507 - Grande discussion avec les Juifs (vendredi 12 octobre 29)

Evangiles

Date

Vendredi 12 octobre 29

Lieu : 

Jérusalem

Vision de Maria Valtorta :

507.1 Jésus rentre au Temple avec les apôtres et les disciples. Certains apôtres — et pas seulement eux — lui font remarquer que c’est imprudent. Mais lui répond :

« De quel droit pourrait-on m’en refuser l’entrée ? Suis-je donc condamné ? Non, pour le moment je ne le suis pas encore. Je monte donc vers l’autel de Dieu comme tout israélite qui craint le Seigneur.

– Mais tu as l’intention de parler…

– N’est-ce donc pas le lieu où d’ordinaire les rabbis se réunissent pour parler ? C’est l’exception d’être hors d’ici pour parler et enseigner ; cela peut correspondre au repos que prend un rabbi ou à quelque nécessité personnelle, mais c’est ici que chacun aime à faire l’école aux disciples. Ne voyez-vous pas autour des rabbis des gens de toutes nationalités s’approcher pour entendre au moins une fois les célèbres rabbis ? Au moins pour pouvoir dire en revenant dans leur pays : « Nous avons entendu un maître, un philosophe parler à la manière d’Israël. » Maître, pour ceux qui déjà sont juifs ou tendent à l’être ; philosophe, pour les païens proprement dits. Et les rabbis ne dédaignent pas d’être écoutés par ces derniers, dans l’espoir d’en faire des prosélytes. Sans cette espérance qui, si elle était humble, serait sainte, ils ne se tiendraient pas dans la Cour des Gentils, mais exigeraient de parler dans la Cour des Juifs et, si possible, dans le Saint lui-même : car, d’après le jugement qu’ils portent sur eux-mêmes, ils sont tellement saints que Dieu seul leur est supérieur… Et moi, qui suis Maître, je parle là où parlent les maîtres. Mais ne craignez rien ! Leur temps n’est pas encore venu. Quand ce sera le cas, je vous avertirai, pour que vous fortifiiez votre cœur.

– Tu ne nous avertiras pas, dit Judas.

– Pourquoi donc ?

– Parce que tu ne pourras pas le savoir. Aucun signe ne te l’indiquera. Il n’y a pas de signe. Cela fait presque trois ans que je suis avec toi, et je t’ai toujours vu menacé et persécuté. Qui plus est, tu étais seul, alors. Maintenant, tu as derrière toi le peuple qui t’aime et les pharisiens le craignent. Tu es donc plus fort. Qu’est-ce qui pourra t’indiquer que le moment sera venu ?

– Je le vois dans le cœur des hommes. »

Judas reste un instant interdit, puis il reprend :

« Une autre raison, c’est que… Tu nous épargnes en doutant de notre courage.

– C’est pour ne pas nous affliger qu’il se tait, intervient Jacques, fils de Zébédée.

– Cela aussi. Ce qui est sûr, c’est que tu ne diras rien.

– Je vous préviendrai. Et tant que je ne le ferai pas, quelles que soient la violence et la haine que vous verrez contre moi, n’en soyez pas épouvantés. Elles n’ont pas de conséquences. 507.2 Allez de l’avant. Je reste ici à attendre Manahen et Marziam. »

Les Douze et leurs compagnons obtempèrent à contrecœur.

Jésus revient vers la porte attendre les deux hommes. Il sort même dans la rue et tourne vers l’Antonia.

Des légionnaires, arrêtés près de la forteresse, se le montrent du doigt et conversent. Il semble qu’il y ait comme un peu de discussion, puis l’un d’eux dit à haute voix :

« Je le lui demande »

Il quitte ses compagnons pour venir vers Jésus.

« Salut, Maître. Parles-tu aussi aujourd’hui à l’intérieur ?

– Que la Lumière t’éclaire. Oui, je parlerai.

– Alors… prends garde à toi. Quelqu’un qui est au courant nous a avertis, et une femme qui t’admire nous a ordonné d’être vigilants. Nous nous tiendrons près du souterrain du côté de l’orient. En connais-tu l’entrée ?

– Je ne l’ignore pas, mais il est fermé aux deux bouts.

– Tu crois cela ? »

Le légionnaire a un bref rire et, dans l’ombre de son casque, ses yeux et ses dents brillent, le faisant paraître plus jeune. Puis il salue en se raidissant :

« Salut, Maître. Souviens-toi de Quintus Félix.

– Je m’en souviendrai. Que la Lumière t’éclaire » dit Jésus en se remettant en route.

Le légionnaire retourne à sa place et parle avec ses camarades.

« Maîtres, nous avons tardé ? Il y avait tant de lépreux ! s’exclament en même temps Manahen, vêtu simplement de marron foncé, et Marziam.

