407 - La parabole des deux fils (vendredi 4 mai 29)

Evangiles

Date

Vendredi 4 mai 29

Lieu : 

Plaine de Saron, dans le domaine de Nicodème

 

 

Vision de Maria Valtorta :

[84].

407.1 Jésus y arrive par une fraîche aurore. Cette campagne fertile du bon Nicodème est bien belle, aux premiers rayons du soleil. Pourtant, beaucoup de parcelles sont déjà fauchées et offrent cet aspect las des champs après la mort des blés qui, en meules d’or ou encore étendus comme des cadavres sur le sol, attendent d’être transportés sur les aires. Et avec eux meurent les bleuets étoilés couleur de saphir, les gueules-de-loup violettes, les minuscules pompons des scabieuses, les fragiles clochettes des campanules, les riantes corolles des camomilles et des marguerites, les coquelicots aux couleurs criardes, et cent autres fleurs en étoiles, en épis, en grappes, en calices, si riantes auparavant là où s’étend maintenant la couleur jaune des chaumes. Mais, pour consoler le deuil de la terre dépouillée des blés, les frondaisons des arbres fruitiers les rendent de plus en plus pimpants, avec leurs fruits qui grossissent et prennent des teintes variées et qui, en ce moment, brillent d’une poussière de diamants formée par la rosée que le soleil n’a pas encore bue.

Les paysans sont déjà sur place, heureux d’arriver à la fin du pénible travail de la moisson. Ils chantent tout en fauchant et rient gaiement, rivalisant à qui sera le plus agile et le plus adroit à manier la faux et à lier les gerbes… Ils forment de nombreux bataillons de paysans bien nourris qui sont heureux de travailler pour un bon maître. Et, aux bords des champs ou derrière ceux qui lient les gerbes, des enfants, des veuves, des vieillards attendent pour glaner, sans inquiétude parce qu’ils savent qu’il y en aura pour tout le monde, comme toujours, “ par ordre de Nicodème ”, comme l’explique une veuve à Jésus qui l’interroge.

« Il veille, dit-elle, à ce qu’on laisse exprès de nombreux épis hors des gerbes, pour nous. Et, non content encore d’une telle charité, après avoir pris une quantité convenable proportionnée à la semence, il nous distribue le reste. Ah ! il n’attend pas l’année sabbatique[85] pour cela ! Il fait toujours bénéficier le pauvre de son blé, et il agit de la même façon pour les oliviers et les vignes. C’est pour cela que Dieu le bénit par des récoltes miraculeuses. Les bénédictions des pauvres sont comme la rosée sur les graines et sur les fleurs, et il s’ensuit que chaque graine produit plus d’épis et qu’aucune fleur ne tombe sans qu’un fruit se forme. 407.2D’ailleurs, cette année, il nous a fait savoir que tout est pour nous, parce que c’est une année de grâce. De quelle grâce il parle, je l’ignore. Si ce n’est qu’on dit entre nous, les pauvres, et parmi ses heureux serviteurs, qu’il est secrètement un disciple de celui qui se dit le Christ et prêche l’amour pour les pauvres en guise de preuve d’amour envers Dieu… Peut-être le connais-tu, si tu es un ami de Nicodème… Car les amis ont habituellement les mêmes affections… Joseph d’Arimathie, par exemple, est un intime de Nicodème, et on dit de lui aussi qu’il est proche du Rabbi… Ah ! Qu’ai-je dit ! Que Dieu me pardonne ! J’ai porté tort à deux hommes bons de la plaine !… »

La femme est consternée.

Jésus sourit et demande :

« Pourquoi, femme ?

– Parce que… Dis-moi, es-tu un véritable ami de Nicodème et de Joseph, ou es-tu un membre du Sanhédrin, un de ces faux amis qui nuiraient à ces deux hommes généreux s’ils avaient la certitude qu’ils sont des sympathisants du Galiléen ?

