Les unions homosexuelles

Les unions homosexuelles

Un problème particulier lié aux unions de fait a trait à la demande de reconnaissance juridique des unions homosexuelles, qui fait toujours plus l'objet d'un débat public.

Seule une anthropologie répondant à la pleine vérité de l'homme peut donner une réponse appropriée à ce problème, qui présente différents aspects, tant sur le plan social que sur le plan ecclésial.(1)

C'est à la lumière de cette anthropologie « qu'apparaît (...) incongrue la volonté d'attribuer une réalité "conjugale" à l'union entre des personnes du même sexe.

En premier lieu s'y oppose l'impossibilité objective de faire fructifier le mariage à travers la transmission de la vie, selon le projet de Dieu inscrit dans la structure même de l'être humain.

En outre, l'absence des présupposés pour cette complémentarité interpersonnelle que le Créateur a voulue, tant sur le plan physique et biologique que sur celui éminemment psychologique, entre l'homme et la femme, constitue un obstacle.

Ce n'est que dans l'union entre deux personnes sexuellement différentes que peut s'accomplir le perfectionnement de l'individu, dans une synthèse d'unité et de complémentarité psycho- physique mutuelle ». (2)


La personne homosexuelle doit être pleinement respectée dans sa dignité (3) et encouragée à suivre le plan de Dieu avec un engagement particulier dans l'exercice de la chasteté.(4)

Un tel respect ne signifie pas la légitimation de comportements non conformes à la loi morale, ni encore moins la reconnaissance d'un droit au mariage entre personnes du même sexe, entraînant l'assimilation de leur union à la famille.(5)

« Si, du point de vue juridique, le mariage entre deux personnes de sexe différent était considéré seulement comme une des formes de mariage possible, l'idée de mariage subirait un changement radical, et ce, au détriment grave du bien commun. En mettant sur un plan analogue l'union homosexuelle, le mariage ou la famille, l'État agit arbitrairement et entre en contradiction avec ses propres devoirs ».(6)


Notes :

(1) Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre aux Évêques de l'Église catholique sur la pastorale à l'égard des personnes homosexuelles, 1-2: AAS 79 (1987) 543-544.

(2) Jean-Paul II, Discours au Tribunal de la Rote romaine (21 janvier 1999), 5: L'Osservatore Romano, éd. française, 16 février 1999, p. 7.

(3) Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Quelques considérations concernant la réponse aux propositions de loi sur la non-discrimination des personnes homosexuelles: L'Osservatore Romano, éd. française, 4 août 1992, p. 6; Id., Décl. Persona humana, 8: AAS 68 (1976) 84-85.

(4) Cf. Catéchisme de l'Église Catholique, 2357-2359.

(5) Cf. Jean-Paul II, Discours aux évêques espagnols en visite ad limina (19 février 1998),

4 L'Osservatore Romano, éd. française, 26 mai 1998, p. 5; Conseil Pontifical pour la Famille, Famille, mariage et « unions de fait », 23, Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 2000, pp. 35-37; Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles: L'Osservatore Romano, éd. française, 5 août 2003, pp. 7-8.

(6) Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 8: L'Osservatore Romano, éd. française, 5 août 2003, p. 7.


Conseil Pontifical Justice et Paix,
Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise,
2 avril 2004, § 228