Ave Regina


 

L’Ave Regina cœlorum est une prière mariale dédiée à Marie Reine des cieux. Elle fait partie des quatre principales antiennes mariales, qui se développent dès la fin du XIème siècle et prennent place dans l’année liturgique. 

 

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Le texte

En latinEn français
Ave Regina cœlorum
Ave Domina Angelorum,
Salve radix, salve porta,
Ex qua mundo lux est orta :
Gaude, Virgo gloriosa,
Super omnes speciosa :
Vale, o valde decora,
Et pro nobis Christum exora.
Salut, Reine des cieux,
Salut, Reine des Anges,
S
alut, tige féconde, salut, porte du ciel !
Par toi la lumière s'est levée sur le monde.
Réjouis-toi, Vierge glorieuse,
B
elle entre toutes les femmes !
Salut, splendeur radieuse:
I
mplore le Christ pour nous.

L’Ave Regina cœlorum dans la liturgie

L’antienne Ave Regina cœlorum fait partie des quatre principales antiennes mariales qui ponctuent l’année liturgique. Dès le XIIIès, les Franciscains chantaient après l’office de Complies l’une des quatre antiennes mariales suivantes : Alma Redemptoris Mater, pour le temps de l’Avent et de Noël (jusqu’à la Chandeleur), Ave Regina cœlorum , antienne de Carême chantée jusqu’au Mercredi saint, Regina cœli, pendant le temps pascal, jusqu’à la Pentecôte, et  Salve Regina, chantée tout le reste de l’année. Le temps liturgique était donc ponctué par ces quatre antiennes mariales. C’est le saint pape Pie V qui rendit cette habitude obligatoire, au XVIès. 

L' antienne Ave Regina cœlorum est donc chantée à la fin de l’office des Complies (dernières prières de la journée), du jour de la Présentation de Jésus au Temple jusqu’au Mercredi Saint. L’origine du texte et de l’écriture musicale sont inconnus : certains pensent cependant que l’Ave Regina cœlorum a pu être composée par st Bernard au XIIès. Elle est chantée officiellement à la fin de l’office depuis le pape Clément VI, au XIVès.

Les sources de la composition

L’ Ave Regina cœlorum reprend l’image de la tige de l’arbre de Jessé telle qu’elle est évoquée dans l’Ancien Testament , chez Isaïe[1] , puis celle de la porte, évoquée chez Ezéchiel[2] ; d’autres sources venant des pères de l’Église sont également présentes, qui chantent la royauté de Marie Reine de l’univers[3].

Une belle destinée musicale

S’inspirant ou non de la mélodie d’origine, Nombreux sont les compositeurs qui ont écrit leurs propres versions de l’Ave Regina cœlorum. S’il est impossible de rendre compte de l’ensemble des compositions, nous vous proposons une petite promenade musicale à travers quelques illustrations de cette antienne. Pour entendre les illustrations musicales, cliquez sur  ♪

Une version grégorienne  de l’ l’Ave Regina cœlorum; l’une des premières versions médiévales polyphoniques avec  Guillaume Dufay  ; une version de l’un des représentants de l’école franco-flamande de la Renaissance, avec Adrian Willaert  , maître de chapelle de la basilique Saint-Marc de Venise  ; sous la Contre-réforme, un Ave Regina cœlorum à 8 voix de T.L. de Victoria  ; pour les période baroque et classique, par exemple l’un de ceux que M.-A.Charpentier   a composés ; celui de Gounod , ... L’Ave Regina cœlorum a également inspiré des compositeurs contemporains, comme le compositeur estonien Urmas Sisask  , et bien d'autres...

 

 


 

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Pour en savoir plus

 

Sur les quatre antiennes mariales, dans l’Encyclopédie mariale :

Alma Redemptoris Mater, Ave Regina coelorum, Regina coeli et Salve Regina

 

Équipe de MDN