Mère de Dieu (St Jean Damascène † vers 750)

Marie mère de Dieu (St Jean Damascène)

Saint Jean Damascène résume l'enseignement des pères de l'Eglise et des conciles qui l'ont précédé, son enseignement est clair, précis, et splendide :

« Comme celui que nous adorons est Dieu, [...] qui dépasse toute cause, parole, idée soit de temps soit de nature, c'est la Mère de Dieu que nous honorons et vénérons. Nous ne voulons pas dire qu'il tienne d'elle la naissance, intemporelle de sa divinité - la génération du Verbe de Dieu est hors du temps et éternelle comme le Père. Mais nous confessons une seconde naissance, par incarnation volontaire, et de celle-ci nous connaissons la cause et nous la proclamons : il se fait chair, celui qui est éternellement incorporel, "à cause de nous et à cause de notre salut", pour sauver le semblable par le semblable.

Et s'incarnant, il naît de cette Vierge sacrée sans union humaine, restant lui-même Dieu tout entier, et tout entier devenu homme, pleinement Dieu avec sa chair, et pleinement homme avec son infinie divinité. [...]

Nous ne l'appelons pas une déesse - loin de nous ces fables de l'imposture grecque - puisque nous annonçons aussi sa mort. Mais nous la reconnaissons pour la Mère de Dieu incarné. » [1]

« Que ses décrets sont insondables et incompréhensibles ses voies ! (Rm 11,33)

O immensité de la bonté de Dieu !

O amour qui dépasse toute explication ! Celui qui appelle le néant à l'existence (Rm 4,17) celui qui remplit le ciel et la terre (Jr 23,24) celui dont le ciel est le trône et la terre l'escabeau de ses pieds (Is 66,1) s'est fait une spacieuse demeure du sein de sa propre servante, et accomplit en elle le mystère de tous le plus nouveau. Etant Dieu, il devient homme, et, le temps venu de sa naissance, il est enfanté surnaturellement ; il ouvre le sein maternel sans avoir endommagé le sceau de la virginité. Sur des bras humains il est porté comme un petit enfant, lui l'éclat de la gloire, l'empreinte de la substance du Père, lui qui soutient tout l'univers par la parole de sa bouche. (He 1,3) »[2]

« Qu'y a-t-il de plus glorieux que d'avoir donné accueil au dessein de Dieu ? »[3]


[1] Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p. 161 : Hom in Dormitionem II. 15, 744 A

[2] Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p.101 : Hom in Dormitionem II,8

[3] Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p.83 : Hom in Dormitionem I,1

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