Santa Maria presso San Celso

Milan : église Santa Maria presso San Celso

La mémoire des martyrs

Celse a rencontré saint Nazaire à Cimiez - petit village situé sur le territoire actuel de Nice - et il en est devenu le disciple. Celse et Nazaire ne devaient plus se séparer jusqu'à leur mort en 56 de notre ère, sous le règne de l'empereur Néron.

En 395, saint Ambroise, évêque de Milan, a eu la révélation, dans un songe, du lieu où les deux saints avaient été inhumés : c'était dans un jardin hors de la ville. Les corps furent exhumés, parfaitement conservés.

Le corps de saint Nazaire fut mis dans la basilique dédiée aux saints apôtres.

Mais le corps de saint Celse, Ambroise ordonna de ne pas le déplacer. Il fit construire un sacellum, une "cellule de mémoire": il fit mettre sous l'autel la tombe du martyr (le sarcophage du IVe siècle est encore conservé dans le sanctuaire).

Puis il fit peindre dans une niche une tendre image de la Vierge avec l'Enfant, protégée par une grille. Littéralement, la Vierge est auprès de saint Celse (en italien : presso san Celso).

Quand la mère de Jésus manifeste sa présence

L'image de la Vierge qu'avait fait peindre Ambroise resta toujours au même endroit. Et si le temps en estompait les couleurs et les contours, il y avait toujours une main pour raviver les unes et reformer les autres.

Autour de l'année 996, l'archevêque de Milan, Landolfo da Carcano, décida de construire un édifice plus vaste pour accueillir les pèlerins toujours plus nombreux.

En 1430, Filippo Maria Visconti, duc de Milan, fit encore construire un édifice plus vaste. La nouvelle église pouvait contenir trois cents personnes.

Et ils étaient, en effet, trois cents à y être entassés le 30 décembre 1485, lorsque se produisit un événement qui allait marquer l'histoire de ce lieu.

C'était un vendredi, vers onze heures. Soudain, la Vierge commença à se montrer comme une personne vivante, elle écarta les bras et enfin joignit ses mains. L'Enfant Jésus sembla faire lui aussi le geste de bénir les fidèles.

Ce fut une explosion d'enthousiasme, invocations de malheureux et de malades, grâces et guérisons: la ville entière en était bouleversée.

De véritables procès verbaux "enregistrés" un par un avec une précision méticuleuse, des témoignages de fidèles de toute condition et de toute provenance, toutes personnes présentes au "miracle".


Aujourd'hui, Santa Maria presso San Celso est une belle église, large et sobre comme les plus belles églises lombardes.

Sous le maître autel, dans une urne de verre, vêtu d'ornements dorés, se trouve le corps de Celse, le jeune garçon martyr. Et pour voir l'image tendre de la Vierge de Marie, il faut se mettre à genoux, et alors, quelle joie de rencontrer son regard !


Source : [Lien perdu] sur les mots "Celse" et Santa Maria presso San Celso".

www.chiesadimilano.it.

[Lien perdu]

Synthèse : F. Breynaert