La plénitude des temps (Ga 4, 4)

Gal 4, 4 : La plénitude des temps

« Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la loi. »

(Ga 4,4)

Il est très réconfortant de savoir qu’à chaque époque et à chaque manifestation de l’ancienne Alliance, déjà scellée dans l’Eden (Gn 3,15), Dieu avait un dessein. Rien n’était confié au hasard, au caprice. Dieu était toujours à l’œuvre en parlant à son peuple par les prophètes… « à maintes reprises et sous maintes formes » jusqu’à ce qu’il nous parle dans le Fils (cf He 1,1-2).


Saint Paul est conscient que pour nous « la fin des temps est arrivée » (1 Co 10,11). Avec la venue du Fils envoyé par le Père, nous comprenons que le temps, comme un pèlerin, était en chemin vers la destination de l’Incarnation. En contemplant le temps passé du haut de ce sommet, l’apôtre peut affirmer que « vint la plénitude du temps» (Ga 4,4).

"Vint" veut dire qu’il y avait des étapes marquées dans le calendrier, et que ces étapes arrivent à leur terme.

"La plénitude" : ce substantif signifie que le temps, après avoir mûri dans les étapes préparatoires, atteint enfin le moment favorable où peut avoir lieu l’envoi du Fils de la part du Père.

Alors le temps, comme entité quantitative et qualitative puise sa propre plénitude : soit parce qu’il a couvert la distance chronologique qui le séparait de l’Incarnation, soit parce que - grâce à cet événement salvateur - il est comme "remplit et habité" de la Présence du Christ, qui lui confère tout son sens.

Comme les six jarres de Cana, remplies jusqu’au bord pour la

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A.SERRA,
A.SERRA, Gal 4,4 Una mariologia in germe,
in Theotokos I (1993/2) pp. 7-25, p.16-18


La plénitude des temps en saint Jean