St André de Crète (env. 660 - 740)

St André de Crète (env. 660 - 740) : vue d'ensemble

Saint André naquit à Damas vers 660.

La tradition dit qu’il fut muet jusqu’à l’âge de 7 ans, mais reçu par grâce le don de la parole quand il fut admis à recevoir sa première communion.

Vers 710, il fut consacré évêque métropolite de l’île de Crète.

Il fit alors construire beaucoup de lieux de culte et développa la pratique liturgique.

Il fonda différentes oeuvres caritatives et fut un soutient pour l’éducation de la jeunesse. Il encouragea la vie monastique.

Il mourut vers l’an 740.

Son Grand Canon (on l’appelle Canon parce qu’il est immuable dans la liturgie), que l’on chante encore aujourd’hui dans l’Église orientale pendant le Carême, se compose de neuf séries d’odes, chacune s’achevant par un Theotokion, qui est un verset adressé à la Mère de Dieu.

Marie, créature très et préparée

« Marie, la Mère de Dieu, refuge commun de tous les chrétiens fut la première à être libérée de la faute primitive de nos ancêtres. »

Homilia in Nativitatem IV, PG 97,880 A

Saint André veut dire que toute ombre de faute personnelle ou d’imperfection doit être exclue de la Vierge depuis le moment de la naissance. Il s’agit d’une sainteté s’entendue au sens positif de richesse intérieure, trésor de vertu, amour privilégié de Dieu pour Marie.

« Il était nécessaire de préparer une demeure pour le Roi avant qu’il ne vînt; il était nécessaire de tisser à l’avance le manteau royal, afin d’accueillir l’enfant royal au moment de sa naissance. Il était nécessaire enfin que l’argile reçût un traitement préalable avant l’arrivée du potier. »

Homilia in Nativitatem III, PG 97,860 B

Marie et la déification de la race humaine

Notre auteur compare Marie à la terre vierge, à l’Eden, métaphore très connue dans la littérature patristique.

« Aujourd’hui la nature qui d’abord était réduite à la terre reçoit le début de la divinisation ; et la poussière s’empresse de courir vers la gloire suprême. […] La nature engendrée, en restant unie à la Mère du Beau, reçoit comme elle comme l’empreinte excellente et divine, cette splendeur de beauté que la bassesse de la malice avait obscurci. L’empreinte devient réellement une nouvelle formation ; la nouvelle formation est une vraie reconstitution et celle-ci est une déification, qui consiste en un retour à la condition originelle. »

Homilia in Nativitatem I, PG 97,809 D – 812 A.

Marie reine

« Bénie dans les cieux et glorifiée sur la terre. En effet toute langue te glorifie, pleine de gratitude, en te proclamant mère de la vie. Toute la création est pleine de ta gloire ; l’univers a été sanctifié par la sensation de ton parfum. Par toi a disparu le principe du péché et la condamnation d’Eve a été changée en joie. Grâce à toi tous chantent avec nous : Gloire au ciel et paix sur la terre…

O Reine de tout le genre humain, vraiment fidèle au sens de ton nom, tu demeures au-dessus de tout excepté Dieu. »

Homilia in Dormitionem IV, PG 97, l100 A.


L. Gambero