– Non. Vous avez vite fait. Dépêchons-nous cependant, les autres nous attendent. Manahen, est-ce toi qui as prévenu les Romains ?

– De quoi, Seigneur ? Je n’ai parlé avec personne. Et je ne saurais… Les Romaines ne sont pas à Jérusalem. »

Les voilà de nouveau près de la porte d’enceinte. Comme s’il s’y trouvait par hasard, le lévite Zacharie est là.

« Paix à toi, Maître. Je veux te dire… J’essaierai toujours d’être à tes côtés, ici à l’intérieur. Quant à toi, ne me perds pas de vue. Et s’il y a du tumulte et que tu vois que je m’en vais, cherche toujours à me suivre. Ils te haïssent tant ! Je ne puis faire davantage… Comprends-moi…

– Que Dieu te récompense et te bénisse pour la pitié que tu as pour son Verbe. Je ferai ce que tu dis, et ne crains pas que quiconque connaisse ton amour pour moi. »

Ils se séparent.

« C’est peut-être lui qui a parlé aux Romains. Comme il est à l’intérieur, il aura su… » murmure Manahen.

507.3 Ils vont prier en traversant la foule. Les gens les regardent avec des sentiments divers et se réunissent ensuite à Jésus quand, une fois sa prière finie, il revient de la Cour des Juifs.

Alors qu’il est sur le point de s’arrêter, hors de la seconde enceinte, il se trouve entouré par un groupe où se mêlent scribes, pharisiens et prêtres. Un des magistrats du Temple prend la parole au nom de tous.

« Tu es encore là ? Tu ne comprends pas que nous ne voulons pas de toi ? Ne redoutes-tu même pas le danger qui te menace ici ? Va-t’en. C’est déjà beaucoup que nous te laissions entrer pour prier. Nous ne te permettons pas d’enseigner tes doctrines.

– Oui. Va-t’en. Va-t’en, blasphémateur !

– Bien, je m’en vais comme vous le souhaitez. Et pas seulement hors de ces murs : je partirai. Je suis déjà en train de partir, plus loin, là où vous ne pourrez plus me rejoindre. Il viendra des heures où vous me chercherez vous aussi, et non plus seulement pour me persécuter : vous serez poussés par une terreur superstitieuse d’être frappés pour m’avoir chassé, par un désir superstitieux d’être pardonnés de votre péché pour obtenir miséricorde. Mais, je vous le dis : cette heure-ci est celle de la miséricorde. C’est l’heure de gagner l’amitié du Très-Haut. Une fois qu’elle sera passée, tout abri sera inutile. Vous ne m’aurez plus et vous mourrez dans votre péché. Même si vous parcouriez toute la terre, même si vous parveniez à atteindre les astres et les planètes, vous ne me trouveriez plus, car là où je vais, vous ne pouvez venir. Je vous l’ai déjà dit : Dieu vient et il passe. Le sage l’accueille avec ses dons à son passage. Le sot le laisse s’éloigner et ne le retrouve jamais plus. Vous êtes d’ici-bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. Aussi, une fois que je serai revenu dans la demeure de mon Père, hors de ce monde qui est le vôtre, vous ne me trouverez plus et vous mourrez dans vos péchés, car vous ne saurez même pas me rejoindre spirituellement par la foi.

– Tu veux te tuer, espèce de satan ? Dans ce cas, il est certain que dans l’enfer où descendent les violents, nous ne pourrons venir te rejoindre, car l’enfer appartient aux damnés, aux maudits. Or nous, nous sommes les enfants bénis du Très-Haut » disent certains.

Les uns approuvent :

« Il veut sûrement se tuer, puisqu’il prétend que, là où il va, nous ne pouvons aller. Il comprend qu’il est découvert et qu’il a raté son coup, et il se supprime sans attendre d’être supprimé comme l’autre faux Christ galiléen. »

D’autres sont bienveillants :

« Et si, au contraire, il était réellement le Christ et s’il retournait vraiment à Celui qui l’a envoyé ?

– Où ? Au Ciel ? Abraham n’y est pas, et tu veux que lui, il y aille ? Auparavant le Messie doit venir.

– Mais Elie a été enlevé au Ciel sur un char de feu.

– Sur un char, oui. Mais au Ciel !… Qui l’assure ? »

Et le débat se prolonge tandis que les pharisiens, les scribes, les magistrats, les prêtres, les juifs asservis aux prêtres, aux scribes, aux pharisiens, harcèlent le Christ sous les vastes portiques comme une meute de chiens harcèle le gibier qu’elle a repéré.

507.4 Mais certains, les bons au sein de cette masse hostile, ceux qui sont vraiment conduits par un désir honnête, se fraient un passage pour rejoindre Jésus et lui posent l’anxieuse question que j’ai déjà tant de fois entendue poser avec amour ou avec haine :

« Qui es-tu ? Dis-le, pour que nous sachions comment nous conduire. Dis la vérité, au nom du Très-Haut !

