Thérèse d'Avila : repères historiques

Thérèse d'Avila : repères historiques

1515-1535 : Enfance et jeunesse.

Teresa de Ahumada est née à Avila le 28 mars 1515.

Elle a huit frères qui deviendront tous soldats, et deux sœurs.

Enfant, elle est pleine de détermination et veut "mourir pour Dieu en terre musulmane".

Elle prie, notamment le rosaire, comme sa mère le lui a appris.

Jeune fille, elle est belle et aime les bijoux... Son père la confie au couvent Notre Dame de Grâce, à Avila, pour y parfaire son éducation.

Elle commence alors à oublier ses frivolités, mais sa vocation naissante fut mise à l'épreuve de graves maladies qui la ramènent au foyer paternel.

1535 : Elle entre au carmel de l'Incarnation d'Avila, dont la règle est "mitigée".

L'ordre du Carmel est né en Terre , sur le mont Carmel, avec des ermites qui s'organisèrent progressivement et écrivirent une règle, en l'an 1212.

Cet ordre se répand alors partout.

La règle primitive du carmel fut écrite par saint Albert, patriarche de Jérusalem, révisée en Europe et approuvée par le pape Innocent IV en l'an 1248.

Cette règle fut ensuite considérablement adoucie en l'an 1432 par le pape Eugène IV.

C'est cette règle "mitigée" que trouve Thérèse au couvent de l'Incarnation d'Avila quand elle y entre, en l'an 1535 : ce monastère n'était pas cloîtré.

1553 : Thérèse, qui a 38 ans, commence véritablement à répondre à l'appel du Christ.

Elle reçoit de grandes grâces surnaturelles, qui s'accompagnent d'un grand désir d'austérité. De là vient son désir de rendre au carmel sa règle primitive.

1562 : Thérèse fonde, à Avila, sous la protection de saint Joseph, le petit couvent des carmélites déchaussées, .

1567 : Thérèse, âgée de 52 ans, part à travers l'Espagne pour fonder d'autres carmels réformés.

Les obstacles sont pourtant nombreux : la très mauvaise santé de Thérèse, l'opposition de "braves gens", les menaces d'excommunications, le nonce qui la traite de femme "vagabonde", l'emprisonnement du jeune père Jean de la Croix qui commence lui aussi la fondation de couvent carmélites réformés pour les frères, etc...

Mais Dieu lui insuffle une force prodigieuse. Et Thérèse fait observer que cette force de beaucoup souffrir est aussi le signe de l'authenticité des visions des grâces surnaturelles reçues, et de la proximité avec le Seigneur Jésus, comme ce fut le cas la glorieuse Mère et des glorieux Apôtres (Le Château intérieur, 7° Demeures, 4, 5).

Partout, la Vierge Marie, mère de Jésus, est considérée comme la mère des carmélites.

Finalement, les carmels mitigés et les carmels déchaussés sont séparés en deux provinces.

L'œuvre de Notre-Dame du Carmel se développe désormais en paix.


1582 : Thérèse meurt au carmel d'Alba de Tormés, le 4 octobre 1582. On l'appelle « Thérèse de Jésus ».

Les écrits. Thérèse docteur de l'Eglise.

Ses écrits autobiographiques racontent avec profondeur sa vie et l'histoire des fondations.

Le « chemin de la perfection » et « le Château intérieur (ou livre des demeures) » sont des enseignements structurés, nourris pas son expérience contemplative.

La qualité de ces enseignements a valu à Thérèse d'être proclamée Docteur de l'Eglise, en l'an 1970.


Françoise Breynaert