Ecouter les sept paroles de Jésus en croix

Ecouter les sept paroles de Jésus en croix

La grandeur d'âme de Jésus se manifeste dans l'absence de lamentation à l'heure du supplice.

Lc 23, 33 : « Jésus disait: "Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu'ils font." »

C'est une prière. Jésus veut enlever le mal sans détruire ceux qui font le mal. Quand nous faisons le mal, nous pensons souvent faire le bien, au moins du bien à soi-même, sans se rendre compte de l'enfer que l'on crée. La torture ne détourne pas Jésus de l'amour, il devient l'avocat de ses bourreaux.

Jn 19, 26-27 : « Jésus dit à sa mère: "Femme, voici ton fils." Puis il dit au disciple: "Voici ta mère." »

Le disciple est le disciple bien-aimé : il y a une révélation de l'amour de Jésus pour nous.

Jésus s'adresse à sa mère en l'appelant « femme », c'est la seconde fois, la première fois, c'était aux noces de Cana, quand Jésus a donné un vin meilleur. Ici, Jésus donne la coupe du sang de l'Alliance.

Dire que la mère de Jésus souffre maternellement est sans doute vrai, mais la vérité la plus profonde est sa compassion.

Jn 19, 28 : « J'ai soif ! »

C'est une réalité physique et spirituelle.

Jésus a soif comme en Jn 4, 13, 14 au puits de la Samaritaine. C'est une soif qui exprime son désir que soi répandu l'Esprit Saint pour achever sa mission. Il a soif de libérer les cœurs par le don de l'Esprit Saint. Il a soif de voir sa puissance d'amour nous atteindre au cœur pour que nous puissions aimer comme Jésus aime.

Lc 23, 43 : « [Jésus dit au malfaiteur repentant et croyant :] "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis." »

En 1969, un bandit fameux s'est converti de cette façon en prison... Il s'appelait André Levet. Entendons nous aussi cette parole...

Mt 27, 46 : « Jésus clama en un grand cri: "Eli, Eli, lema sabachtani", c'est-à-dire: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" »

Il ne s'agit pas d'un cri de désespoir mais du commencement d'un psaume (le psaume 22), un psaume dont il faut voir tout le mouvement.

Jésus assume en lui ceux qui sont angoissés.

Jn 19, 30 : « C'est achevé ».

Ces mots expriment l'obéissance de Jésus, une obéissance filiale, totale.

Lc 23, 45 : « Jetant un grand cri, Jésus dit: "Père, en tes mains je remets mon esprit." »

Jésus termine sa prière en croix comme il l'a commencée : en union avec Dieu son Père.


Mgr Jean Ntagwarara, évêque de Bubanza (Burundi), ancien père au Foyer de Bujumbura (prédication au Foyer de charité de Courset) et F. Breynaert (présentation écrite).