– Je suis la Vérité même, et je ne mens jamais. Je suis celui que je vous ai toujours déclaré être depuis le premier jour où je me suis adressé aux foules, partout en Palestine, celui que j’ai déclaré être ici, plusieurs fois, près du Saint des Saints dont je ne crains pas les foudres, puisque je dis la vérité. J’ai encore beaucoup de choses à dire et à juger pendant mon jour et en ce qui concerne ce peuple ; bien que le soir paraisse déjà proche pour moi, je sais que je les dirai et que je jugerai tout le monde, car c’est ce que m’a promis Celui qui m’a envoyé et qui est véridique. Il a parlé avec moi dans une éternelle étreinte d’amour, en me partageant toute sa Pensée pour que moi, je puisse la révéler au monde par ma Parole. Je ne pourrai me taire et personne ne pourra me faire taire jusqu’à ce que j’aie annoncé au monde tout ce que j’ai entendu de mon Père.

– Tu blasphèmes encore ? Et tu continues à te prétendre Fils de Dieu ? Mais à qui espères-tu faire croire cela ? Qui pourrait reconnaître en toi le Fils de Dieu ? » lui jettent avec force gestes ses ennemis, lançant leurs poings presque sur son visage, devenus fous de haine.

Les apôtres, les disciples et des gens bien intentionnés les repoussent, en faisant une sorte de barrage pour protéger le Maître.

Le lévite Zacharie se faufile tout doucement, en calculant ses mouvements pour ne pas attirer l’attention des énergumènes, jusqu’à Jésus, à côté de Manahen et des deux fils d’Alphée.

507.5 Ils sont maintenant au bout du Portique des Païens, parce que la marche est lente entre les courants contraires, et Jésus s’arrête à sa place habituelle à la dernière colonne du côté oriental. Du lieu où ils se trouvent, les païens eux-mêmes ne peuvent chasser un véritable israélite sans exciter la foule, ce que, sournoisement, ils évitent de faire. Et de là, il reprend la parole pour répondre à ceux qui l’offensent, et avec eux à tout le monde :

« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme… »

Les pharisiens et les scribes s’écrient :

« Et qui veux-tu qui t’élève ? Misérable pays qui a pour roi un bavard fou et un blasphémateur honni de Dieu… Aucun de nous ne t’élèvera, sois-en certain. Et le peu de lumière qui te reste te l’a fait comprendre à temps quand on t’a mis à l’épreuve[16]. Tu sais bien que nous ne pourrons jamais faire de toi notre roi !

– Je le sais. Vous ne m’élèverez pas sur un trône, et pourtant vous m’élèverez. Et vous croirez m’abaisser en m’élevant. Mais c’est justement quand vous croirez m’avoir abaissé que je serai élevé : non seulement sur la Palestine, non seulement sur l’ensemble d’Israël répandu dans le monde, mais sur le monde entier, et jusque sur les nations païennes, jusque sur les lieux qu’ignorent encore les savants du monde. Et je le serai, non pas pour la durée d’une vie d’homme, mais pour toute la durée de la vie de la terre, et l’ombre du pavillon de mon trône s’étendra sur la terre jusqu’à la couvrir tout entière. C’est seulement alors que je reviendrai et que vous me verrez. Ah ! vous me verrez !

– Mais écoutez ces discours de fou ! Nous le relèverons en l’abaissant, et nous l’abaisserons en l’élevant ! Un fou ! Un fou ! Et l’ombre de son trône s’étendrait sur toute la terre ! Il se dit plus grand que Cyrus ! Qu’Alexandre ! Que César ! Où le mets-tu, César ? Crois-tu qu’il te laissera prendre l’empire de Rome ? Et il resterait sur le trône pour toute la durée du monde ! Ha ! Ha ! Ha ! »

Leur ironie est plus cinglante qu’un fouet.

507.6 Mais Jésus les laisse dire. Il hausse la voix pour être entendu dans la clameur de ceux qui se moquent de lui et de ceux qui le défendent, et qui remplit les lieux comme la rumeur d’une mer en courroux.

« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez qui je suis et que je ne fais rien de moi-même ; mais je dis ce que mon Père m’a enseigné et je fais ce qu’il veut. Et Celui qui m’a envoyé ne me laisse pas seul, mais il est avec moi. Comme l’ombre suit le corps, de même le Père est derrière moi, veillant, présent bien qu’invisible. Il est derrière moi pour me réconforter et m’aider, et il ne s’éloigne pas parce que je fais toujours ce qui lui plaît. Dieu s’éloigne au contraire quand ses enfants n’obéissent pas à ses lois et à ses inspirations. Alors il s’en va et les laisse seuls. C’est à cause de cela que beaucoup pèchent en Israël. Car l’homme laissé à lui-même a du mal à se garder juste, et il tombe facilement entre les anneaux du Serpent. Et en vérité, en vérité je vous dis qu’à cause de votre péché de résistance à la lumière et à la miséricorde de Dieu, Dieu s’éloigne de vous. Il laissera vide de lui-même ce lieu et vos cœurs ; et ce qu’a pleuré Jérémie dans ses prophéties et les Lamentations s’accomplira exactement. Méditez ces paroles prophétiques[17], tremblez et faites retour sur vous-mêmes avec un bon esprit. Ecoutez non pas les menaces, mais la bonté du Père qui avertit ses enfants pendant qu’il leur est encore permis de réparer et de se sauver. Ecoutez Dieu dans les paroles et dans les faits, et si vous ne voulez pas croire à mes paroles, parce que le vieil Israël vous étouffe, croyez au moins au vieil Israël. En lui, les prophètes crient les dangers et les malheurs de la cité sainte et de notre patrie tout entière si elle ne se tourne pas vers le Seigneur son Dieu et si elle ne suit pas le Sauveur. La main de Dieu a déjà pesé sur ce peuple au cours des siècles passés, mais le passé comme le présent ne seront rien par rapport à l’avenir redoutable qui l’attend pour n’avoir pas voulu accueillir l’Envoyé de Dieu. Ce qui attend Israël qui répudie le Christ n’est comparable ni en rigueur ni en durée. C’est moi qui vous l’affirme, en plongeant mon regard dans les siècles : tel un arbre brisé et jeté dans les tourbillons d’un fleuve impétueux, ainsi sera la race hébraïque frappée par l’anathème divin. Avec ténacité, elle cherchera à se fixer sur les rives en tel ou tel lieu et, vigoureuse comme elle l’est, elle jettera des surgeons et des racines. Mais quand elle croira s’être installée à demeure, elle sera reprise par la violence du courant qui l’arrachera encore, brisera ses racines et ses rejets, et elle ira plus loin souffrir, s’accrocher pour être de nouveau arrachée et dispersée. Et rien ne pourra lui donner la paix, car le courant qui la poursuit sera la colère de Dieu et le mépris des peuples. Ce n’est qu’en se jetant dans une mer de sang vivant et sanctifiant qu’elle pourrait trouver la paix ; mais elle fuira ce sang bien qu’il l’invite encore, parce qu’il lui semblera qu’il a la voix du sang d’Abel, qui l’appelle, elle, le Caïn de l’Abel céleste. »

Un autre vaste brouhaha se propage dans l’enceinte comme la rumeur de la marée, mais il manque dans ce bruit les voix âpres des pharisiens et des scribes, et des juifs qui leur sont attachés. Jésus en profite pour essayer de s’en aller.

507.7 Mais certains qui étaient au loin s’approchent de lui :

« Maître, écoute-nous. Nous ne sommes pas tous comme eux (et ils indiquent les ennemis), mais nous avons du mal à te suivre, en particulier parce que ta voix est seule contre des centaines qui disent le contraire de toi – mais justement ce que nous avons entendu de nos pères dès notre enfance. Cependant tes paroles nous incitent à croire. Mais comment faire pour croire complètement et avoir la vie ? Nous sommes comme liés par la pensée du passé…

– Si vous vous attachez à ma Parole, ce sera comme une nouvelle naissance, vous croirez complètement et deviendrez mes disciples. Mais il faut que vous vous dépouilliez du passé et que vous acceptiez ma Doctrine. Elle n’efface pas tout le passé. Au contraire, elle maintient et revigore ce qui est saint et surnaturel dans le passé et enlève tout superflu humain en mettant la perfection de ma Doctrine là où étaient les doctrines humaines toujours imparfaites. Si vous venez à moi, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.

– Maître, il est vrai que nous t’avons dit que nous sommes comme liés par le passé, mais ce lien n’est pas une prison ni un esclavage. Nous sommes la descendance d’Abraham[18] dans les réalités spirituelles. En effet, si nous ne sommes pas dans l’erreur, on dit descendance d’Abraham pour parler de postérité spirituelle, par opposition à celle d’Agar qui est une descendance d’esclaves. Comment donc peux-tu nous demander de devenir libres ?

– La descendance d’Abraham, c’était aussi Ismaël et ses enfants, je vous le fais remarquer, car Abraham était le père d’Isaac et d’Ismaël.

– Mais une descendance impure, car c’était le fils d’une femme esclave et égyptienne.

