Suisse

A l'époque patristique

Le christianisme pénétra en Suisse entre la fin du III° siècle et le début du IV°, par de simples laïcs, des marchands ou des soldats venant d’Italie. La participation de saint Théodose, évêque d’Octoduro (aujourd’hui Martigny) au concile d’Aquilée en 381 en est le témoignage. D’autres évêques de Genève ou Coire participaient à des conciles en Italie. Une église est déjà dédiée à la Vierge le 24 juin 587 dans la localité de Payerne de S. Mario.

Au Moyen âge

À partir du VIII°, les fondations monastiques furent très importantes. Toutes ces fondations avaient une forte connotation mariale. Einsiedeln, Disentis, Payerne... Bien avant que se diffuse la pratique de l’Angélus, il y avait en Suisse la coutume de l’heure de la prière adressée à la Vierge, annoncée par le tintement d’une cloche. Chacun s’arrêtait alors de travailler pour prier « l’aimable mère de Dieu et notre mère ». Et finalement, on consacrait la cloche à Marie (XIV° siècle).

La réforme protestante

La réforme protestante fut menée par Zwingli (†1531) à Zurich et Calvin (†1564) à Genève. Les conversions étaient souvent collectives, par villes entières. Beaucoup de familles furent exilées, volontairement ou de force. Les protestants se firent un devoir de détruire toutes les images de Marie.

Les catholiques firent ce qu’ils purent pour en sauver quelques-unes. Ils gardèrent la cité de Kappel et leur hégémonie dans le canton de Ticino.

Un renouveau marial, chez les catholiques

Dans les cantons restés catholiques, il y eut une nouvelle floraison de sanctuaires mariaux, caractérisés par l’art baroque nordique.

Depuis le XIX° siècle, d’autres sanctuaires dédiés à Marie fleurissent aussi dans les régions à majorité protestante.

et chez les protestants

En 1979, la communauté de travail des commissions romandes de liturgie a publié un ouvrage destiné à la célébration du culte protestant dans les régions de Suisse française. La Vierge Marie est présente, discrètement, dans cette liturgie.

Dans le canton de Neuchâtel, (village d’Are use), s’est installée la communauté de Grandchamp. De confession réformée, ces sœurs ont des liens étroits avec les Frères de Taizé en France. La Vierge Marie est présente très significativement dans leur liturgie.


F. Breynaert