1832 : Conduis-moi, douce Lumière (Newman)


 

La pensée théologique du cardinal Newman s’appuie notamment sur une méditation sur la lumière de la révélation. Cette Lumière lui a inspiré une prière, intitulée ‘Conduis-moi, douce lumière’.

 

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La lumière de la révélation

Voici ce que dit Newman (Discourses Addressed to Mixed Congregations, 171) à propos de la lumière :

« Vous demandez ce qu’il vous faut, en plus des yeux, pour voir les vérités de la révélation. Je vais vous le dire. Il vous faut la lumière. Les yeux les plus pénétrants ne peuvent voir dans l’obscurité. Or, bien que votre esprit soit l’œil, c’est la grâce de Dieu qui est la lumière ; et vous pourrez utiliser aussi facilement vos yeux dans ce monde sensible sans le soleil, que vous pourrez utiliser votre esprit dans le monde spirituel sans un don parallèle venu de l’extérieur. Or, vous êtes nés privés de cette bienheureuse lumière spirituelle ; et, tant que vous en resterez là, vous ne verrez pas, vous ne pourrez pas voir vraiment Dieu. Je ne dis pas que vous ne puissiez avoir des idées concernant Dieu... mais déduire l’existence d’une chose n’est pas la voir, tant dans le monde physique, que dans le monde spirituel. » 

 

La prière ‘Conduis-moi, douce lumière’ (‘Lead Kindly Light’), 1832

 

"Conduis-moi, douce lumière,

A travers les ténèbres qui m'encerclent.

Conduis-moi, toi, toujours plus avant!

Garde mes pas: je ne demande pas à voir déjà

Ce qu'on doit voir là-bas; un seul pas à la fois

C'est bien assez pour moi.

Je n'ai pas toujours été ainsi

Et je n'ai pas toujours prié

Pour que tu me conduises, toi, toujours plus avant.

J'aimais choisir et voir mon sentier; mais maintenant :

Conduis-moi, toi, toujours plus avant!

Si longuement ta puissance m'a béni!

Sûrement elle saura encore

Me conduire toujours plus avant

Par la lande et le marécage,

Sur le rocher abrupt et le flot du torrent

Jusqu'à ce que la nuit s'en soit allée...

Conduis-moi, douce lumière,

Conduis-moi, toujours plus avant!"

 

Le texte d’origine :

Lead, Kindly Light, amidst th' encircling gloom

Lead Thou me on!

The night is dark, and I am far from home --

Lead Thou me on!

Keep Thou my feet; I do not ask to see

The distant scene -- one step enough for me.

I was not ever thus, nor pray'd that Thou

Shouldst lead me on.

I loved to choose and see my path, but now

Lead Thou me on!

I loved the garish day, and, spite of fears,

Pride ruled my will: remember not past years.

So long Thy power hath blest me, sure it still

Will lead me on,

O'er moor and fen, o'er crag and torrent, till

The night is gone;

And with the morn those angel faces smile

Which I have loved long since, and lost awhile.

 

 

 

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Pour en savoir plus

 

Pour en savoir plus :

- sur st John Henri Newman (1801-1890), dans l’Encyclopédie mariale

 

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