Marie et notre salut (St Albert le grand, XIII° siècle)

Marie et notre salut

Saint Albert le Grand explique ceci :

Seul le Christ rédempteur, vrai Dieu et vrai homme, pouvait payer en toute justice la dette que l'humanité avait contracté en Adam.

Les saints sont aptes à offrir une collaboration qui intéresse simplement les personnes individuelles, grâce à leurs mérites ("de congruo"). La contribution de la Vierge se situe sur ce plan[1].

Cependant, la coopération de Marie au salut s'étend à toute la rédemption humaine à cause de l'association de Marie à la vie et à l'œuvre de Christ en tant que mère du rédempteur. Ce principe était déjà affirmé par les Pères de l'Eglise.

Marie intercède pour les pécheurs.

Mais saint Albert le Grand ne partage pas l'opinion trop fréquente en son temps, selon laquelle au Christ reviennent seulement le jugement et la condamnation, pendant que l'exercice de la miséricorde appartiendrait à Marie. En effet, Jésus lui-même est Dieu d'amour et de miséricorde.


[1] In III sententiarum, dis. 19 a. 1


Luigi Gambero,

Maria nel pensiero dei teologi latini medievali,

ed San Paolo, p. 276-278

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