L’ordre des vertus (Ste Hildegarde)

L’ordre des vertus (Ste Hildegarde)

L'humilité : Moi, l'humilité, reine des vertus, je le déclare : venez à moi, ô vertus, et je vous enseignerai à chercher la drachme perdue et à couronner l'heureuse persévérance.

Les vertus : O reine de gloire, la plus douce des ambassadrice, nous venons volontiers !

La charité : Je suis la charité, fleur aimable, venez à moi, vertus, et je vous conduirai dans la radieuse clarté de la branche en fleurs.

Les vertus : O fleur bien-aimée, nous accourons vers toi, brûlante de désir.

La crainte de Dieu : Je suis la crainte de Dieu, qui vous prépare, ô filles bienheureuses, à soutenir le regard du Dieu vivant sans mourir.

Les vertus : Crainte de Dieu, tu nous es très utile, toute notre attention est de n'être jamais séparée de toi.

- Le diable : Bravo, bravo ! Quelle est cette crainte si grande ? Quel est ce si grand amour Où est le combattant ? Où est le rémunérateur ? Vous ne savez qui vous adorez !

Les vertus : Le juge souverain te terrifie, car tu as été englouti dans la géhenne avec l'orgueil qui te bouffit.

L'obéissance : Je suis la lumineuse obéissance : venez à moi, filles de beauté, je vous rendrai à la patrie et aux baisers du Roi.

Les vertus : ô délicieuse invite ! Il convient que nous venions à toi e grande ferveur.

La foi : Je suis la foi, le miroir de la vie : vénérables filles, venez à moi, que je vous montre la source jaillissante.

Les vertus : Sereine contemplatrice, par toi nous parviendrons à la vraie source, nous avons cette confiance.

L'espérance : Je suis le doux regard de l'œil vivant, qui ne se laisse pas surprendre par une trompeuse langueur : ténèbres, vous ne pouvez m'obscurcir.

Les vertus : ô vie vivante et douce consolatrice, tu vaincs les nécroses de la mort, et tu ouvres d'un regard les portes du ciel.

La chasteté : ô virginité, tu te tiens dans la chambre du Roi. Comme tu brûles doucement lorsque le Roi t'étreint, lorsque le Soleil t'éclaire ! Jamais ta noble fleur ne tombera. O noble vierge, jamais la nuit n'étendra son ombre sur ta fleur fanée !

Les vertus : La fleur des champs tombe sous le vent, la pluie l'efface. Toi, virginité, tu demeures dans les symphonies des habitants célestes, tu es la douce fleur qui ne se fane jamais. [...]

L'amour divin : Je suis la porte d'or fixée au ciel : qui me franchit n'éprouvera jamais l'amère révolte de l'esprit.

Les vertus : ô fille du Roi, tu te livres toujours aux étreintes que le monde fuit ; quelle douceur a ton amour dans le Dieu souverain !

La Règle de vie : J'aime les mœurs simples qui ne connaissent pas les œuvres de la honte ; je regarde sans cesse le Roi des rois, et je l'entoure des plus grands honneurs.

Les vertus : ô compagne angélique, tu es richement parée pour les noces royales.

La pudeur [...]

La miséricorde : ô quelle amertume dans cette dureté, qui ne recule pas dans les esprits en soutenant la douleur de sa miséricorde ! Moi, je veux tendre la main à tous ceux qui souffrent.

Les vertus : ô digne mère des pèlerins, tu les relèves sans cesse et tu verses ton baume sur les pauvres et les faibles.

La Victoire : je suis la victoire, la guerrière rapide et courageuse, et je combats la pierre à la main, j'écrase l'antique serpent.

La clairvoyance [...] La patience [...]

L'humilité : ô fille d'Israël, Dieu vous a éveillées sous l'arbre de la vie : vous vous rappelez aujoud'hui le moment où il fut planté. Réjouissez-vous, filles de Sion !


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