Marie mère de Dieu (St Jean Damascène)

Marie mère de Dieu (St Jean Damascène)

Saint Jean Damascène résume l'enseignement des pères de l'Eglise et des conciles qui l'ont précédé, son enseignement est clair, précis, et splendide :

« Comme celui que nous adorons est Dieu, [...] qui dépasse toute cause, parole, idée soit de temps soit de nature, c'est la Mère de Dieu que nous honorons et vénérons. Nous ne voulons pas dire qu'il tienne d'elle la naissance, intemporelle de sa divinité - la génération du Verbe de Dieu est hors du temps et éternelle comme le Père. Mais nous confessons une seconde naissance, par incarnation volontaire, et de celle-ci nous connaissons la cause et nous la proclamons : il se fait chair, celui qui est éternellement incorporel, "à cause de nous et à cause de notre salut", pour sauver le semblable par le semblable.

Et s'incarnant, il naît de cette Vierge sacrée sans union humaine, restant lui-même Dieu tout entier, et tout entier devenu homme, pleinement Dieu avec sa chair, et pleinement homme avec son infinie divinité. [...]

Nous ne l'appelons pas une déesse - loin de nous ces fables de l'imposture grecque - puisque nous annonçons aussi sa mort. Mais nous la reconnaissons pour la Mère de Dieu incarné. » [1]

« Que ses décrets sont insondables et incompréhensibles ses voies ! (Rm 11,33)

O immensité de la bonté de Dieu !

O amour qui dépasse toute explication ! Celui qui appelle le néant à l'existence (Rm 4,17) celui qui remplit le ciel et la terre (Jr 23,24) celui dont le ciel est le trône et la terre l'escabeau de ses pieds (Is 66,1) s'est fait une spacieuse demeure du sein de sa propre servante, et accomplit en elle le mystère de tous le plus nouveau. Etant Dieu, il devient homme, et, le temps venu de sa naissance, il est enfanté surnaturellement ; il ouvre le sein maternel sans avoir endommagé le sceau de la virginité. Sur des bras humains il est porté comme un petit enfant, lui l'éclat de la gloire, l'empreinte de la substance du Père, lui qui soutient tout l'univers par la parole de sa bouche. (He 1,3) »[2]

« Qu'y a-t-il de plus glorieux que d'avoir donné accueil au dessein de Dieu ? »[3]


[1] Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p. 161 : Hom in Dormitionem II. 15, 744 A

[2] Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p.101 : Hom in Dormitionem II,8

[3] Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p.83 : Hom in Dormitionem I,1

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Mary, Mother of God (St John Damascene)

Saint John Damascene sums up the teaching of the Fathers of the Church and the early councils. His teachings are clear, precise and magnificent:

"Since the one that we adore is God [...], who is beyond any cause, word, and idea of time or nature, we also honor and venerate the Mother of God. We do not mean to say that he owes his timeless divine birth to her-the generation of God's Word is outside of time and eternal like the Father. But we confess a second birth, by voluntary incarnation, and of this one we know the cause and proclaim it: He became flesh, the one who is eternally incorporeal, "for us and for our salvation," to save the like by the like.

By becoming incarnate, he was born of that sacred Virgin without a human union, remaining in himself wholly God, and now wholly man, fully God with his flesh, and fully man with his infinite divinity. [...]

We do not call her a goddess-far from us, those myths from the Greek imposture-since we also announce her death. But we recognize her as the Mother of the incarnate God." [1]

"How inscrutable are his judgments and how unsearchable his ways! (Rm 11:33)

O immensity of God's goodness!

O love beyond all understanding! The One who calls into being things that were not (Rm 4:17), who fills heaven and earth (Jr 23:24), whose throne is heaven and whose footstool is earth (Is 66:1), has made for himself a spacious dwelling in the womb of his own servant, and accomplishes in her the newest mystery of all. Being God, he becomes man, and, when the time has come to be born, it happens supernaturally; he opens the maternal womb without breaking the seal of her virginity. In human arms he is carried as a small child, he who is the brightness of glory, the imprint of the Father's substance, he who sustains the whole universe through the word of his mouth (Heb 1:3)."[2]

"What is more glorious than welcoming God's plan?"[3]


[1] John Damascene, Homily on the Nativity and the Assumption, Source chrétienne issue #80, Paris, Cerf, 1961, p.161: Hom in Dormitionem II. 15, 744 A

[2] John Damascene, Homily on the Nativity and the Assumption, Source chrétienne issue #80, Paris, Cerf, 1961, p.101: Hom in Dormitionem II,8

[3] John Damascene, Homily on the Nativity and the Assumption, Source chrétienne issue #80, Paris, Cerf, 1961, p.83: Hom in Dormitionem I,1