– Rassure-toi. Je suis un de leurs vrais amis. Mais tu sais beaucoup de choses, femme ! Comment cela se fait-il ?

– Nous les connaissons tous ! Ceux de la haute société avec un sentiment de haine, les petits gens avec amour. Parce que même si, lui, nous ne le connaissons pas, nous aimons le Christ, nous les abandonnés que lui seul aime et qui nous apprend à aimer. Et nous tremblons pour lui… les juifs, les pharisiens, les scribes et les prêtres sont si perfides !… Mais je te scandalise… Pardonne-moi. C’est une langue de femme qui ne sait pas se taire… Mais c’est parce qu’ils sont à l’origine de toutes nos souffrances, eux, les puissants qui nous oppriment sans pitié et nous obligent à respecter des jeûnes que ne prescrit pas la Loi, mais qui sont imposés par la nécessité de trouver de l’argent pour payer toutes les dîmes qu’eux, les riches, ont mises sur le dos des pauvres… C’est pourquoi nous mettons tout notre espoir dans le Royaume de ce Rabbi : s’il est tellement bon maintenant qu’il est persécuté, que sera-t-il donc quand il pourra être roi ?

407.3 – Son Royaume n’est pas de ce monde, femme. Lui n’aura ni palais ni armées. Il n’imposera pas de lois humaines. Il ne distribuera pas d’argent, mais il apprendra aux meilleurs à le faire. Et les pauvres trouveront, non pas deux, dix ou cent amis parmi les riches, mais tous ceux qui croient dans le Maître mettront en commun leurs biens pour aider leurs frères démunis. Car, désormais, on n’appellera plus son semblable “ prochain ”, mais “ frère ”, au nom du Seigneur.

– Oh !… »

La femme est stupéfaite à l’idée de cette ère d’amour. Elle caresse ses enfants, sourit, puis elle lève la tête :

« Alors tu m’assures que je n’ai pas nui à Nicodème… en parlant avec toi ? Cela m’est venu si spontanément… Tes yeux sont si doux !… ton aspect est si serein !… Je ne sais pas… Je me sens en sécurité comme si j’étais auprès d’un ange de Dieu… C’est pour cela que j’ai parlé…

– Tu ne lui as pas porté tort, sois-en certaine. Au contraire, tu as fait, de mon ami, un bel éloge pour lequel je le féliciterai, et il me sera plus cher que jamais. Tu es de cette région ?

– Oh ! non, Seigneur. Je viens d’entre Lida et Bétéron. Mais quand il s’agit de trouver quelque soulagement, Seigneur, on court, même si la route est longue ! les mois d’hiver et de faim sont plus longs…

– Et plus longue que la vie est l’éternité. Il faudrait avoir pour l’âme la sollicitude que l’on a pour la chair, et courir là où se trouvent les paroles de vie…

– C’est ce que je fais avec les disciples du Rabbi Jésus, cet homme bon, tu sais ? C’est le seul des trop nombreux rabbins que nous avons qui soit bon.

– Tu agis bien, femme » dit Jésus en souriant.

Mais il fait signe à André et à Jacques, fils de Zébédée, — qui sont présents, alors que les autres sont allés à la maison de Nicodème — de ne pas faire tout un manège pour permettre à la femme de comprendre que le Rabbi Jésus est celui qui lui parle.

« Bien sûr que j’agis bien. Je veux être exempte du péché de ne pas l’avoir aimé ni cru en lui… On dit que c’est le Christ… Moi, je ne le connais pas, mais je veux croire car je pense qu’il arrivera malheur à ceux qui ne veulent pas le reconnaître comme tel.

– Et si ses disciples se trompaient ? dit Jésus pour la tenter.

