L’incarnation (St Hilaire de Poitiers)

L’incarnation (St Hilaire de Poitiers 315-367)

Saint Hilaire de Poitiers (315-367) adore la divinité du Christ, et comme le concile de Nicée, il la défend (contre les ariens).

La divinité de Jésus a été perçue par les disciples indépendamment de la conception virginale, à travers toutes les paroles et les actes de Jésus.

Les disent aussi que Jésus a été conçu virginalement. Saint Hilaire le souligne parce qu'il y voit un argument simple et convainquant pour parler de la divinité de Jésus.

« Ce n'est pas Marie qui a donné origine au corps, bien qu'elle ait apporté pour l'accroissement et l'enfantement du corps tout ce qui est naturel à son sexe. »[1]

Jésus est Dieu et a assumé notre chair (notre histoire, notre humanité). Ce qu'il est, nous le serons à notre tour.

« La Vierge, l'enfantement, le corps et plus tard la croix, la mort, la descente aux enfers, c'est notre salut. [...]

Il n'avait pas besoin de se faire homme, lui par qui l'homme a été fait, mais nous avions besoin, nous, que Dieu "devint chair et habitat parmi nous" (Jn 1,14), c'est-à-dire que par l'assomption d'une seule chair, il s'établit à l'intérieur de toute chair.

Son abaissement est notre grandeur, son opprobre est notre honneur.

Ce qu'il est, lui, Dieu résidant en une chair, nous le serons à notre tour, passant, renouvelés, de la chair en Dieu. »[2]


[1] Saint Hilaire de Poitiers, La Trinité X, 16 en citant Jn 1, 13 ; propos semblables en X, 15, 17 sur 1Co 15, 47 "en tant qu'il est homme, il est aussi du ciel", etc.

[2]Saint Hilaire de Poitiers, La Trinité II, 24-25, traduction par G. M. de Durand (†), Ch. Morel et G. Pelland, edition du Cerf, Paris, 1999, p. 315-317

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