XX° et XXI° siècle, l'art et Marie

L'art du XX° et XXI° siècle avec Marie

De manière générale, au XXè siècle, l'art devient de plus en plus subjectif. : l'artiste projette sa vision du monde dans son oeuvre.

Mais il existe aussi des artistes qui cherchent à oublier leur Ego, leur subjectivité, pour exprimer le mystère divin.

Avec l'attention à l'inculturation, l'art chrétien s'intéresse aussi à la façon dont les autres cultures du monde expriment leur sens de la beauté.

A partir de 1950-1970, de l'art dévotionnel populaire sulpicien et kitsch, l'on passe peu à peu au "pop art". Il s'agit principalement de présenter l'art comme un simple produit à consommer ; éphémère et bon marché, illustrant des photocopies jetables...

Mais il existe aussi des travaux artistiques durables.

L'Eglise initie des projets : par exemple celui de l'église Notre Dame de Toute Grâce, au plateau d'Assy, à l'initiative du chanoine Jean Devémy (1896-1981).

Françoise Burtz, riche d'une vaste culture biblique et patristique, peint des fresques théologiques qui nourrissent une catéchèse d'adultes.

Le «Centro Aletti» de l'Institut Pontifical Oriental a pour but de valoriser la rencontre entre l'Orient et l'Occident chrétiens, il travaille notamment avec le père Marko Ivan Rupnik le père Tomáš Špidlík.

Etc.

La fin du XX° siècle voit la redécouverte de l'icône et la renaissance de son art : de nombreux ateliers d'icônes s'ouvrent progressivement en Russie puis Occident, et il y a aussi un renouveau de l'iconographie copte, etc.

Tout ceci s'applique aux représentations de la Vierge Marie. Ajoutons, en ce qui la concerne, comme déjà au XIX° siècle, et plus encore au XX° siècle, que les dogmes de l'Immaculée Conception (1954) et de l'Assomption (1950), ainsi que de grandes apparitions (Rue du Bac 1830 ; Lourdes 1856 ; Fatima 1917 ; Banneux et Beauraing 1933...) ont pour effet d'encourager la représentation de la Vierge Marie seule. Mais il est évident que ces dogmes évoquent aussi la Trinité et que les apparitions ont toujours un message christocentrique.