– C’est impossible, Seigneur. Ils sont trop bons, humbles et pauvres pour penser qu’ils suivent un maître qui n’est pas saint. D’ailleurs… J’ai parlé avec des gens guéris par lui. Ne fais pas le péché de ne pas croire, Seigneur ! Tu damnerais ton âme… Enfin… moi, je pense que, même si nous nous trompions tous et s’il n’était pas le Roi promis, il est certainement saint et ami de Dieu, s’il dit ces paroles et guérit les âmes et les corps… Et avoir de l’estime pour les bons, cela fait toujours du bien.

– Tu as bien parlé, persiste dans ta foi… 407.4 Voilà Nicodème…

– Oui, en compagnie de disciples du Rabbi. En effet, ils sont dans les campagnes en train d’évangéliser les moissonneurs. Pas plus tard qu’hier, nous avons mangé de leur pain. »

Pendant ce temps, Nicodème, en vêtements courts, s’approche sans apercevoir le Maître et il ordonne aux paysans de ne pas enlever un seul des épis qu’ils ont coupés.

« En ce qui nous concerne, nous avons du pain… Offrons ce don de Dieu à ceux qui en sont privés. Et faisons-le sans crainte. Une gelée tardive aurait pu détruire nos moissons. Il ne s’en est pas perdu un seul grain. Rendons à Dieu son pain en le donnant à ses enfants malheureux. Et je vous assure que la récolte de l’année prochaine sera encore plus fructueuse, à mille pour cent, parce qu’il a dit[86] : “ Celui qui a donné recevra une mesure débordante. ” »

Les paysans, respectueux et joyeux, écoutent et approuvent leur maître. Et Nicodème, de champ en champ, de groupe en groupe, répète son ordre plein de bonté.

A demi caché par un rideau de roseaux près d’un fossé de séparation, Jésus approuve et sourit. Son sourire s’élargit à mesure que Nicodème s’approche et que la surprise de la rencontre est imminente.

Le voilà qui saute le petit fossé pour aller vers d’autres champs… Soudain, il reste pétrifié en face de Jésus qui lui tend les bras.

Il retrouve enfin la parole :

« Maître saint, toi qui es béni, mais comment donc es-tu venu chez moi ?

– Pour te connaître, si c’était encore nécessaire, par les paroles de tes témoins les plus vrais : ceux que tu combles de bienfaits… »

Nicodème est à genoux, courbé jusqu’au sol, de même que les disciples dirigés par Etienne et Joseph d’Emmaüs de la montagne. Les paysans comprennent, les pauvres comprennent, et tous sont à terre, avec une stupeur pleine de vénération.

« Relevez-vous. Jusqu’à tout à l’heure, j’étais le voyageur qui inspire confiance… Ne changez pas votre regard sur moi, et aimez-moi sans peur. 407.5 Nicodème, j’ai envoyé chez toi les dix apôtres qui manquent…

– J’ai passé la nuit dehors pour veiller à ce que soit exécuté un ordre…

– Oui. Dieu te bénit pour cet ordre. Quelle voix t’a dit que c’est maintenant une année de grâce, et pas l’année suivante, par exemple ?

– … Je ne sais pas… et je sais… Je ne suis pas prophète. Mais je ne suis pas obtus et une lumière du Ciel s’est unie à mon intelligence. Mon Maître… je voulais que les pauvres profitent des dons de Dieu, pendant que Dieu est encore au milieu d’eux… Et je n’osais pas espérer ta présence ici, pour donner une douce saveur et une puissance sanctificatrice à ces blés, à mes olives, ainsi qu’aux vignes et aux vergers qui seront pour les pauvres enfants de Dieu, mes frères… Mais maintenant que tu es là, lève ta main bénie et donne ta bénédiction, afin que, avec la nourriture de la chair, descende sur ceux qui s’en repaîtront la sainteté qui émane de toi.

– Oui, Nicodème, c’est un juste désir que le Ciel approuve. »

Et Jésus ouvre les bras pour bénir.

