge Marie le conduit à l'union mystique avec l'Esprit Saint

On dit qu'une moniale vit un jour la Mère de Dieu entrer dans sa cellule et converser avec lui. Dès lors, il ouvre enfin la porte de sa cellule pour « déverser sur d'autres » la lumière qui éclaire son esprit. Sa vie, « mystérieuse et cachée en Dieu jusque-là », va soudainement rejaillir dans un grand cri d'Amour pour l'humanité. Prêtres, moines, moniales, empereurs, tous viennent se prosterner devant le saint starets, cet “ange terrestre” qui appelle chacun de ses visiteurs, « ma joie ». Tous viennent trouver auprès de lui la guérison du corps et l'illumination intérieure.

C'est à cette époque que Séraphim fonde plusieurs monastères et compose une règle de prières quotidiennes. Mais c'est surtout grâce à ses dialogues avec Nicolas Motovilov, témoin de son union mystique avec l'Esprit Saint, que nous effleurons la quintessence de son message. « Le but de la vie chrétienne est l'acquisition du Saint-Esprit de Dieu », déclare le starets ajoutant que cette grâce est accordée à tous ceux qui pratiquent la « prière du cœur » et qui entreprennent, au nom du Christ, des « actions d'Amour ».

Un « Luminaire de l'Esprit Saint pour le monde entier »

Ainsi, pour Sarov, la foi véritable « ne se base pas sur des paroles de sagesse terrestre, mais sur la manifestation de la puissance de l'Esprit ». A ce sujet, Séraphim nous rappelle que le Seigneur ne nous donne aucune règle hormis celle de nous aimer les uns les autres afin de trouver la force de nous unir à l'Esprit Saint. Béatitude, paix, douceur, commerce familier avec la Mère de Dieu et les saints, don de guérison, clairvoyance, amour inconditionnel du prochain comme de sa propre croix… telles sont pour lui les manifestations de l'« acquisition » de l'Esprit Saint.

Témoin vivant de la venue sur terre du Paraclet annoncée par le Christ il y a 2000 ans, Séraphim de Sarov, véritable prophète des temps modernes, est bien tel que l'Archevêque Benjamin le dévoile : comme « le Luminaire de l'Esprit Saint pour le monde entier ».

( Lire Entretien avec Motovilov, livre repris de livres-mystiques.com )