Reconnaître sa croix est un acte de foi

Reconnaître sa croix est un acte de foi

Contempler la Passion de Jésus.

Dieu invente son anéantissement par amour, un anéantissement qui se termine dans la glorification. Il nous convainc de son amour par cela : « Une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 32).

Regarder combien Jésus a souffert : « Mon âme est triste à en mourir » (Mc 14, 34).

Suivre Jésus. Reconnaître sa croix est un acte de foi.

La croix est toujours déconcertante.

On ne s'habitue pas à la croix.

La croix est par exemple une incompréhension entre nous, une maladie incurable, un échec brutal.

On ne choisit pas sa croix, on la reçoit.

On embrasse la croix, mais c'est un débat qui peut durer longtemps, il est important de respecter ce débat, pour soi-même et pour les autres.

La croix est humiliante.

Jésus est giflé, il est écrasé par des justices sommaires.

L'humilité se voit à l'heure des humiliations : si je suis humble, je ne hausse pas la voix.

La croix est une solitude, un passage au désert.

On ne peut pas être sur la croix à deux, on y est seul.

La valeur de la croix, c'est le oui, le oui d'amour, la confiance en Dieu.

Tout ce qui passe par la croix est appelé à la résurrection et à la Pentecôte.

C'est ce qui est sacrifié qui porte du fruit.

Il faut donc apprendre à tout donner à la mesure de l'homme pour tout recevoir à la mesure de Dieu.

La croix purifie l'Eglise, elle en sort plus forte dans le témoignage, plus petite, moins fanfaronne.


Mgr Jean Ntagwarara, évêque de Bubanza (Burundi),

ancien père au Foyer de Bujumbura

(prédication au Foyer de charité de Courset)

et F. Breynaert (présentation écrite).