Le Fils habita tout entier dans un corps,
tout entier il y demeura,
ce corps lui suffisait.
Il y demeura, mais n'en fut pas captif:
volontairement, il était dans un corps
mais il s'étendait jusqu'au Père.
Comment put-il donc habiter
tout entier dans un corps et tout entier dans l'univers ?
Béni soit Celui que rien ne peut limiter...
Gloire à lui, qui se fit petit quand par nature il est immense !
Par amour il devient l'Unique de Marie,
Lui qui est l'Unique de la divinité.
On le nomme fils de Joseph, Lui qui est Fils du Très-Haut;
Lui qui par nature est Dieu devient homme par volonté.
Gloire à ta volonté, et gloire à ta nature !
Bénie soit la majesté, qui notre image revêtit...
Le don que nous apporte le jour de ta naissance est tel,
que le Père lui-même n'en a pas un second.
Il n'envoie pas les Séraphim, les Khéroubim,
mais le Fils Unique dont ceux-là sont serviteurs.
Hymne 3 de la Nativité
Mgr Lamy, S. Ephræmi hymni et sermones. 1887, II p. 461