– En vérité, en vérité je vous dis qu’il n’y a qu’un esclavage : celui du péché. Seul celui qui commet le péché est un esclave, et d’une servitude qu’aucune somme d’argent ne rachète. Son maître est inexorable et cruel, et il perd tout droit à la libre souveraineté dans le Royaume des Cieux. L’homme que la guerre ou des malheurs ont réduit en esclavage, peut aussi tomber en possession d’un bon maître, mais sa bonne situation est toujours précaire car son propriétaire peut le vendre à un maître cruel. Il est une marchandise, et rien de plus. On s’en sert parfois même comme d’argent pour payer une dette. Et il n’a même pas le droit de pleurer. Le serviteur, au contraire, vit dans la maison de son patron jusqu’à ce qu’il soit congédié. Mais le fils reste toujours dans la maison du père et le père ne pense pas à le chasser : c’est seulement par sa libre volonté qu’il peut en partir. C’est en cela que réside la différence entre esclavage et service, et entre service et filiation. L’esclavage maintient l’homme dans les chaînes, le service le met à la disposition d’un patron, la filiation le place pour toujours et avec parité de vie dans la maison du père. L’esclavage annihile l’homme, le service le rend sujet, la filiation le rend libre et heureux. Le péché rend esclave, et sans fin, du maître le plus cruel qui soit : Satan. Le service — dans ce cas l’ancienne Loi — rend l’homme craintif à l’égard de Dieu comme d’un Etre intransigeant. La filiation, c’est-à-dire le fait de venir à Dieu avec son Premier-Né, avec moi, rend l’homme libre et heureux, car il connaît son Père et il a confiance en son amour. Recevoir ma Doctrine, c’est venir à Dieu avec moi, qui suis le Premier-Né de nombreux enfants bien-aimés. Je briserai vos chaînes pourvu que vous veniez à moi pour que je les brise, et vous serez vraiment libres et cohéritiers avec moi du Royaume des Cieux. 507.8 Je sais parfaitement que vous êtes la postérité d’Abraham. Mais ceux d’entre vous qui cherchent à me faire mourir n’honorent plus Abraham, mais Satan, et le servent en esclaves fidèles. Pourquoi ? Parce qu’ils repoussent ma parole, de sorte qu’elle ne peut pénétrer en beaucoup d’entre vous. Dieu ne violente pas l’homme pour l’obliger à croire, il ne le violente pas pour l’obliger à m’accepter, mais il m’envoie pour que je vous indique sa volonté. Et moi, je vous dis ce que j’ai vu et entendu auprès de mon Père et je fais ce qu’il veut. Mais ceux d’entre vous qui me persécutent font ce qu’ils ont appris de leur père et ce qu’il leur suggère. »

Comme un paroxysme qui revient après une rémission dans une maladie, la colère des juifs, pharisiens et scribes, qui semblait un peu calmée, se réveille avec violence. Ils pénètrent comme un coin dans le cercle compact qui enserre Jésus et ils cherchent à l’approcher. La foule ondoie en vagues aussi contraires que les sentiments des cœurs. Les juifs, livides de colère et de haine, hurlent :

« Notre père, c’est Abraham. Nous n’en avons pas d’autre.

– Le Père des hommes, c’est Dieu. Abraham lui-même est fils du Père universel. Mais beaucoup répudient le vrai Père pour quelqu’un qui n’est pas père, mais qu’ils choisissent comme tel parce qu’il semble plus puissant et disposé à satisfaire leurs désirs immodérés. Les enfants reproduisent les œuvres qu’ils voient leur père commettre. Si vous êtes les fils d’Abraham, pourquoi ne faites-vous pas les œuvres d’Abraham ? Vous ne les connaissez pas ? Dois-je vous les énumérer, comme nature et comme symbole ? Abraham obéit en allant dans le pays que Dieu lui indiqua, figure d’un homme qui doit être prêt à tout quitter pour aller là où Dieu l’envoie. Abraham fit preuve de complaisance envers le fils de son frère et le laissa choisir la région qu’il préférait, figure du respect pour la liberté d’action et de la charité que l’on doit avoir pour son prochain. Abraham se montra humble après que Dieu lui eut marqué sa prédilection et il l’honora à Mambré, se sentant toujours un néant en face du Très-Haut qui lui avait parlé, figure de la position de l’amour révérenciel que l’homme doit toujours avoir envers son Dieu. Abraham crut en Dieu et lui obéit, même dans les ordres les plus difficiles à recevoir et les plus pénibles à accomplir, et pour se sentir en sécurité, il ne se rendit pas égoïste, mais il pria pour les habitants de Sodome. Abraham ne conclut pas de pacte avec le Seigneur en voulant être récompensé de ses nombreuses obéissances, et même, pour l’honorer jusqu’à la fin, jusqu’à la dernière limite, il lui sacrifia son fils bien-aimé…

– Il ne l’a pas sacrifié.