« Ah ! Attends que j’appelle les paysans ! »

Et il donne trois coups de sifflet. Ce sifflement aigu se répand dans l’air paisible et provoque la course des moissonneurs, des glaneurs, des curieux qui arrivent de tous côtés. C’est déjà une petite foule…

Jésus ouvre les bras et dit :

« Par la vertu du Seigneur, par le désir de son serviteur, que la grâce du salut de l’esprit et de la chair descende dans chaque graine, dans chaque raisin, olive ou fruit, qu’elle rende prospères et sanctifie ceux qui s’en nourrissent avec un esprit bon, pur de toute concupiscence et de haine, et désireux de servir le Seigneur en obéissant à sa divine et parfaite volonté.

– Qu’il en soit ainsi, répondent Nicodème, André, Jacques, Etienne et les autres disciples…

– Qu’il en soit ainsi, répète la petite foule, en se levant — car elle s’était agenouillée pour que Jésus la bénisse.

407.6 – Suspends les travaux, mon ami. Je veux leur parler.

– C’est un don dans le don. Merci pour eux, Maître ! »

Ils vont à l’ombre d’un verger feuillu et attendent d’être rejoints par les dix apôtres qui avaient été envoyés à la maison et accourent, essoufflés et déçus de ne pas avoir trouvé Nicodème.

Puis Jésus parle :

« Que la paix soit avec vous. A vous tous qui m’entourez, je veux proposer une parabole. Que chacun en recueille l’enseignement et la partie qui lui convient davantage.

Ecoutez : un homme avait deux fils. S’étant approché du premier, il lui dit :

“ Mon fils, viens travailler aujourd’hui à la vigne de ton père. ”

C’était une grande marque d’honneur de son père ! Il jugeait son fils capable de remplir la charge qu’il avait accomplie jusqu’alors. C’était signe qu’il voyait en son fils de la bonne volonté, de la constance, des capacités, de l’expérience, et un amour filial. Mais le fils, un peu distrait par les plaisirs du monde, craignant de ressembler à un serviteur — Satan se sert de ces mirages pour éloigner du bien —, redoutant des moqueries et peut-être aussi des représailles de la part d’ennemis de son père, qui n’osaient pas lever la main sur celui-ci, mais auraient eu moins d’égards pour son fils, répondit :

“ Je n’y vais pas. Je n’en ai pas envie. ”

Le père alla trouver son autre fils pour lui faire la même demande qu’au premier. Et le second fils répondit aussitôt :

“ Oui, père, j’y vais de ce pas. ”

Pourtant, qu’arriva-t-il ? Le premier fils avait l’âme droite. Après un moment de faiblesse dans la tentation, de révolte, il se repentit d’avoir déplu à son père et, sans rien dire, il alla à la vigne. Il travailla toute la journée, jusque tard dans la soirée, puis rentra à la maison, satisfait, avec dans le cœur la paix du devoir accompli. Le second, au contraire, était menteur et faible : il sortit de la maison, c’est vrai, mais ensuite il perdit son temps à flâner dans le village, à faire des visites inutiles à des amis influents dont il espérait tirer quelque profit. Et il disait dans son cœur :

“ Notre père est vieux et il ne sort plus de la maison. Je lui dirai que j’ai obéi, et il le croira…”

Mais, le soir venu pour lui aussi, il revint à la maison. Son air las d’homme oisif, ses vêtements sans faux plis, son manque d’assurance en saluant son père qui l’observait et le comparait à l’aîné — qui était rentré fourbu, sale, mal peigné, mais joyeux et sincère avec son regard franc, humble et bon, qui, sans vouloir se vanter du devoir accompli, voulait pourtant dire à son père : “ Je t’aime, et avec vérité, à tel point que, pour te faire plaisir, j’ai vaincu la tentation”, — parlaient clairement à l’intelligence du père, qui embrassa son fils fatigué en lui disant :

“ Tu es béni parce que tu as compris l’amour ! ”

En effet, qu’en pensez-vous ? Lequel des deux avait aimé ? Vous dites certainement : “ C’est celui qui a fait la volonté de son père. ” Or qui l’a faite ? Le premier ou le second fils ?

