Jésus et la foi d’Israël au Dieu unique et sauveur

Jésus et la foi d’Israël au Dieu unique et sauveur

Jésus a surtout scandalisé parce qu'il a identifié sa conduite miséricordieuse envers les pécheurs avec l'attitude de Dieu lui-même à leur égard (cf. Mt 9,13 Os 6,6). Il est allé jusqu'à laisser entendre qu'en partageant la table des pécheurs (cf. Lc 15,1-2), il les admettait au banquet messianique (cf. Lc 15,23-32). Mais c'est tout particulièrement en pardonnant les péchés que Jésus a mis les autorités religieuses d'Israël devant un dilemme. Car, comme celles-ci le disent justement dans leur effroi, "Dieu seul peut pardonner les péchés" (Mc 2,7). En pardonnant les péchés, ou bien Jésus blasphème car c'est un homme qui se fait l'égal de Dieu (cf. Jn 5,18 10,33), ou bien il dit vrai et sa personne rend présent et révèle le Nom de Dieu (cf. Jn 17,6 17,26). (CEC 489)

Seule l'identité divine de la personne de Jésus peut justifier une exigence aussi absolue que celle-ci: "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi" (Mt 12,30); de même quand il dit qu'il y a en lui "plus que Jonas, ... plus que Salomon" (Mt 12,41-42), "plus que le Temple" (Mt 12,6); quand il rappelle à son sujet que David a appelé le Messie son Seigneur (cf. Mt 12,36 12,37), quand il affirme: "Avant qu'Abraham fut, Je Suis" (Jn 8,58); et même: "Le Père et moi nous sommes un" (Jn 10,30). (CEC 490)

Jésus a demandé aux autorités religieuses de Jérusalem de croire en lui à cause des oeuvres de son Père qu'il accomplit (cf. Jn 10,36-38). Mais un tel acte de foi devait passer par une mystérieuse mort à soi-même pour une nouvelle "naissance d'en haut" (Jn 3,7) dans l'attirance de la grâce divine (cf. Jn 6,44). Une telle exigence de conversion face à un accomplissement si surprenant des promesses (cf. Is 53,1) permet de comprendre la tragique méprise du sanhédrin estimant que Jésus méritait la mort comme blasphémateur (cf. Mc 3,6 Mt 26,64-66). Ses membres agissaient ainsi à la fois par "ignorance" (cf. Lc 23,34 Ac 3,17-18) et par "l'endurcissement" (Mc 3,5 Rm 11,25) de "l'incrédulité" (Rm 11,20). (CEC 491)


Catéchisme de l'Eglise catholique § 589-591