– Si, car en vérité son cœur l’avait déjà sacrifié durant le trajet par sa volonté d’obéir, que l’ange arrêta quand déjà le cœur du père se fendait au moment de fendre le cœur de son fils. Il tuait son fils pour honorer Dieu. Vous, c’est de Dieu que vous tuez le Fils pour honorer Satan. Faites-vous donc les œuvres de Celui que vous appelez votre père ? Non, certes pas. Vous cherchez à me tuer parce que je vous dis la vérité, comme je l’ai entendue de Dieu. Abraham n’agissait pas ainsi. Au lieu ignorer la voix qui venait du Ciel, il lui obéissait. Non, vous ne faites pas les œuvres d’Abraham, mais celles que vous indique votre père.

507.9 – Nous ne sommes pas nés d’une prostituée, nous ne sommes pas des bâtards. Tu as dit toi-même que le Père des hommes, c’est Dieu. Or nous, nous appartenons au peuple élu, et aux castes élues dans ce peuple. Nous avons donc Dieu pour unique Père.

– Si vous reconnaissiez Dieu pour Père, en esprit et en vérité, vous m’aimeriez, car je procède et je viens de Dieu ; je ne viens pas de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. Par conséquent, si vous connaissiez vraiment le Père, vous me connaîtriez moi aussi, son Fils et votre Frère et Sauveur. Est-ce que les frères peuvent ne pas se reconnaître ? Est-ce que les enfants de l’Unique peuvent ne pas reconnaître le langage que l’on parle à la Maison de l’Unique Père ? Pourquoi donc ne comprenez-vous pas mon langage et ne supportez-vous pas mes paroles ? C’est que je viens de Dieu, et pas vous. Vous avez quitté la demeure paternelle et oublié le visage et le langage de Celui qui l’habite. Vous êtes partis de votre plein gré dans d’autres régions, dans d’autres demeures, où règne un autre qui n’est pas Dieu, et où l’on parle un autre langage. Or, pour en permettre l’entrée, celui qui y règne impose que l’on devienne son fils et qu’on lui obéisse. Vous l’avez fait et vous continuez. Vous abjurez, vous reniez le Dieu Père pour vous choisir un autre père : Satan. Vous avez pour père le démon et vous voulez accomplir ce qu’il vous suggère. Or les désirs du démon sont des désirs de péché et de violence, et vous leur faites bon accueil. Dès le commencement, il était homicide. S’il n’a pas persévéré dans la vérité c’est que lui, qui s’est révolté contre la Vérité, ne peut avoir en lui l’amour du vrai. Quand il parle, il parle comme il est, c’est-à-dire en être menteur et ténébreux car, en vérité, c’est un menteur : il a engendré et enfanté le mensonge après s’être fécondé par l’orgueil et nourri par la rébellion. Il a en son sein toute la concupiscence et il la crache, il l’inocule pour empoisonner toutes les créatures. C’est le ténébreux, le railleur, le maudit reptile rampant, c’est l’Opprobre et l’Horreur. Depuis des siècles et des siècles, ses œuvres tourmentent l’homme, et l’intelligence des hommes a devant elle leurs signes et leurs fruits.

Et pourtant, c’est à lui qui ment et détruit que vous prêtez l’oreille, alors que si je parle et dis ce qui est vrai et bon, vous ne me croyez pas et me traitez de pécheur. Mais qui, parmi tous ceux qui m’ont approché, avec haine ou avec amour, peut dire qu’il m’a vu pécher ? Qui peut l’assurer en toute vérité ? Où sont les preuves pour me convaincre et convaincre ceux qui croient en moi, que je suis un pécheur ? Auquel des dix commandements ai-je manqué ? Qui peut jurer devant l’autel de Dieu qu’il m’a vu violer la Loi et les coutumes, les préceptes, les traditions, les prières ? Quel homme peut me faire changer d’expression pour être, avec des preuves certaines, convaincu de péché ? Personne, aucun homme et aucun ange. Dieu crie au cœur des hommes : « Il est l’Innocent. » De cela vous êtes tous convaincus, et vous qui m’accusez encore davantage que ces autres qui ignorent qui, de vous ou de moi, a raison. Mais seul l’homme qui appartient à Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous, vous ne les écoutez pas, bien qu’elles tonnent en vos âmes nuit et jour, parce que vous n’êtes pas de Dieu.

507.10 – Nous, nous qui vivons pour la Loi et dans l’observance la plus minutieuse des préceptes pour honorer le Très-Haut, nous ne serions pas de Dieu ? Et c’est toi qui oses dire cela ? Ah !!! »

Ils semblent asphyxiés par l’horreur comme si une corde leur serrait le cou.

« Et nous ne devrions pas dire que tu es un possédé et un Samaritain ?

