Date-clé car ce premier cliché marquera le début des études scientifiques sur le Linceul, mais aussi celui de violentes polémiques.
Lorsque l'avocat italien turinois, Secondo Pia réussit en 1898 la première photographie du Linceul de Turin, il comprit immédiatement l'importance et la portée de sa découverte.
Après plusieurs tentatives infructueuses, il avait enfin réussi à trouver le bon temps de pose, quatorze minutes, en cette soirée du 28 mai. Lorsqu'il examina la plaque de verre, négatif du cliché qu'il venait de prendre et de développer dans les bains, révélateur et fixateur, il resta tout ébahi de ce qu'il découvrait : l'image du Linceul était un négatif photographique.
Son regard émerveillé était le premier depuis dix-neuf siècles à contempler le visage du Christ. Le Linceul venait de lui livrer le secret de son image mystérieuse.
D'émotion, la plaque photographique en verre faillit lui échapper des mains et se briser.
Un tirage contrasté sur papier inversé permit de reproduire ce négatif , de le diffuser dans le monde entier. Tous les stigmates de la crucifiction de Jésus Christ sont parfaitement visibles sur le linceul de Turin: traces de flagellation, de couronnement d'épines, d'enclouement des poignets et des pieds, et du coup de lance dans le flanc droit. Au niveau de ces plaies, des taches sombres existent évoquant naturellement des coulées sanguines.
De nombreux scientifiques de toutes confessions allaient alors s'intéresser à cette photographie et à la relique. La précision des détails révélés par la photographie et invisibles à l'oeil nu sur la relique permettait d'ouvrir une ère d'étude scientifique qui continue toujours.