IIe siècle : défendre l'identité du Christ, avec Marie


 

Les Pères de l’Église du second, puis du troisième siècle, eurent à lutter pour défendre l’identité du Christ et de Marie, à la fois à l’extérieur et aux marges des communautés chrétiennes, contre des hérésies.

 

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Païens et Juifs

À l'extérieur des communautés chrétiennes, des païens intransigeants et cultivés et des Juifs se montraient scandalisés par la prétention chrétienne de confesser Jésus Fils de Dieu et Dieu. Ils jugeaient mythique sa conception virginale. Le discours de Celse, composé en grec ancien par le philosophe païen romain vers 178, est une critique du christianisme naissant et du judaïsme. Dans le premier des quatre livres, Celse imagine un juif qui,  prenant à partie Jésus, conteste son origine divine. Ensuite, ce même personnage juif s'adresse aux chrétiens pour les exhorter à abjurer une religion fondée par un imposteur. Ce discours nous est connu par Origène, qui en a réfuté les thèses a été réfuté en 248. La rumeur selon laquelle Jésus aurait été un imposteur et un prestidigitateur né de la fornication prenait ainsi de plus en plus consistance[1] . 

Hérésies : gnostiques et docètes

Aux marges des communautés chrétiennes, mûrissent des courants de pensée qui réduisent l'identité du Christ à celle d'un prophète simple, ou à une apparition fugace du divin dans ce monde (Gnostiques). Dans ces doctrines, la maternité de Marie est insignifiante et elle est réduite à une simple fonction biologique ou à une maternité-ombre :  soit en réduisant sa conception virginale, soit en vidant de contenu sa maternité humaine (Docètes). De tels échafaudages intellectuels rendent vain le salut en Christ, c'est-à-dire l'humanisation de Dieu et ensuite la divinisation de l'homme.

Le combat des Pères de l’Église pour le Christ et Marie

 La réaction des Pères de l'Église du second siècle, puis du troisième, fut opportune, intelligente et précise.

Ils n'eurent pas peur de dialoguer et de combattre avec les païens cultivés et les Juifs intransigeants.

Comme nous le verrons, les plus grands de ces Pères impliqueront Marie, vraie mère et mère vierge, comme garantie et signe de la vraie identité du Christ.

Ils conduiront un travail d'approfondissement sur la présence de Marie dans l'histoire du salut qui est encore aujourd'hui actuel et bibliquement fécond.

 

 Source :

- P. Vannutelli.  Actorum Pilati textus synoptici, Roma 1938, c. 2, v. 3, 41.

 

[1] Cf. Actes de Pilate et Celse (cf. Contra Celsum, 1, 32: PG 11, 720-721). Le discours de Celse est de 178 environ mais la légende peut avoir circulé un peu avant.

 

 

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Pour en savoir plus

 

-sur les chrétiens du IIe siècle : dans le monde mais pas de ce monde, dans l’Encyclopédie mariale

-sur les pères apostoliques du IIe siècle, dans l’Encyclopédie mariale

 

 

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