Padre Pio et le rosaire

Saint Padre Pio et le rosaire

Que dire des innombrables rosaires qu'il a récités... à tel point qu'on l'appelait "le Rosaire vivant" ! Il priait toujours. Il était, au plein sens du terme "l'homme fait prière". Jamais il ne se lassait de prier. Bien plus, on lit dans les lettres qu'il écrivait à ses Directeurs spirituels qu'il se plaignait de ne jamais avoir le temps de prier.

Il avait écrit un jour : "Je voudrais que les journées aient quarante heures ! "... Il priait partout, à l'autel, au confessionnal, à sa place au matronée de la basilique où on le voyait lever son chapelet comme pour le montrer aux fidèles qui, en bas, le regardaient, priaient avec lui, priaient par lui...

Il priait dans les escaliers, dans les couloirs, dans sa cellule, le jour et la nuit, à l'exception des très rares heures de sommeil. Il priait avec des gémissements du cœur.

Le Rosaire était pour lui l'occasion de méditer les desseins du Seigneur pour le Salut du monde. Il repassait dans son esprit les Mystères Joyeux, Douloureux et Glorieux de la vie de Jésus et de Marie. Il aurait aussi - et avec quelle joie ! - adopté les Mystères Lumineux que nous a donnés le Pape Jean Paul II.

Il ne s'endormait jamais le soir pour de très courtes heures de repos qu'il s'accordait, sans son chapelet qu'il appelait « son arme », « son épée » (la mia spada !). Il est vrai qu'il avait souvent à soutenir d'âpres luttes avec ceux qu'il appelait « les cosaques », les démons !

C'est sans doute pour le remercier de tant d'amour que la Vierge Marie - présente en sa statue pèlerine de Fatima - avait guéri Padre Pio au terme de sa visite de grâce à San Giovanni Rotondo. On se souvient aussi avec émotion du visage extatique de Padre Pio, de son regard merveilleux posé sur une statuette qu'un pèlerin lui présentait pour qu'il la bénisse... Il la prit et imprima un long baiser sur le Cœur maternel de Marie... Ses yeux profonds et lumineux étaient baignés de larmes...

Que voyait-il à travers cette matière inerte qu'il tenait en mains ? Quel monde mystérieux l'Esprit Saint avait construit dans l'âme de saint Padre Pio !

Il est mort, serrant dans ses mains son chapelet et murmurant jusqu'à son dernier souffle les doux noms de Jésus et de Marie.... Jésus... Marie.... Son amour ! Quel exemple !... Devant cette « âme solaire », que convient-il de faire sinon, humblement, de nous agenouiller et de remercier Dieu de nous l'avoir donnée, et d'avoir peut-être compris que Dieu lançait à travers Padre Pio un appel angoissé au monde : celui de mesurer l'immense, l'abyssale gravité du péché et, en même temps, l'immensité de l'Amour du Père et l'infinie Tendresse du Cœur de Jésus...


Père

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Saint Padre Pio and the Rosary

What can be said about the countless rosaries that he prayed? There were so many that Padre Pio was often called "the living rosary"! He was always praying. He was, in the full sense of the words, a "man-turned-prayer." He never tired of praying. Furthermore, one even reads in his letters to his spiritual directors that he complained about not having enough time to pray.

He once wrote: "I wish days were 40 hours long!"... He prayed everywhere, at the altar, in the confessional, at his seat in the basilica's matronea where he lifted his rosary as if to show it to the faithful below, who watched him and prayed with him, through him...

He prayed on the stairs, in hallways, in his cell, day and night, except during his rare hours of sleep. He prayed with groans from his heart. (...)

He never went to sleep at night for the few hours of rest he allowed himself, without his rosary, which he dubbed his "weapon" or his "sword" (la mia spada!). It is true that he often had to endure tough battles with demons, those he called "the Cossacks"!

It was probably as a token of gratitude that the Virgin Mary - who was present through her pilgrim statue of Fatima - healed Padre Pio at the end of his visit to San Giovanni Rotondo. One remembers also with deep emotion how an ecstatic Padre Pio, looking fondly at a small statue presented to him by a pilgrim to have it blessed, took it in his hands and impressed a long kiss on Mary's maternal Heart, while his deep, bright eyes clouded with tears...

What could he see beyond that inert matter in his hands? What mysterious world had the Holy Spirit built in the soul of Saint Padre Pio!

He died clutching his rosary and murmuring to the end the sweet names of Jesus and Mary.... Jesus... Mary....His love! Talk of an example!...In front of this "solar soul," can we do anything other than humbly kneel and thank God for giving him to us, and maybe understand that through Padre Pio God was uttering an anguished call to the world, defining the immense, abysmal seriousness of sin and at the same time, the immensity of the Father's love and the infinite tenderness of Jesus' Heart?

Fr. Jean Derobert