Le chapelet des sept douleurs selon la spécificité de Kibeho

Le chapelet des sept douleurs selon la spécificité de Kibeho

Les apparitions de Kibeho ont été reconnues en 2001. La Vierge y a demandé le chapelet des 7 douleurs, qui est une prière ancienne mais oubliée, et à laquelle l'apparition a ajouté quelques particularités.

Structure du Chapelet des Sept Douleurs selon la spécificité de Kibeho[1].

Le signe de croix.

1/ La prière d'introduction :

« Mon Dieu, je t'offre ce Chapelet des Sept Douleurs pour ta gloire et pour honorer ta Mère en méditant et en partageant sa douleur avec Elle. Je t'en supplie, donne-moi de regretter les péchés que j'ai commis, aide-moi à être doux et humble comme je le dois, afin de pouvoir obtenir toutes les indulgences qu'il contient »

2/ L'acte de contrition des péchés :

« Seigneur, j'ai le regret de tous les péchés que j'ai commis contre Toi, car ils me jettent dans le désaccord avec Toi et ils me séparent de Toi alors que Tu me tiens en vie et que Tu viens à mon secours infiniment ; et je les regrette infiniment car ce sont eux qui ont fait tuer Jésus-Christ, ton Fils que tu aimes. Père, sauve-moi d'eux, je ne veux pas les répéter, je veux être à Toi, Amen. »

3/ Trois fois le « Je vous salue Marie ».

4/ La supplication:

« Mère de Miséricorde, rappelez-nous tous les jours la Passion de Jésus. »

5/ Les sept douleurs.

La douleur de Marie est annoncée, on récite un Notre Père, sept fois le « Je vous salue Marie » et ensuite la supplication : « Mère de Miséricorde, rappelez-nous tous les jours la Passion de Jésus. »

1. Le vieillard Siméon annonce à Marie que son fils sera en butte à la contradiction. (Lc 2,25-35)

2. Le massacre à Bethléem et la fuite en Égypte, la souffrance de l'exil. (Mt 2,13-15)

3. La disparition de Jésus à douze ans. (Lc 2,41-52)

4. Marie voit son fils chargé de la croix. (Lc 23,27)

5. Marie debout au pied de la Croix. (Jn 19,25-27)

6. Marie reçoit le corps inanimé de son Fils. (Jn 19,38-40)

7. Marie au tombeau de Jésus. (Jn 19,41-42)

6/ La prière de conclusion :

« Reine de Martyrs, ton âme a été éprouvée dans un océan de douleurs ; je t'en supplie, en souvenir des larmes que Tu as versées pendant ce mystère, daigne m'obtenir et à tous les pécheurs une entière contrition »

7/ Et on récite trois fois :

« Cœur profondément Douloureux et Immaculé de la Vierge Marie, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Jours où il faut le réciter particulièrement :

Durant les apparitions du 31 mai 1982, Marie a demandé que ce chapelet soit récité particulièrement les jours suivants[2] :

- Les mardis,

- Les vendredis,

- Durant le carême,

- La veille des fêtes de Jésus qui nous rappellent sa passion, en particulier le 14 et 15 septembre.

Disposition intérieures

La Vierge a révélé que, « pour que cette prière ait de la valeur, la personne qui la prie doit compatir avec Marie, entrer dans ses douleurs et également souffrir. » Par exemple, concernant la première douleur, les paroles de Siméon lors de la présentation de Jésus au temple, « il faut transférer cette situation sur sa propre vie et imaginer que quelqu'un va arriver et dira que ton cœur sera transpercé par une épée sans raison, que ton enfant sera tué. La Mère douloureuse a avoué qu' "à ce moment, mon cœur s'est déchiré en deux. J'ai senti comme une épée le transpercer"[3][...] ».

Fruits du chapelet des 7 douleurs[4]

S'il est bien récité dans l'intention d'adorer le Sauveur, il possède des propriétés pédagogiques suscitant dans le cœur le dégoût des péchés qui, chaque fois, crucifient Jésus à nouveau. La personne méditant ce chapelet est encouragée à faire des actes de pénitence, et les joignant ensuite intérieurement au mystère de la Croix de Jésus, s'unissant à ses souffrances et aux douleurs de sa Mère. Ce chapelet est un remède pour les maux de notre époque se caractérisant par la négation du péché, et, lié à cela, l'absence de regret et de besoin de conversion.

Encouragements du magistère ordinaire :

Le 29 juin 2001, Mgr Misago a donné le jugement définitif, et positif, sur les apparitions de Kibeho. La déclaration comporte aussi un encouragement à a prière du chapelet des Sept douleurs :

« Le chapelet des Sept Douleurs de la Vierge Marie fait partie des dévoltions mariales relativement anciennes dans l'Ordre des Servites de Marie. Il y eut un temps où même au Rwanda ce chapelet était connu, mais uniquement dans un cercle de Sœurs Benebikira avant les années 1960 : il fut introduit par Mama Terez Kamugisha, la première supérieure générale rwandaise de cette congrégation. Mais depuis la fin de son mandat, ce chapelet très mal connu et surtout très mal accepté par les sœurs, est tombé vite dans l'oubli. C'est la voyante Marie Claire Mukangango qui en parle de nouveau comme un message livré par la Vierge Marie à Kibeho. [...]

Je demande que le Chapelet des Sept Douleurs soit inclus dans les dévotions à promouvoir au sanctuaire de Kibeho et partout ailleurs.»[5]


[1] Extraits de : Père Andrzej JAKACKI, SAC, Apparitions de la « Mère du Verbe » à Kibého. Pallotti-Presse, Kigali 2013, p. 368 ou p. 491 (traductions multilingues p. 490-498. - L'auteur cite Nathalie Mukamazimpaka.

[2] G. GETREY, Kibeho ou la face cachée de la tragédie Rwandaise, Paris 1998

[3] A. MISAGO, Les apparitions de Kibeho au Rwanda, Kinshasa 1991, p. 338

[4] Père Andrzej JAKACKI, SAC, Apparitions de la « Mère du Verbe » à Kibého. Pallotti-Presse, Kigali 2013, p. 366, à partir d'une interview d'Alphonsine.

[5] Extraits de la Déclaration de l'évêque du lieu, Mgr Augustin MISAGO, lue le 29 Juin 2001 dans la cathédrale de Gikongoro.


Synthèse Françoise Breynaert

Lire plus sur les appairitions de Kibeho