– Je ne suis ni l’un ni l’autre, mais j’honore mon Père, même si vous le niez pour m’en faire un reproche ; mais votre blâme ne m’afflige pas. Je ne cherche pas ma gloire. Il y a Quelqu’un qui en prend soin et qui juge. Je vous le dis à vous qui voulez m’humilier, mais aux hommes de bonne volonté j’affirme que celui qui accueillera ma parole, ou l’a déjà accueillie et qui saura la garder, ne verra jamais la mort pour l’éternité.

– Ah ! maintenant nous voyons bien que le démon qui te possède parle par ta bouche ! Tu l’as déclaré toi-même : « Il parle en menteur. » Ce que tu as dit est une parole de mensonge, ta parole est donc démoniaque. Abraham est mort, les prophètes sont morts, et tu prétends que celui qui gardera ta parole ne verra jamais la mort pour l’éternité. Tu ne mourras donc pas ?

– Je ne mourrai que comme Homme pour ressusciter au temps de grâce, mais comme Verbe je ne mourrai pas. La Parole est vie et elle ne meurt pas. Et celui qui accueille la Parole possède en lui la vie et ne meurt pas pour l’éternité, mais il ressuscite en Dieu, car moi je le ressusciterai.

– Blasphémateur ! Fou ! Démon ! Es-tu plus grand que notre père Abraham qui est mort, et que les prophètes ? Qui prétends-tu donc être ?

– Le Principe, moi qui vous parle. »

Il se produit un grand charivari, pendant lequel le lévite Zacharie pousse insensiblement Jésus dans un coin du portique, aidé en cela par les fils d’Alphée et par d’autres qui l’épaulent, peut-être sans même savoir ce qu’ils font.

507.11 Lorsque Jésus est bien adossé au mur et protégé par les plus fidèles qui se tiennent devant lui, et que le tumulte s’apaise un peu même dans la cour, il dit de sa voix si pénétrante et si belle, si calme, même dans les moments les plus troublés :

« Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’a pas de valeur. Chacun peut dire de lui-même ce qu’il veut. Mais Celui qui me glorifie, c’est mon Père dont vous affirmez qu’il est votre Dieu, bien qu’il soit si peu vôtre que vous ne le connaissez pas et que vous ne l’avez jamais connu, et que ne voulez pas le connaître à travers moi, qui vous en parle parce que je le connais. Et si je prétendais ne pas le connaître pour apaiser votre haine envers moi, je serais menteur, comme vous l’êtes, vous, quand vous assurez le connaître. Je sais que je ne dois pas mentir, pour aucune raison. Le Fils de l’homme ne doit pas mentir, même si dire la vérité doit être la cause de sa mort. Car si le Fils de l’homme mentait, il ne serait plus le fils de la Vérité, et la Vérité le repousserait loin d’elle. Je connais Dieu, à la fois comme Dieu et comme homme. Par conséquent, comme Dieu et comme homme, je garde ses paroles et je les observe. Israël, réfléchis ! C’est ici que s’accomplit la promesse. C’est en moi qu’elle s’accomplit. Reconnaissez-moi pour ce que je suis ! Abraham, votre père, a ardemment désiré voir mon jour. Il l’a vu prophétiquement, par une grâce de Dieu, et il en a exulté de joie. Et vous qui le vivez en réalité…

– Mais tais-toi donc ! Tu n’as pas encore cinquante ans et tu veux dire qu’Abraham t’a vu et que tu l’as vu ? »

Leur rire railleur se propage comme un flot empoisonné ou un acide qui ronge.

« En vérité, en vérité je vous le dis : avant qu’Abraham naisse, moi, Je suis.

– « Je suis » ? Seul Dieu peut dire cela, puisqu’il est éternel. Pas toi ! Blasphémateur ! « Je suis » ! Anathème ! Serais-tu donc Dieu, toi, pour affirmer cela ? » lui lance un homme qui doit être un grand personnage car, arrivé depuis peu, il est déjà près de Jésus, tout le monde s’étant écarté presque avec terreur à sa venue.

« Tu l’as dit » répond Jésus d’une voix de tonnerre.

Tout devient une arme aux mains de ceux qui haïssent. Pendant que le dernier à avoir interrogé le Maître s’abandonne à toute une mimique d’horreur scandalisée, arrache son couvre-chef, tripatouille ses cheveux et sa barbe, et défait les boucles qui retiennent son vêtement à son cou, comme s’il se sentait défaillir d’horreur, des poignées de terre, des pierres dont se servent les marchands de colombes et autres animaux pour tendre les cordages des enclos, et des changeurs pour… garder prudemment leurs coffres auxquels ils tiennent plus qu’à leur vie, sont projetées contre le Maître, et naturellement retombent sur la foule elle-même, car Jésus est trop à l’intérieur, sous le portique, pour qu’on puisse l’atteindre. La foule bougonne et se plaint…

