Gênes, cité de Marie

Gênes, cité de Marie

Gêne, cité de Marie (1)

Gênes porte le titre de Cité de la Vierge depuis 1673.

Le 5 décembre 1746, c'est au cri de « Vive Marie ! » lancé par un jeune garçon, que les habitants se sont dressés contre les envahisseurs autrichiens, les mettant en fuite.

Le 25 mars 1945, fête de l'Annonciation, après la Libération, furent frappées des médailles avec l'inscription « Genova, città di Maria » (Gênes, cité de Marie).

Sanctuaire Madonna della Guardia

C’est le sanctuaire principal des habitants de GÊNES et l’un des plus connus d’Italie.

Il est sur le mont Figogna, à 804m d’altitude, où il domine la ville et le golfe.

A l’origine du sanctuaire, une « apparition » (2)

En 1490, sur le mont Figogna, la Vierge portant l’Enfant Jésus apparaît à Benedetto Pareto, berger, marié.

« Je suis la reine du paradis, lui dit-Elle, et je suis venu à toi avec mon Divin Fils pour la raison suivante : je voudrais que tu me construises une chapelle ici-même, dédiée à mon nom. » Benedetto réplique qu’il n’a pas d’argent.

« Fais-moi confiance, lui répond-Elle. L’argent ne manquera pas ; seule ta bonté sera nécessaire. Avec mon aide tout sera facile. »

En chemin, Benedetto rencontre son épouse qui reste incrédule, pensant à un effet du soleil. Elle lui recommande de n’en parler à personne. Le lendemain, Benedetto monte sur un figuier, tombe et se brise plusieurs os. On le ramène chez lui où il reçoit les derniers sacrements. Il exprime son regret de ne pas avoir pu construire la chapelle. Soudain, la Vierge lui apparaît à nouveau et le guérit. En 1507, un premier oratoire est terminé, remplacé par un bâtiment plus vaste en 1530. En 1582, un peintre reçoit une commande pour représenter la première apparition ; les autorités ecclésiastiques approuvent.

Le 27 mai 1607, l’archevêque de Gênes reconnaît les apparitions et autorise le culte public de la Madonna della Guardia. En 1894, la statue est couronnée.

Une seconde apparition, en 1856

Le 26 mai 1856, au-dessus du sanctuaire de la Guardia, sur le mont Figogna, la « Vierge apparaît sur un nuage argenté », vêtue de blanc, tenant l’Enfant Jésus dans ses bras, à Rosa Pratolongo (douze ans) et Luigia Bozzolo (quatorze ans). Aucune enquête ne semble avoir été menée. [2]

Cette seconde apparition donna l’impulsion décisive au sanctuaire. Le sanctuaire actuel, avec ses œuvres et ses annexes, date de 1889.

Aspects pratiques (4)

  • Le sanctuaire est gardé par le clergé diocésain.
  • Œuvres : orphelinat.
  • Fêtes : 29 août (avec une longue procession et une veillée) ; 2 avril ; dernier dimanche de mai ; 15 août.
  • Il y a une maison du pèlerin permettant de séjourner.
  • Accès : de Gênes à Serra S. Quirino, et de là monter au sanctuaire.

Gênes : Nostra Signora del monte (5)

En l’an 958, tandis que les Sarrasins saccageaient la région, une lumière mystérieuse apparut sur le mont. Il fut interprété comme une mystérieuse protection céleste et encouragea la population. De fait, c’est à partir de ce moment que Gênes commença à devenir un grand port maritime.

Le phénomène des lumières se reproduisit en 1440, 1526 et 1566.

L’église actuelle fut achevée en 1658.

  • Le sanctuaire est gardé par les frères mineurs franciscains.
  • Œuvres : bulletin
  • Fête : 1° dimanche de septembre.
  • Accès : le sanctuaire est en ville.

Gênes : S. Maria delle vigne (6)

Une tradition raconte une apparition de la Vierge en l’an 560. Plusieurs fois l’édifice fut saccagé par les Sarrasins, jusqu’à la grande construction du X° siècle. Les pèlerins venaient de loin et c’est pourquoi on construisit une hospitalité. Le sanctuaire a été transformé entièrement au XV° siècle. Il contient de nombreuses œuvres d’art.

  • Le sanctuaire est gardé par le clergé diocésain
  • Fête : 21 novembre ; 15 août.
  • Accès : le sanctuaire est en ville.

Gênes : Nostra Signora di Montallegro (7)

En 1557, la Vierge apparaît à un passant et lui transmet son désir d’être vénérée en ce lieu. Elle indique aussi l’endroit où se trouve, cachée dans les joncs, une icône byzantine.

Le sanctuaire est construit.

  • Le sanctuaire est gardé par le clergé diocésain
  • Fête : 2 juillet
  • Accès : l’accès se fait à partir de Rapallo.


(1) Clodovis BOFF, Mariologia sociale. Il significato della Vergine per la società. BTC 136. Queriniana, Brescia 2007. Biblioteca contemporanea, p. 156

(2) Cf. P. MANTERO, Apparizioni mariane e segni celesti in Genova e Liguria, Ed. Segno, 1988, 21-23. ; Extraits de : Patrick SBALCHIERO article « Gênes III », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.

(3) Patrick SBALCHIERO article « GENES XI », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Ibid.

(4) Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.51

(5) Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.52

(6) Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.52

(7) Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.52

Synthèse F. Breynaert