Vatican II et le dogme de l’Immaculée Conception

Le dogme de l’Immaculée Conception au concile Vatican II

Le dogme a été défini et proclamé par Pie IX dans la bulle "Ineffabilis Deus". Le concile Vatican II l'a repris en l'actualisant.

Le concile évoque l’Immaculée conception de Marie dans la constitution dogmatique Lumen Gentium:

Marie fut préparée à sa mission, à l’immense charge et dignité d’être la Mère du Fils de Dieu - c’est toute sa personne (cœur et corps) qui est impliquée par l’événement.

Marie fut :

« Rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils, unie à lui par un lien étroit et indissoluble… »

(Lumen Gentium 53)

Le lien étroit et indissoluble qui unit Marie au Christ ne commence donc pas à l’Annonciation mais au moment même de l’Immaculée conception : dès cet instant, Marie dépend totalement des mérites et de la grâce du Christ d’une manière si profonde qu’elle est indissoluble.

Le texte du concile intègre les traditions d’Orient (la Toute ) et d’Occident (indemne de toute tache de péché) :

« La Mère de Dieu la Toute , indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit-Saint, et formée comme une nouvelle créature. »

(Lumen Gentium 56)

Le concile rapproche ce dogme de celui de l’Assomption :

« Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs (cf. Ap 19,16), victorieux du péché et de la mort. »

(Lumen Gentium 59)

Et le concile présente l’Immaculée Conception dans l’histoire de salut, et en ouvrant aussi un horizon ecclésial, l’horizon de notre propre salut :

« Si l’Eglise en la personne de la bienheureuse Vierge, atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride (cf. Ep 5,27), les fidèles du Christ, eux, sont encore tendus dans leur effort pour croître en sainteté par la victoire sur le péché: c’est pourquoi ils lèvent leurs yeux vers Marie comme modèle des vertus qui rayonne sur toute la communauté des élus. »

(Lumen Gentium 65)


F. Breynaert

En remerciant le professeur E. Toniolo de la faculté théologique pontificale "Marianum".