La communion des saints

La communion des saints

« Après avoir confessé "la Eglise catholique", le Symbole des Apôtres ajoute "la communion des saints". Cet article est, d'une certaine façon, une explicitation du précédent: "Qu'est-ce que l'Eglise sinon l'assemblée de

tous les saints?" (Nicétas, symb. 10). La communion des saints est précisément l'Eglise. » (CEC 946)

Ainsi, dans la communion des saints qui est l'Eglise, « le membre le plus important est le Christ, puisqu'il est la tête. » (CEC 947)

La communion des saints est :

- « La communion dans la foi. La foi des fidèles est la foi de l'Eglise reçue des Apôtres, trésor de vie qui s'enrichit en étant partagé ». (CEC 949)

- « La communion des sacrements. » (CEC 950)

- « La communion des charismes : "à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée en vue du bien commun" (1Co 12,7). (CEC 951)

- Le partage avec le prochain : « "Ils mettaient tout en commun" (Ac 4,32): "Tout ce que le vrai chrétien possède, il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous, et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l'indigent et de la misère du prochain" (Catech. R. 1, 10, 27). Le chrétien est un administrateur des biens du Seigneur (cf. Lc 16,1 16,3). » (CEC 952)

- La communion de la charité. (CEC 953)

- La communion de l'Eglise du ciel et de la terre.

[Nous parlons de l'Eglise militante (sur terre), souffrante (ceux qui, ayant achevé leur vie, se purifient encore) et de l'Eglise triomphante (dans la pleine gloire céleste), ces trois états de l'Eglise forment un tout.] (Cf. CEC 954)

L'intercession des saints. "Etant en effet plus intimement liés avec le Christ, les habitants du ciel contribuent à affermir plus solidement l'Eglise en sainteté... Ils ne cessent d'intercéder pour nous auprès du Père, offrant les mérites qu'ils ont acquis sur terre par l'unique Médiateur de Dieu et des hommes, le Christ Jésus ... Ainsi leur sollicitude fraternelle est du plus grand secours pour notre infirmité"[1]:

Ne pleurez pas, je vous serai plus utile après ma mort et je vous aiderai plus efficacement que pendant ma vie (S. Dominique, mourant, à ses frères, cf. Jourdain de Saxe, lib. 93).

Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre (Ste. Thérèse de l'Enfant-Jésus, verba).

(CEC 956)

La communion avec les saints. "Nous ne vénérons pas seulement au titre de leur exemple la mémoire des habitants du ciel; nous cherchons bien davantage par-là à renforcer l'union de toute l'Eglise dans l'Esprit grâce à l'exercice de la charité fraternelle. Car tout comme la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communauté avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur chef, toute grâce et la vie du Peuple de Dieu lui-même"[2] :

Le Christ, nous l'adorons, parce qu'il est le fils de Dieu; quant aux martyrs, nous les aimons comme disciples et imitateurs du Seigneur, et c'est juste, à cause de leur dévotion incomparable envers leur roi et maître; puissions-nous, nous aussi, être leurs compagnons et leurs condisciples (S. Polycarpe, mart. 17).

(CEC 957)

La communion avec les défunts. "Reconnaissant dès l'abord cette communion qui existe à l'intérieur de tout le corps mystique de Jésus-Christ, l'Eglise en ses membres qui cheminent sur terre a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts dès les premiers temps du christianisme en offrant aussi pour eux ses suffrages; car 'la pensée de prier pour les morts, afin qu'ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée et pieuse' (2M 12,45)" [3].

Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur.

(CEC 958)

... dans l'unique famille de Dieu. "Lorsque la charité mutuelle et la louange unanime de la Très Trinité nous font communier les uns aux autres, nous tous, fils de Dieu qui ne faisons dans le Christ qu'une seule famille, nous répondons à la vocation profonde de l'Eglise"[4]

(CEC 959)


[1] Vatican II, Lumen gentium 49

[2] Vatican II, Lumen gentium 50

[3] Vatican II, Lumen gentium 50

[4] Vatican II, Lumen gentium 51


Catéchisme de l'Eglise catholique (CEC)