Roumanie, un peu d'histoire

Roumanie, un peu d'histoire

La Roumanie fut une colonie romaine au temps de l'empereur Trajan (107), de là proviennent son nom et les racines latines de sa langue. C'est aussi l'époque de sa première évangélisation. La Roumanie fut ensuite abandonnée par Rome et envahie par les barbares en l'an 271.

Il s'agissait alors d'une région paysanne restée un peu à l'écart de la culture classique et qui fut très lentement évangélisée, par des évêques en grande majorité latins. La tradition orale véhicula la foi chrétienne, avec parfois un caractère un peu superstitieux (La lettre du songe de la Vierge « Visul Maicii Dommului »), ou un caractère très rural (La grande légende « Povestea »).

Au moyen Age, la Roumanie s'attacha à Byzance, de sorte qu'aujourd'hui presque tous les Roumains sont orthodoxes et séparés de Rome.

Pendant la réforme protestante, la population hongroise de Transilvanie adhéra au calvinisme, à l'exception de certains petits groupes, parmi lesquels ceux qui avaient comme centre spirituel le sanctuaire marial de Csiksomlyò. Les Allemands par contre adhérèrent dans la presque totalité au luthéranisme.

Les Turcs dominèrent la Wallachie et la Moldavie, non pas directement, mais par l'intermédiaire des princes locaux. Il n'y eut pas de destructions excessives : les monastères, les églises, les icônes arrivèrent jusqu'à nous. La bataille contre les Turcs reprit vers la fin du XVI° siècle.

Le berceau de la Roumanie est la Transylvanie. Or en Transylvanie, il y a trois nationalités avec chacune son organisation et ses rites :

  • Les Roumains sont catholiques de rite oriental.
  • Les Hongrois sont en partie catholiques de rite latin, et en partie de rite calviniste.
  • Les Allemands sont surtout luthériens, mais avec une minorité de catholiques.

La Roumanie trouva ses frontières actuelles après la première guerre mondiale.

Après la seconde guerre mondiale la Roumanie passa sous l'influence de l'Union soviétique.

Durant l'occupation soviétique, l'Eglise catholique fut assujettie de force à l'Eglise orthodoxe, elle-même contrôlée par les communistes.

La démocratisation de la Roumanie commença en 1989.

Au moment de la démocratisation, l'Église catholique orientale a pu sortir de la clandestinité, dans une grande précarité et sans structures, avec très peu églises ; parmi celles-ci il y a la cathédrale de Blaj, qui est aussi un sanctuaire marial.

En Roumanie les véritables sanctuaires marials sont rares : les églises et les monastères sont surtout dédiés aux saints. Mais le culte marial est partout présent.


Sources :

[Lien perdu]

« La Vierge dans la Littérature populaire roumaine » par Frédéric Tailliez, s.j. (professeur à l'Institut Pontifical Oriental), dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne, Paris 1952, p. 276-322

Synthèse F. Breynaert