Le Caravage (1571-1610)

Le Caravage (1571-1610)

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, est un peintre italien né le 29 septembre 1571 à Milan et mort le 18 juillet 1610 à Porto Ercole.

Il mena une vie dissolue, riche en scandales provoqués par son caractère violent et bagarreur - allant jusqu'à tuer lors d'une querelle -, sa fréquentation habituelle des bas-fonds et des tavernes, ainsi que par sa sexualité scandaleuse.

Son œuvre artistique révolutionna la peinture du XVIIe siècle par son caractère naturaliste, son réalisme parfois brutal, son érotisme troublant et son emploi de la technique du clair-obscur qui influença nombre de grands peintres après lui.

Ces jeux de lumières en clair-obscur sont révolutionnaires, - surtout en comparaison des icônes où la lumière vient du dedans et où il n'y a pas d'ombres*.

Exemple :

La Mort de la Vierge, 1605-1606, huile sur toile, 369 x 245 cm, Paris, Musée du Louvre. Voir le tableau, cliquez.

Ce tableau fit scandale à cause de la représentation très réaliste du corps de la Vierge Marie avec un ventre gonflé - accompagné de rumeurs sulfureuses selon lesquelles le modèle aurait été le cadavre d'une prostituée enceinte retrouvée noyée dans le Tibre.*

Rappelons que le 1er novembre 1950, Pie XII proclame le

ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Le concept de dogme est relativement récent. Le concile Vatican I (en 1870..." class="definition_texte">dogme de l'Assomption[1]. La date du dogme éclaire un peu cette page.

C'est le jour de la Toussaint (1er novembre), et voici que quelque chose est dit qui a une signification pour la destinée de tous les saints, qui sont tous des pécheurs convertis, sauvés.

C'est en 1950, très peu de temps après la fin de la guerre mondiale et Auschwitz où le corps humain a été si gravement humilié et désacralisé. Et voici que le dogme de l'Assomption proclame le destin surnaturel et la dignité de tout corps humain, appelé par le Seigneur à devenir un instrument de sainteté et à participer à sa gloire.[2]


*Sources :

fr.wikipedia.org/wiki/Le_Caravage

Roberto Longhi et Gérard-Julien Salvy, Le Caravage, collection Regard 2004.

[1] H. Denzinger - A. Schönmetzger, Enchiridion Symbolorum, § 3900-3904Le Caravage (1571-1610)

[2] Cf. Jean Paul II, Catéchèse (audience) du 9 juillet 199


Synthèse F. Breynaert