– Le premier, répond la foule unanime.

– Le premier. Oui. 407.7 En Israël aussi, les hommes saints aux yeux de Dieu ne sont pas ceux dont vous vous plaignez et qui disent : “ Seigneur ! Seigneur ! ” en se frappant la poitrine sans avoir au cœur un vrai repentir de leurs péchés — et c’est si vrai que leur cœur devient de plus en plus dur — ; ils observent les rites avec ostentation pour qu’on les qualifie de saints, mais dans la vie privée sont sans charité et sans justice ; en vérité, ils se révoltent contre la volonté de Dieu qui m’envoie et ils l’attaquent comme si c’était la volonté de Satan — et cela ne sera pas pardonné —. Mais les hommes saints et chers au Très-Haut sont ceux qui, en reconnaissant que Dieu fait bien tout ce qu’il fait, accueillent l’Envoyé de Dieu et écoutent ses paroles pour savoir toujours mieux accomplir la volonté du Père.

En vérité, je vous le dis : les ignorants, les pauvres, les publicains, les prostituées, passeront avant beaucoup de ceux que l’on appelle “ maîtres ”, “ puissants ”, “ saints ”, pour entrer dans le Royaume de Dieu.

Et ce sera justice. Car Jean est venu à Israël pour le conduire sur les chemins de la Justice, et beaucoup trop, en Israël, ne l’ont pas cru : l’Israël qui se donne à lui-même les titres de “ savant ” et “ saint ”. Mais les publicains et les prostituées, eux, ont cru en lui. Puis je suis venu, et les savants et les saints ne croient pas en moi, au contraire des pauvres, des ignorants, des pécheurs. J’ai fait des miracles : cela ne leur a pas suffi pour croire, et ils ne se sont pas repentis de ne pas avoir foi en moi. Au contraire, leur haine est tombée sur moi et sur ceux qui m’aiment.

Eh bien, moi je dis : “ Bienheureux ceux qui savent croire en moi, et faire cette volonté du Seigneur en laquelle se trouve le salut éternel. ” Augmentez votre foi et soyez constants. Vous posséderez le Ciel parce que vous aurez su aimer la vérité.

Allez. Que Dieu soit toujours avec vous. »

Il les bénit et les congédie, puis, à côté de Nicodème, il se dirige vers la maison du disciple pour y faire halte pendant la grosse chaleur…

 

[84] Le 29 mars 1946. Ici commence un nouveau cahier autographe. En face de la page, et donc sur la partie intérieure de la couverture, Maria Valtorta a tracé le dessin que nous reproduisons sur la page suivante. On y lit, du haut en bas et de gauche à droite : Plaine, Monts élevés, Emmaüs de la plaine, Plaine, Petite hauteur, Monts assez hauts, Béther, Colline peu élevée.  

[85] l’année sabbatique était la dernière d’une série de sept. On observait alors les prescriptions indiquées en Ex 21, 2-6 ; 23, 10-11 ; Lv 25, 3-7.20-22 ; Dt 15. L’institution de l’année sabbatique est liée à celle du sabbat, c’est-à-dire du repos du septième jour, comme le prescrivent Ex 20, 8-11 ; 23, 12 ; 31, 12-17 ; Lv 23, 3 ; 25, 1-2 ; Dt 5, 15. L’oeuvre de Maria Valtorta parle fréquemment de la loi du sabbat, auquel un discours est consacré en 125.2/4. Elle fut confirmée par le prophète Néhémie (comme on le lit en 50.8) et allait jusqu’à établir la distance maximale qu’il était permis de parcourir (comme le rappellent 84.1, 472.4 ; 585.1).

[86] il a dit, en 171.4.