Quelques leçons de sainte Marie à Benoîte

Quelques leçons de sainte Marie à Benoîte

Benoîte est pour les autres un guide spirituel et doux, d'autant plus doux que la plupart des avis donnés par la Dame au Laus s'adressent d'abord à la bergère elle-même.

La grande émotivité de Benoîte fait régulièrement l'objet de remarques de la Mère de Dieu qui, par exemple, souligne son trop grand attachement à son chapelet d'ambre...

Le rappel de la pauvreté est aussi constant, quand ce n'est pas un rappel à l'ordre après un mensonge dont la jeune fille s'est rendue coupable.

Elle est bien humaine, avec les mêmes failles que les uns et les autres.

Elle aussi est appelée à avancer patiemment sur le chemin de la conversion qui n'est jamais achevé !

De cet enseignement, les pèlerins pourraient tirer profit si la bergère s'adressait plus facilement à eux. La Vierge insiste de nombreuses fois pour affermir le caractère de la voyante, toujours très émotive.

Les péchés des hommes et leur difficulté à se repentir attristent profondément la jeune bergère. Aussi pleure-t-elle régulièrement, à chaudes larmes, et se cache-t-elle pour pleurer sur le péché du monde. La bonne mère a dit très souvent à Benoîte que les prières que l'on faisait à Jésus ne lui étaient point agréables quand on se chagrinait et qu'on était fâché, qu'elles perdaient leur force dans le chagrin.

Benoîte apprend peu à peu à inlassablement aimer, vouloir comprendre l'autre, lui faire confiance, à ne désespérer de personne.


Extraits de : Jean Michel di Falco Léandri, Benoîte Rencurel, la visionnaire du Laus, Parole et Silence, 2008, p. 60-61