Le théâtre liturgique.
Dès le X° siècle, on s'inspirait des récits bibliques pour les représenter sous la forme de mystères, par exemple le Mystère de la Nativité et les représentations de la Passion du Seigneur. On racontait aussi des miracles (le Miracle de Théophile).
Rutebeuf, au XIIe siècle, est l'un des écrivains les plus connus de ces drames liturgiques.
Les farces (XIV° et XV° siècle)*.
Les XIV° et XV° siècles furent en Allemagne surtout, mais aussi en France, l'époque des mystères et des farces.
Plus le temps avance, et plus le comique se mêle au sacré.
Le Diable devient un personnage de plis en plus important, la plupart du temps humoristique.
Dans un mystère de Noël, les bergers, au lieu d'apporter des cadeaux à l'enfant Jésus lui en demandent et se plaignent amèrement auprès de Marie de la méchanceté des loups qui ravagent leurs champs.
Ailleurs, la mère de Jésus se plaint de n'avoir pas de langes pour envelopper l'enfant. Joseph lui donne une vieille paire de pantalons, ce qui provoque la colère des deux servantes.
On voit ce qu'est devenue la simplicité des enfants de Dieu...
*Pierre Lorson sj, Notre Dame dans la littérature allemande, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p. 75