Saint Ambroise de Milan, Docteur de l'Église (339-397) est l’une des plus grandes figures de l'Église ancienne et le meilleur représentant latin, avec st Augustin-qui lui doit en partie sa conversion- de la pensée mariale occidentale. Patron des apiculteurs, il est parfois représenté avec une ruche en paille tressée.
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Enfance et jeunesse
Ambroise naît entre 334 et 339 à Trèves. Son père est préfet.
La Vie d'Ambroise, rédigée par Paulin de Milan, rapporte que tout bébé, un jour qu'il dormait, un essaim d'abeilles arriva sur son berceau et couvrit la figure et la bouche d’Ambroise. Les insectes semblaient entrer et sortir de sa bouche. Les abeilles prirent ensuite leur envol.
Son père dit alors:
« Si ce petit enfant vit, il sera quelqu'un de grand. »
En quittant son visage, les abeilles y avaient laissé un peu de miel dessus, ce qui fut considéré comme un présage de sa grande éloquence. C’est pourquoi st Ambroise est le patron des apiculteurs.
Jeune homme, Ambroise enseigne la rhétorique et est nommé gouverneur de la Ligurie et de l'Émilie vers 370. Après la mort de l'évêque aryen Assenze, et alors qu'il est encore catéchumène, Ambroise est choisi comme évêque par tout le peuple de Milan, aussi bien les orthodoxes que les aryens. Il est baptisé et, huit jours après, consacré évêque, le 7 décembre 374. Il se consacre alors infatigablement à l'étude des Livres saints, de la Tradition de l'Église, des Pères latins et surtout grecs. Prédicateur célèbre, il exerce une influence déterminante dans l'Église et dans la politique de son temps.
Un grand catéchiste
Comme le dit le pape Benoît XVI :
« Celui qui est considéré comme un des plus grands Pères de l'Église (339-397) fut initié aux études bibliques par Origène. "Il a transposé dans le contexte culturel latin -a expliqué le Pape- la méditation de l'Écriture, inaugurant en occident la Lectio Divina, qui inspira sa prédication et son œuvre, toute orientée sur l'écoute" de la Parole divine.
Il enseigna tout d'abord aux catéchumènes "l'art de vivre bien afin d'être bien préparés aux grands mystères christiques". Sa prédication partant "de la lecture des Livres sacrés pour vivre en conformité à la Révélation".
"Il est évident que le témoignage personnel du prédicateur et son exemple pour la communauté conditionnent l'efficacité de sa démarche. C'est pourquoi le mode de vie et la réalité de la Parole vécue sont déterminants". »
Un hymonographe reconnu
St Ambroise de Milan a composé des hymnes composées de 8 strophes de 4 vers brefs, que l’on nomme hymnes ambrosiennes. Il a donc introduit le chant liturgique en Occident, lui donnant une forme officielle. Ces hymnes ambrosiennes sont encore présentes et chantées dans la liturgie des heures. Il est sans doute également l’inventeur du le chant à plusieurs chœurs, dit chant antiphonique, dont Heinrich Schütz a repris l’idée.
Un apôtre de la virginité
Ambroise, amoureux du Christ, le Verbe, brûle comme saint Paul d'une jalousie divine pour la virginité consacrée au Seigneur. Il fonde et dirige des monastères de vierges. Il écrit aux vierges quatre œuvres célèbres dont « De la virginité » - entendue dans le sens le plus ample: de corps, de cœur et d'esprit - et il s'exprime avec une délicatesse exquise. [...]
Une vénération profonde de la Vierge Marie
Il nourrit et manifeste envers Marie une vénération profonde, qui ne naît pas d'un sentimentalisme piétiste, mais de la conscience précise de la place singulière de Marie dans le mystère du salut.
Il accepte, avec une claire formulation christologique, la maternité divine de Marie ; il reprend et développe l'ancienne antithèse Ève-Marie. [...]
Il propose comme modèle la Vierge Marie suivant son portrait le plus vrai et le plus évangélique, formé de pudeur virginale, d'écoute attentive de la Parole de Dieu, d'humilité de cœur, de labeur incessant, de prompte charité envers les pauvres, d'ascèse quotidienne, d'équilibre intérieur, de désir ardent de l'Époux continuellement recherché et fidèlement suivi.
La typologie ecclésiale de Marie
Vatican II a repris un aspect important chez saint Ambroise : la typologie ecclésiale de Marie. En effet saint Ambroise fonde un parallélisme typologique entre Marie et l'Église, entre la maternité de Marie et les sacrements de l'Église, entre Marie et chaque fidèle dans l'Église : ce parallélisme concerne la virginité de la foi et à la fécondité dans l'Esprit.
Docteur de l’Église
St Ambroise de Milan fut l’un des quatre premiers docteurs de l’Église. C’est en effet en 1295, que, pour la première fois, le pape Boniface VIII conféra officiellement le titre de « Docteur de l'Église » à quatre pères latins : st Augustin d'Hippone (354-430), évêque d’Hippone; st Ambroise de Milan (339-394), évêque ; st Jérôme (vers 347-420), moine et traducteur de la Bible en latin (Vulgate) et le saint pape Grégoire Ier dit le Grand (540-604).
Source :
-L. Gambero, Testi mariani del primo millennio, vol 3, Padri e altri autori latini, Città Nuova Editrice, 1990, extraits des pages 160-163.
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Pour en savoir plus
-sur Lc 1, 38 : Voici la servante du Seigneur …(St Ambroise †397), dans l’Encyclopédie mariale
-sur Qu'en tous réside l'âme de Marie pour glorifier le Seigneur, dans l’Encyclopédie mariale
-sur Prudence, humilité et tempérance avec Marie (St Ambroise †397) dans l’Encyclopédie mariale
-sur l’Église fécondée par l’Esprit Saint, comme Marie (St Ambroise) , dans l’Encyclopédie mariale
-sur Mt 1, 25 : virginité de Marie et Joseph (St Ambroise, 339-397), dans l’Encyclopédie mariale
-sur la Visitation, dans l’Encyclopédie mariale
-sur les bergers de Noël (St Ambroise †397), dans l’Encyclopédie mariale
-sur le glaive de Syméon (Lc 2, 34-35), dans l’Encyclopédie mariale
-sur les vertus de Marie (St Ambroise), dans l’Encyclopédie mariale
-sur le nom de Marie, suave odeur de la divine grâce (St Ambroise), dans l’Encyclopédie mariale
-sur les paroles de la consécration eucharistique (S. Ambroise), dans l’Encyclopédie mariale