507.12 Zacharie, le lévite, donne une forte bourrade à Jésus, seul moyen de le faire arriver à une petite porte basse, cachée dans le mur du portique et déjà prête à s’ouvrir, et il l’y pousse en même temps que les deux fils d’Alphée, Jean, Manahen et Thomas. Les autres restent dehors, dans le tumulte… dont le bruit arrive affaibli dans une galerie, entre les puissantes murailles de pierre, dont je ne sais comment elles s’appellent en architecture. Elles sont pour ainsi dire encastrées dans des pierres larges qui encadrent les plus petites, et vice versa. J’ignore si je m’explique bien. Elles sont grises, puissantes, taillées grossièrement, à peine visibles dans la pénombre des fentes étroites placées en haut à des distances régulières pour aérer et empêcher l’endroit d’être complètement obscur. C’est une étroite galerie dont je ne vois à quoi elle sert, mais qui me donne l’impression de tourner sous tout le portique. Peut-être avait-elle été faite pour protéger, pour abriter, pour doubler et donc rendre plus résistantes, les murailles des portiques qui constituent comme autant d’enceintes au Temple proprement dit, au Saint des Saints. En somme, je ne sais pas. Je dis ce que je vois. Il y règne une odeur d’humidité, et de cette humidité dont on ne sait si elle est froide ou non, comme dans certaines caves.

« Et que faisons-nous ici ? demande Thomas.

– Tais-toi ! Zacharie m’a dit qu’il viendra et que nous devions rester silencieux et immobiles, répond Jude.

– Mais… peut-on avoir confiance ?

– Je l’espère.

– Ne craignez pas. C’est un homme bon, dit Jésus, pour les réconforter.

Au dehors, le tumulte d’apaise. Il se passe un certain temps. Puis arrive un bruit sourd de pas et une petite lueur tremblante provient des profondeurs obscures.

« Es-tu là, Maître ? dit une voix qui veut se faire entendre, tout en redoutant d’être entendue.

– Oui, Zacharie.

– Dieu soit loué ! J’ai été long ? Il m’a fallu attendre que tous courent aux autres sorties. Viens, Maître… Tes apôtres… J’ai réussi à dire à Simon d’aller tous à Bethesda et d’attendre là. D’ici, on descend… Malgré le peu de lumière, le chemin est sûr. On descend aux citernes… et on sort vers le Cédron. C’est un chemin ancien, pas toujours destiné à un bon usage. Mais cette fois, si… Et cela le sanctifie… »

Ils ne cessent de descendre dans une obscurité que rompt seulement la lueur tremblotante de la lampe jusqu’à ce qu’une lumière différente apparaisse, au fond… et au-delà, une clarté verte qui paraît lointaine… Une grille, qui est presque une porte tant elle est massive et serrée, termine la galerie.

« Maître, je t’ai sauvé. Tu peux partir, mais écoute-moi. Cesse de venir pendant quelque temps. Je ne pourrais pas toujours te rendre service sans être remarqué. Et… oublie, oubliez tous ce chemin et moi qui vous y ai conduits » dit Zacharie en faisant fonctionner des mécanismes à l’intérieur de la lourde porte et en l’entrouvrant juste pour laisser passer les personnes.

Et il répète :

« Oubliez, par pitié pour moi.

– Ne crains rien. Aucun de nous ne parlera, et que Dieu soit avec toi en raison de ta charité. »

Jésus lève la main pour la poser sur la tête inclinée du jeune homme.

Il sort, suivi par ses cousins et les autres. Il se trouve sur un petit emplacement sauvage encombré de ronces qui peut à peine les recevoir tous, en face de l’Oliveraie. Un sentier de chèvres descend au milieu des ronces vers le torrent.

« Allons. Nous allons remonter ensuite à la hauteur de la porte des Brebis et moi j’irai avec mes frères chez Joseph, tandis que vous irez chercher les autres à Bethesda avant de me rejoindre. Nous irons à Nobé demain soir après le crépuscule. »

 

[16] quand on t’a mis à l’épreuve, comme c’est expliqué en 464.19.  

[17] ces paroles prophétiques qui forment la quasi-totalité du livre de Jérémie et celui des Lamentations, attribué à ce même prophète.

[18] descendance d’Abraham, dans le récit de Gn 16-17 ; 21, 8-20 ; œuvres d’Abraham, dans les récits de Gn 12 ; 13 ; 15 ; 18 ; 22. Cité dans l’œuvre de Maria Valtorta depuis 8.2 (en relation avec l’épisode bien connu du sacrifice de son fils Isaac), Abraham est dit être le père d’Israël et de tous les croyants. On appelle « sein d’Abraham » (note de 223.7) le lieu de l’attente bienheureuse de ceux qui meurent dans la fidélité au Dieu d’Israël. En plus de la note 300.2 qui concerne Rébecca, l’épouse d’Isaac, on trouvera d’autres notes sur Abraham en 509.4 ; 514.3 ; 635.18 ; 638.8.15