La musique romantique et post-romantique: Brahms, Fauré, Verdi, Zingarelli, Perosi…

La musique romantique, Brahms, Fauré, Verdi, Zingarelli, Perosi…

Allemagne et Autriche

Ludwig Van Beethoven (né à Bonn 1770 et mort à Vienne en 1827) est le grand compositeur de musique romantique.

Surtout connu pour ses symphonies, il est aussi un auteur de musique sacrée. Il composa deux Messes, dont la Missa Solemnis, l'un des édifices de musique vocale religieuse les plus importants jamais créés, avec, comme chez les auteurs baroques, une profonde expression de foi et de vénération dans les paroles du Credo « Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine » (Il s'est incarné de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie). (Cf. youtube en bas de page).

Certaines lettres de ses amis témoignent que la mère de Jésus l'attirait. Il est mort le 26 mars 1827, en regardant une image de la mère de Jésus. Il leva un bras pour indiquer Marie. Il confessa : « je n'ai pas pris d'épouse et je suis resté un enfant. Marie est ma mère. ». Il a désiré que son ami Ludwig Rellstab prépare « pour un chemin de croix, un texte qui rappelle les douleurs de la Vierge Marie ».

Franz Schubert (1797-1828), bien que mort à 31 ans, il est l'un des grands compositeurs du XIX° siècle et le maître incontesté du lied (un poème germanique chanté par une voix, accompagné par un piano ou un ensemble instrumental). Schubert a composé cinq Salve Regina, un Magnificat.

Johannes Brahms (né en 1833 à Hambourg, mort en 1897 à Vienne) est souvent considéré comme le successeur de Beethoven. Parmi ces œuvres mariales, citons :

  • Ave Maria pour chœur féminin et orchestre op. 12

  • Maria's Kirchgang.

  • J. Marienlieder op. 22

  • Ruf zur Maria.

  • Etc.

Franz Listz (1811-1886)

  • Dans son oratorio « Christus », il a inséré un Stabat Mater.

Il a aussi composé

  • plusieurs « Ave Maria »

  • un « Rosaire » (R. 527) : mysteria gaudiosa - mysteria dolorosa - mysteria gloriosa. Pater noster.

France et Belgique

Hector Berlioz (1803-1869). Du point de vue qui nous intéresse, signalons l'oratorio : l'enfance du Christ.

Gabriel Fauré (1845-1924) a écrit trois délicates compositions mariales :

  • Maria Mater Gratiae (trois voix et orgue). Exemple youtube ci-dessous.

  • Salve Regina (pour voix et orgue). Exemple : Salve Regina de Gabriel Fauré par la Maîtrise de Chartres à l'Eglise de Serville. https://www.dailymotion.com/video/x3e9hf

  • Ave Maria (pour voix féminines et harpe), une œuvre originale et suggestive.

  • etc.


https://www.dailymotion.com/video/x3e9hf

Camille Saint Saens (1835-1912). Oratorio de Noël ; Ave Maria.

Italie

Nicola Zingarelli (1752-1841)

Ce compositeur a été très fécond. Il a vécu à l'ombre de Notre Dame de Lorette et a composé beaucoup d'œuvres mariales, dont 18 Stabat Mater.

Luigi Cherubini (1750-1842), Magnificat, Litanies, Ave Maria...

Giuseppe Verdi (1813-1901)

Verdi est un génie immense qui a toujours cherché la simplicité. Son testament demandait que ses funérailles soient très simples : deux prêtres et deux cierges, sans oublier une invocation à la mère de Dieu. Il allait à la messe et voulait que les autres y aillent. Sa ferveur mystique se retrouve un peu dans toutes ses œuvres. La messe Requiem, le Te Deum, le Notre Père, les Ave Maria, la Vierge des anges, la prière de Dante à la Vierge...

Parmi ses œuvres mariales :

- Stabat Mater

- Louanges à la Vierge ; a capella pour 4 voix féminines.

- La Vergine degli Angeli (La Vierge des anges) ; pour soliste, chœur et orchestre.

- Madre pietosa Vergine (dalla Forza del Destino)

- Ave Maria de l'opéra Otello

Don Lorenzo Perosi

Don Lorenzo Perosi (1872-1956) a attiré les foules.

Sa musique est simple, noble, profonde, pratique (au sens noble du terme).

Exemple, le "Gloria" : https://www.youtube.com/watch?v=iwMyf3WNCeI

L'oratorio « Dies iste » (1904) est un oratorio entièrement dédié à la Vierge Marie. Il fut exécuté pour la première fois, au Vatican, le 9 décembre 1904, en présence de son protecteur et ami, saint Pie X. Dans la finale deux solistes croisent leurs mélodies. Le premier chante « Tu spes certa miserorum » (toi, espérance très sûre des misérables) et le second chante « tota pulchra » (toute belle) qui contraste avec les accents douloureux du chœur par son harmonie grégorienne et paisible. Il est bien difficile de rendre avec des paroles l'enchantement d'une telle musique qui s'achève sur la triple acclamation Maria, Maria, Maria.

Le Stabat Mater (1904)

C'est vraiment dommage que cette œuvre soit pratiquement inconnue. Le romantisme est ici très contenu, l'orchestration est élaborée et les voix humaines sont indépendantes.

"Ecce Ancilla Domini" est une composition qui chante avec candeur la réponse de la Vierge à l'ange de l'Annonciation. La mélodie des instruments à corde exprime avec délicatesse la disponibilité de la Vierge Marie.

L'oratorio « Le jugement universel », cette œuvre, presque entièrement en latin, comporte deux œuvres du poète Giulio Salvadori, l'hymne de la paix et l'hymne de la justice.

"Donna, che il nostro pianto

nel cor di Madre immensamente pio

col suo pianto, col sangue del tuo figlio, portarsti immacolata a Dio,

Maria, dolce Maria

Oh, alla dolcezza eterna, porta la grazia e il canto.

Ascendi regina che splendi sì pura più che creatura."

(Giulio Salvadori, Inno della Pace)


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En écrivant, signalez l'article n° 15694.


Pellegrino Santuci, La Madonna nella musica,

Cappella musicale D. Maria dei Servi, Bologna, 1981.

Vol I, p. 441-478

Synthèse : Françoise Breynaert